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Hi Everybody !!

Ptn, je viens de réaliser que j'ai rien publié depuis jeudi dernier, je suis vraiment désolée. Mais big weekend (j'ai fait même du CrossFit, truc de barbares, qui a déjà osé tenter ? mdr), après le temps de m'en remettre, le taf, les soirées impromptues avec ma bande de louves...

bref, je suis al' avec ce 5e chapitre. Faut que j'avance, j'espère avoir le time ce weekend. ça dépendra si on m'appelle pour une raclette mdr

Bon et vous, tout baigne ??

BISOUS 😘😘

***

Point de vue Ken

Les gars avaient eu du mal à comprendre pourquoi j'insistai tant à venir écouter un peu de classique dans les rues du grand Paris animé pour ce premier soir d'été. Doum's s'était même foutu de ma gueule, ne pigeant pas mon soudain intérêt pour le classique. Ils savaient pourtant que chez moi, j'en écoutai parfois quand j'avais marre du rap.

En arrivant, je la cherchai du regard. Elle devait être là, son orchestre se reproduisait, je l'avais vu sur internet. Ne connaissant rien en organisation classique, je lorgnai sur chaque musicien, l'un après l'autre, jusqu'à la trouver. Ce n'était finalement pas si compliqué, c'était la seule rousse de la formation. Elle paraissait concentrée sur sa partition, n'offrant aucun regard au public ni à son propre instrument.

Ses doigts valsaient sur les cordes avec une rapidité vertigineuse, ses épaules fines et tachetées bougeaient au rythme imposé par le chef et sa baguette. Doum's pouffait en le regardant s'exciter sur son estrade personnelle.

-          Han, mais c'est la meuf de Marseille, il réalisa en la reconnaissant à son tour.

-          Ah bon, je feignis maladroitement.

Il me regarda et tourna son regard vers la musicienne.

-          Genre, tu vas me faire croire qu'on est là par hasard ?

-          Bah ouais, c'était sur le chemin pour aller chez Diaby !

Je mentais et mal. Même si on était attendu chez mon producteur, j'avais fait un léger détour. J'avais pensé, à tort, que ça passerait crème.

Heureusement, dans le public, personne ne m'accordait suffisamment d'importance pour me reconnaitre et donc me réclamer des photos ou des casseded'. J'essayai de me concentrer sur la musique. J'y connaissais pas grand-chose, vraiment, mais c'était magnifique.

On passait de la mélancolie à la rage, emportée par Albane et ses confrères musiciens. La violoniste, la seule debout, sur qui tout reposait apparemment, tremblait, fermait les yeux et jouait sa vie. Un peu comme moi quand je me pointais sur une scène.

-          Bon, Nek, on bouge, s'impatienta Hakim.

-          Ouais, deux secondes.

J'étais bien trop obnubilé par la prestation complète, et un peu aussi celle de Albane pour partir. Je laissais les envolées fracassantes du violon m'emporter, alors que je n'avais pas quitté le parvis. C'était ça le pouvoir de la musique, en réalité. Classique, rap ou encore reggae, c'était finalement à ça qu'elle servait. Nous emporter, nous faire oublier, panser les blessures, en ouvrir parfois d'autres.

Putain, c'était vraiment trop beau. J'aurais voulu rester jusqu'à la fin, et au moment où j'allais suivre les gars, nos regards se sont croisés. En une fraction de seconde, je me sentis presque changé.

CIEL NOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant