David vient de quitter la chambre et il vient de fermer cette porte. Ma main accroche la poignée. Je voudrais tellement avoir la force d'appuyer sur cette poignée. Pourquoi David ne m'a-t-il pas pris dans ses bras ?
Je lâche la poignée et je m'assois sur le lit. Je vois ma mère, mon frère, je ne comprends pas Barthélémy. Pourquoi est-il comme ça quand nous sommes tous ensemble ? Il m'agace, m'énerve même.
Pourquoi veut-il obliger mon père à hospitaliser notre mère dans un centre spécialisé.
Il nous dit qu'elle n'est plus notre mère, qu'elle n'est plus une épouse, mais Barthélémy ne se rend pas compte du mal qu'il nous fait en disant ça.Tout à l'heure, ça faisait longtemps que nous nous n'étions pas engueulés comme ça. Après oui j'ai peut-être pris la mouche, je voulais me retrouver seul, je ne voulais rien, même pas David.... David ... Pourquoi ???
Pourquoi David n'est pas resté !!?? pourquoi a-t-il quitté la chambre. Je me déshabille complètement et m'imagine que c'est lui qui enlève mon pull, lui qui déboutonne mon jeans.
En enlevant mon boxer, je me caresse en pensant encore que c'est lui. Je ferme les yeux, c'est lui qui me caresse !J'ai froid, je défais le drap et me blottis dedans. Je suis chez lui, je sens SES draps sur mon corps, mais très vite je tourne et vire dans le lit. Ce lit est trop grand, trop froid. J'essaie de me calmer, j'ai mal au ventre de ne pas être avec lui. Je veux être dans SES bras, dans SES draps, avoir SA langue dans MA bouche, je veux le sentir en MOI !!!
Il faut que j'ose, mais j'ai peur. Vraiment. Je souffle, je me caresse encore en pensant que c'est sa main. J'en oublie maman, papa, Barth. Ce que je veux, c'est lui, SA main, SA bouche, SA langue et SA .... Je ne veux pas le dire, juste la sentir en moi !!!
Je me lève, je prends mon courage à deux mains et j'appuie sur la poignée. Je traverse le couloir. Je gratte la porte comme quand je le faisais enfant, je gratte toujours la porte de SA chambre. J'attends mais il n'y a aucun bruit, aucun son !
J'appuie alors sur la poignée. J'entre dans sa chambre. Je suis dans l'antre qui est faiblement éclairé par une porte ouverte. Je vois qu'il n'est pas dans son lit. La porte est ouverte, ça doit être la salle de bain car j'entends l'eau coulée.
J'avance, j'entre dans un dressing, je meurs de trouille, j'espère que !!David est là sous la douche, j'attends. Il a les yeux fermés, l'eau gifle son visage. Je le fixe, mon regard se porte sur son corps parfait. J'ai des frisons de plaisirs. Il est là dans une pause très érotique. J'entrouve mes lèvres et me les caressent doucement avec ma langue. Mais je veux que ma langue caresse autre chose, cette chose que je fixe, que je veux en moi !
Je veux qu'il me regarde, mes doigts effleurent le meuble du lavabo, je vois qu'il a fumé. Je murmure David, mais son prénom a-t-il franchi mes lèvres, mais là David me regarde !!
J'ai peur, je ne veux pas qu'il me rejette. J'ouvre la porte vitrée de la douche et je rentre. Un son sort de sa bouche, mais je ne veux pas entendre ce qu'il me dit.
Je trouve ses bras, je me blottis contre son corps, je suis tellement bien dans ses bras. Il me protège, je suis comme dans un cocon. Mes lèvres sur son cou, j'ose le lécher. Sa peau est douce sous ma langue, mes dents pincent son oreille, je crois qu'il grogne, je ne veux pas qu'il me résiste, il ne le doit pas.
Ma main frôle sa cuisse, mais je veux plus, mes doigts, ma main câline ses testicules, il craque, il ne me résiste pas !Je me rends compte que l'eau ne coule plus, c'est un miracle. Je n'ai pas senti ses bras quitter mon corps, il me pousse hors de la douche et me suit.
J'ai froid, je frisonne, je ne veux pas le quitter. Ma bouche touche la sienne, ma langue joue, titille l'accès de ses lèvres. Il en veut plus aussi, notre baiser devient très vite impudique.
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À Cause D'un Chien
RomanceDans le milieu du mannequinat, David est une star. Il y a un an et quelques jours après son anniversaire, David a perdu son compagnon de longue date. L'année qui a suivi le décès de son ami a été très dure pour cet homme adulé par la presse, par les...