Chapitre 2 - Lazare

317 18 1
                                    


Je claque la porte de mon appartement. Je commence à trottiner sur le palier. Je vais courir. Je suis content de moi car ça fait trois mois que je m'astreins à ne pas abandonner parce qu'il fait trop froid.

Je descends quatre à quatre les marches et rencontre ma gentille concierge. Je l'embrasse sur la joue. Elle me fait penser à ma maman.
-       Vous voulez que je vous ramène quelque chose ???

Je saute comme un cabri pour ne pas salir le coin qu'elle vient de laver. Elle me sourit, on se regarde.
-       Lazare merci ... comme d'habitude.
Je lui fais un clin d'œil et sors de l'immeuble en lui disant à plus tard.

Je regarde mon portable, ça fait plus d'une heure que je suis parti.
Je ne sens plus mes jambes et je commence à avoir froid et .... merde c'est quoi ce truc !?
-       Oh !!!???? qu'est-ce que tu fais là petit toutou !?

Quelqu'un siffle et appelle le chien. Je lève la tête. C'est quoi ce truc ... c'est quoi cet homme !!!!
C'est une bombe sur pattes ce mec !!?  Et merde c'est son chien !!?!

Cet homme semble s'approcher. Oui il approche, il s'approche de moi. Je réalise que putain, oui que je dois puer la sueur à quinze mille !?!

Je passe ma main sur mon front, sur mes tempes pour faire disparaitre la sueur et pour remettre mes cheveux en ordre. Peu importe il est déjà là devant moi.

Je le regarde. Ce type est sapé comme un prince. Moi et bien moi avec mon vieux pantalon de jogging et mon sweat qui n'a plus d'âge, je ne ressemble à rien.

Cet homme brun me dit que son chien lui a échappé ... et je pars dans une discussion ridicule. Non ce chien n'est pas vieux. Je dis n'importe quoi !!! ça se voit que c'est un chiot, je suis ridicule et complément idiot sur ce coup là.

Je le regarde. Ses yeux sont d'un bleu et à vrai dire je n'ai jamais vu ça. J'ai presque envie de me jeter dedans, plonger dans la mer, comme une mer sur une photo prise en Grèce et puis cette barbe de quelques jours.
Je suis ridicule, il faut que je me reprenne. Je lui demande le nom de son chien, merde. J'ai l'impression qu'il ne m'écoute pas, il prend son chien dans ses bras et d'un coup son regard bleu azur me fixe encore.
Pardon, qu'est-ce qu'il dit, il ne sait pas comme son chiot s'appelle !? J'ai envie de rire, je ne mords l'intérieure de la joue.

On se regarde, je n'en reviens toujours pas de son regard si magnétique.  Je veux savoir son prénom et je lui dis le mien. Il m'a entendu ou quoi ???? je ne vais pas me répéter .. j'ose oui j'ose. Il rit par rapport à ma répartie et enfin je sais son prénom, il s'appelle David !!

Je l'invite à boire un pot, il refuse. Je ne sais pas ce qui me prends, je caresse son petit chien et ma main frôle la sienne. Je regarde ses mains qui sont magnifiques et il a des doigts longs. Je m'imagine déjà des choses, merde il faut que je me reprenne.
On dirait que je le drague comme un gros lourd. Mais comme par miracle il accepte mon invitation et à vrai dire je n'en reviens pas !!!

Je me reprends et nous longeons le jardin. Qu'est-ce qu'il lui prend, il marche vite.
Ok suis en survêt, mais j'ai mal aux jambes, mais après je ne fais pas de remarques et nous rentrons dans la brasserie du parc.

David s'installe dans le fond, loin de la fenêtre du magnifique jardin. Je lui demande s'il se planque mais il ne répond pas.
Son regard s'assombrit. Il pose son chien par terre.
En riant, je l'interpelle en lui disant qu'il l'a volé, oui c'est ça, David a volé ce chien !!!

Je ris et il rit, yes ... je l'ai fait rire et enfin il se détend. Mais la serveuse arrive pour prendre notre commande et voilà David est étrange, il enfonce son cou dans ses épaules et tourne la tête de l'autre côté.

À Cause D'un ChienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant