Hermione ralentit sa marche en apercevant Rusard, qui l'observait de ses yeux malveillants sur les marches du grand perron du château.
La jeune femme eut une brève impression de déjà-vu.
Elle se revit remonter la grande allée, valise à la main, lorsqu'elle se préparait à devenir professeur, en septembre.
Et un peu plus tard, lorsqu'elle rentrait de Ste-Mangouste après avoir été blessée par Nott.
Il y avait peu de temps de ça.
Mais pour Hermione, il semblait que l'éternité s'était écoulée.Elle arriva à la hauteur de Rusard, s'apprêta à lui passer devant, mais le concierge l'arrêta.
- Attendez, Professeur..., marmonna-t-il d'une voix grinçante, avec un ton qui en disait long sur la façon dont il considérait Hermione.
La jeune femme eut un sourire forcé.
- La Directrice n'a pas pu vous accueillir, poursuivit-il. Elle est occupée.
- Occupée ? répéta Hermione, intriguée.La bouche de Rusard se déforma en un rictus étrange, comme s'il était heureux de savoir ce qu'Hermione ignorait.
La grimace du concierge s'effaça quand la jeune femme lui tendit sa valise.- Eh bien, fit-elle, si vous êtes là à sa place, c'est qu'elle a dû vous y envoyer pour que vous serviez à quelque chose.
Rusard la fusilla du regard en attrapant la valise.
Hermione, satisfaite, pénétra dans le château. Elle regarda sa montre.
Quinze heures.
Tous les élèves devaient être en cours.
Elle décida pour commencer de se rendre dans ses appartements, afin de changer ses vêtements moldus contre ses robes de sorcière.Elle atteignit le deuxième étage du château silencieux quand des cris étouffés parvinrent à ses oreilles.
Intriguée, elle se détourna du portrait qui fermait ses appartements et scruta le couloir désert.
Elle se concentra pour déterminer l'origine et la nature des bruits.
Il lui semblait qu'il s'agissait d'éclats de voix. La porte de l'infirmerie était à quelques mètres d'Hermione.
Elle fut sûre que les cris venaient de là.Hermione s'approcha de la porte.
Les bruits furent plus distincts.
Une dispute avait lieu à l'intérieur de l'infirmerie.
Hermione tendit l'oreille.
C'était des voix d'hommes.L'une d'elle, elle en était sûre, était celle de Severus.
Quant à l'autre, elle n'était pas inconnue à Hermione.- Ron ? murmura la jeune femme pour elle-même.
Elle ouvrit la porte.
Au fond de l'infirmerie, Hermione aperçut Ron allongé sur un lit, une jambe tendue et enroulée dans un épais bandage.
Au-dessus de lui était penché Rogue, et, en arrière du Maître des Potions, se tenaient McGonagall et Pomfresh, toutes deux le visage inquiet.Adossé à la fenêtre, en face du lit, se trouvait Harry, et, flottant un peu plus loin, le fantôme de Dumbledore.
Hermione écarquilla les yeux.
Pourquoi, par Merlin, ses deux amis se trouvaient-ils ici sans qu'elle en ait été informée, et pourquoi Ron était-il blessé ?Elle ne s'avança pas tout de suite, ni ne signala sa présence.
Aucun des sorciers présents ne sembla la remarquer.
Rogue lui tournait le dos.
Il murmura quelque chose à Ron.
Hermione ne saisit pas les mots, mais le ton menaçant lui parvint parfaitement.- Non ! cria Ron. Je n'avalerai pas votre truc immonde ! Je suis sûr que vous cherchez à m'empoisonner, espèce de... de... Rhaaa ! Ecartez-vous de moi ! C'est de votre faute si Hermione est à l'hôpital !
- Mr Weasley, fit la voix glaciale de Rogue, je suis en train de fortement perdre patience. Alors, je vous recommanderai de bien vouloir avaler cette potion, si vous ne voulez pas que je vous la fasse boire avec le flacon...
- Mr Weasley, soyez raisonnable, renchérit McGonagall d'une voix sévère.
VOUS LISEZ
Frontière
FanfictionCeci est une histoire trouvée sur internet, dans le merveilleux site de HP Fiction... C'est une Fanfiction qui vient de DoePatronus. Les personnages ne m'appartiennent pas... Mais à la célèbre J.K Rowling. Tout droit d'auteur n'est pas volontaire. _...