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(Les gars on est déjà a 500 vues j'pleure 😭 c'est la première fois qu'une de mes fictions/fanfics atteint ce palier avec moins de 10 chapitres. Je sais que j'ai des lecteurs fantômes et d'autres qui montrent leur présence, dans tous les cas merci infiniment à vous tous. Je sais pas ce que mes fictions ont de spécial, ni celle-là d'ailleurs. J'écris ce que j'ai envie d'écrire et de lire d'ailleurs, en espérant juste que les autres aiment. Je pense pas que mes fictions soient non plus démentielles, mais rien que le fait que vous aimiez... ça me fait plaisir.
Alors encore merci, et bonne lecture. ❤️)

Le soir même, Philippe a décidé de nous emmener au restaurant, pour célébrer nos retrouvailles. J'ai enfilé une petite robe à manches longues avec un collant léger et des bottines. Même si nous ne sommes que le 24 Septembre, il commence à faire frisquet par moment, et j'ai préféré anticiper plutôt que de rentrer en grelottant.

Nous sommes rentrés il y a peu, puisqu'après nous sommes partis faire un bowling. C'est le genre de soirée en famille que j'adore passer, surtout avec ma mère, Philippe et Adam. On passe notre temps à rire, à sourire, pas comme avec mon père.

Une fois rentrés, je suis partie à la douche, et viens d'en sortir. J'enfile une combinaison en pilou et retourne dans ma chambre. Je prends le livre se trouvant dans mon sac, qui se trouve être une autre oeuvre de Kundera : L'identité. Le résumé, très sobre, avait attiré mon attention et j'avais fini par l'acheter, sans savoir quand je le lirai.

Pratiquement une heure après, lorsque mes yeux commencent à me piquer, je corne une des pages et pose le livre sur mon chevet. Je récupère mon téléphone afin d'enlever le mode avion de mon téléphone, et constate que j'ai un appel en absence et quelques messages non lus de Mathieu, un de Jeremy, et un d'Assaf.

De: Jeremy
On n'a pas eu l'occasion de se voir aujourd'hui, dommage. Bonne nuit Lou, dors bien, à lundi :)

De: Assaf
Bon week-end Louloute, à lundi. Faudra qu'on parle du polak ;)

Je souris doucement et réponds à chacun d'eux, et finis par lire ceux de Mathieu.

De: Mathieu
T oqp ?

De: Mathieu
Jpe t'apl ?

De: Mathieu
Allô ?

De: Mathieu
Wsh réponds nan ?

De: Mathieu
Vsy jss con tu dois être oqp sinon tu répondrais au plus bo des polaks

De: Mathieu
Bon bh vsy bn Nana, dors ienb, on s'capte lundi

Je décide de le rappeler, son dernier message datant d'il y a dix minutes. Vu l'heure qu'il est, il ne doit pas dormir. C'est d'ailleurs au bout de deux sonneries qu'il décroche.

— Ouais ?

— Salut.. Tu m'as appelé tout à l'heure, désolée j'étais pas chez moi et j'avais laissé mon téléphone en mode avion.

— T'inquiètes, te justifies pas. Ça va ?

— Oui, mais c'est plutôt à moi de te poser la question. Tu me demandes jamais si tu peux m'appeler.

— Ouais, désolé.

— T'excuses pas Math'. Tu m'appelais pour une raison spéciale ?

— Nan, j'voulais juste entendre ta voix.

Je souris, et je sens mes joues chauffer. Est-ce normal que mon coeur s'emballe un peu ?

— C'est mignon, c'est bien la première fois que tu m'appelles juste pour ça.

— Ouais j'sais, mais j't'avoue que pas te parler jusqu'à lundi ça va me faire ierch.

— Pourquoi jusqu'à lundi ? demandé-je en fronçant les sourcils même s'il ne peut pas me voir.

Bah j'pensais que t'allais rester avec ta mif, sans prendre ton tel t'as vu ? Pour profiter, vu que ça fait un moment que tu les as pas vu.

— Oui, c'est sûr que j'ai envie de profiter d'eux, mais je peux quand même utiliser mon téléphone pour parler au plus beau des polaks.

— Aaaaah tu sais comment me faire plaiz toi !

On rit tous deux, et je m'installe sur mon lit.

T'as fait quoi ce soir ?

— Mon beau-père et ma mère nous ont emmenés au restaurant, et on a été faire un bowling. Et toi ?

— Rien, j'étais avec les gars. J'suis rentré y'a pas longtemps.

Un petit blanc s'installe, et je me mets à regarder le plafond.

— T'as mis un énième t-shirt d'un groupe ?

— Non, ricané-je, j'ai fait un effort.

— Jure ? T'as mis un vrai haut ?

— Non, j'ai mis une robe.

— Jure t'as fait la meuf ?

— Oui, rié-je. J'ai voulu faire un vrai effort.

— Vas-y habilles-toi comme ça lundi, j'aimerai trop te voir en robe.

— À ce point-là ?

— Bah ouais ! T'es déjà archi fraîche en jean et avec un t-shirt cheum, alors avec une vraie tenue de meuf j'imagine le tableau.

Je rougis un peu plus que précédemment, et m'enfouis sous la couette. Un silence vient suivre sa phrase, mais ce n'est pas un silence pesant. Je l'entends bouger, signe que lui aussi doit se mettre dans son lit, et je me cale confortablement.

— J'y pense ! C'est bientôt mon anniversaire, dis-je en souriant.

— Jure ? C'est quand ?

— Ça tombe le 24 Octobre, pendant les vacances.

— Tu vas faire une ress ?

— Je sais pas, il faut que je vois avec ma mère si elle est d'accord pour me laisser l'appartement.

— Tiens-moi au jus, au pire j'demanderai à un des gars si on peut faire la ress chez eux.

— C'est gentil, mais si elle refuse je ne ferai rien, ça ira plus vite.

— Hors de question qu'on fête pas ton anniv, t'es ouf toi.

Je ricane un peu, puis soupire.

— J'ai pas envie de fêter mon anniversaire cette année..

— Pourquoi ?

— L'an dernier j'avais encore ma meilleure amie, on avait organisé une soirée où une grosse partie du lycée était présente. Et là.. J'ai tout le lycée à dos pour je ne sais quelle raison, et j'ai plus Flavie. Pourquoi fêter mon anniversaire alors ?

— On s'en bats les couilles que les autres te parlent ap. Nous on est là. Moi j'suis al. Et c'est mieux comme aç. Tu préfères avoir que des faux-culs dans tes potes, ou une bande comme la nôtre ?

— Bah, vous, c'est indéniable.

— Bah voilà, te casse pas la tête alors. Ta pote elle est p'têtre plus parmi nous mais j'pense ap qu'elle serait heureuse de te voir te poser tant de questions. J'pense qu'elle aimerait que tu continues de vivre, de profiter. Et donc de fêter tes seize piges.

— Dix-sept.

— Hein ?

— Dix-sept. Je vais faire dix-sept ans.

— Jure t'as redoublé ? Ah dingue, j'pensais être le seul.

Nous rions, et passons une bonne partie de la nuit au téléphone. On parle beaucoup, et par moment, il se met à rapper. Et c'est en plein milieu d'un de ses raps que je finis par m'endormir, bercée par sa voix.

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant