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(AVANT DE ME TUER POUR LE DERNIER CHAPITRE, SACHEZ QU'IL ME FALLAIT OBLIGATOIREMENT UNE DOSE DE DRAMA SINON LE RESTE DE L'HISTOIRE AURAIT ÉTÉ TROP GNAN-GNAN ET J'AIME PAS FORCÉMENT ÇA.
En réalité, comme pour Besoin de Sens (s'il y en a qui me connaisse de cette fiction), vous savez comment ça s'est passé pour Ken et Max. Ils se sont séparés pour mieux se retrouver. Il se passera la même chose pour Louna et Mathieu, ne vous en faites pas.
Or, la fanfiction tournait plus en roman pour adolescents qu'en fanfiction. PLK n'était pas PLK mais Mathieu Pruski, un gars lambda. Et pour une fanfiction, il faut forcément une "célébrité". C'est pourquoi j'ai opté pour ce revirement de situation, qui engendre une ellipse, et me permet de situer le nouveau contexte.
J'ai eu les larmes aux yeux en écrivant le précédent chapitre, en même temps il faut savoir que Louna c'est 95% moi et 5% mon imagination, alors c'était assez compliqué de rester neutre durant l'écriture haha.
QUOIQU'IL EN SOIT, MANA EST BIENTÔT DE RETOUR LES LOULOUS ! (Genre dans quelques chapitres..)
Je vous laisse du coup avec le nouveau contexte, en espérant ne pas vous avoir trop chamboulé, et vous dit à demain !)

ELLIPSE DE DEUX ANS, 1ER JANVIER 2017.

— Bonne année !

Je crie en choeur avec toute la discothèque, qui vient de mettre fin au compte à rebours. Mohamed me tend un verre que j'accepte avec plaisir, trinque avec lui, et bois cul-sec.

— Wesh t'as une sacrée descente meuf !

— J'peux me permettre, c'est pas moi qui conduit !

Il ricane tandis que je m'approche de Benjamin après avoir posé mon verre, et lui saute sur le dos.

— Bonne année mon Benji d'amour !

— Bonne année à toi aussi p'tit coeur.

Je souris avant de lui embrasser la joue, et Deen intervient à ce moment-là.

— Bon c'est quand que vous vous casez enfin tous les deux ? Ça fait tarpin longtemps que vous vous tournez autour.

— Abuse pas non plus Deen.

— Depuis pratiquement deux ans quand même, ça fait beaucoup pour Areno.

— Ta gueule, grogne Benjamin. L'écoute pas.

— J'ai pas l'intention de sortir avec qui que ce soit, Deen, dis-je en descendant du dos de Benji.

— Ouch, mon petit coeur est brisé. 

— Tu sais très bien que t'auras toujours une place importante dans mon coeur, Benji.

Il sourit et m'embrasse la tempe, puis me laisse aller parler aux autres. Je rejoins Iris, qui rigole après avoir vu la scène se dérouler sous ses yeux.

— Ils sont pas au courant ?

— Non, et tant mieux dans un sens.

— Ça fait un an quand même.. Faudrait leur dire, non ?

— Non, sans façon. Je n'ai pas envie que ça fasse comme la dernière fois.

— Mais avec Mathieu c'était pas pareil, si ?

— Avec Mathieu c'était différent, oui, mais pour autant, je veux que personne ne sache.

— Pourtant moi je sais.

— Mais t'es une fouine, grogné-je. T'es arrivée au mauvais moment, toi aussi.

Elle éclate de rire, et se lève.

— Bon, je vais aller récupérer Ken et on y va, il est mort, regarde-le.

Je regarde en direction de Ken, et constate qu'il est en train de faire je ne sais quoi qui rend Doum's et Idriss hilares, tandis qu'Hakim résigne un sourire. Je soupire en souhaitant bonne chance à Iris, et reste affalée sur le canapé du coin VIP, songeant à utiliser mon téléphone. Je finis par le sortir de la poche de mon jean, et vais sur Instagram après avoir allumé les données mobiles. Je vois que j'ai plus d'une centaine de notifications, mais n'y prête pas attention. Je prends juste une photo rapidement, que je poste en story avec, comme légende, "bonne année 2017 à vous", ainsi que le lieu où je me trouve.

Je suis un peu devenue influenceuse depuis que je connais les gars. J'ai une centaine de milliers de followers, tous adorables. Je reçois quelques fois des messages haineux, surtout de pestes de mon lycée, ça n'a toujours pas changé. Elles sont jalouses que j'ai réussi à devenir "connue" et pas elles, que je côtoie le grand Nekfeu, le S-Crew et l'Entourage, chose qu'elles ne font pas.

Je vois alors une story qui m'intrigue, et d'une personne dont je n'ai plus aucune nouvelle depuis deux ans : Mathieu.

Je n'ai pas souvenance d'être restée abonnée à lui, j'étais sûre de l'avoir supprimé d'à peu près partout où je le pouvais. Je n'ai jamais pu me résigner à le bloquer, encore à l'heure actuelle j'en serais impossible.

Je clique sur sa story, et vois qu'il est sur Paris. Lui aussi, à priori, fête le nouvel an. Pas loin d'où nous nous trouvons. Je soupire et ferme l'application, un pincement au coeur.

Alors que j'allais pour me prendre à boire, une main se pose sur mon poignet. Je tourne la tête pour voir à qui elle appartient, et souris lorsque je vois qu'il s'agit de Maxime.

— T'as assez picolé, tu crois pas ?

— J'ai une bonne résistance à l'alcool, Max.

— Je sais, mais c'est pas top non plus de trop boire. J'vais encore devoir te surveiller pour pas que tu gerbes partout et j'ai pas trop envie tu vois ?

Je ricane, et finis tout de même par me servir un dernier verre. Après l'avoir fini, je regarde les alentours. Chacun des gars est occupé, personne n'a l'air de se soucier de nous. Je me penche alors vers Maxime.

— On rentre ?

— J'attends que ça.

Je sens qu'il sourit au son de sa voix. Je me lève alors, et me dirige vers les gars pour les prévenir que j'y vais.

— T'as abusé de la tise, pas question que tu conduises, gronde Antoine.

— T'inquiètes, je lui ai proposé de la ramener.

— Et tu vas rentrer comment à Auber ? demande Deen.

— Il dormira sur mon canapé, ça me gêne pas. Je risque d'aller m'écraser comme une merde dans mon lit de toute façon alors bon.

Deen grogne mais finit par accepter, et je lui fais la bise. Alors que je la fais à Antoine, il me surprend en me disant très clairement "ne faites pas de conneries vous deux". Nous saluons les autres, et sortons de la boîte. Lorsque nous sommes sûrs que personne ne peut nous voir, Maxime se penche vers moi et m'embrasse à pleine bouche.

— Putain, j'ai attendu ça toute la soirée.

— Moi aussi, t'inquiètes pas.

Il prend ma main dans la sienne, et nous nous dirigeons vers ma voiture. Alors que nous montons dedans, je tourne la tête, machinalement.

Et je jurerai avoir vu Mathieu sur le trottoir d'en face, joint à la bouche, nous regarder.

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant