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Les lèvres de Mathieu sur les miennes, je ne sais que faire. C'était assez soudain, et je dois avouer que l'ardeur qu'il a mis en pressant sa bouche contre la mienne m'a surprise.

Il finit par s'éloigner, rompant tout contact entre nous. Je le regarde, en quête d'une réponse.

— Ta robe là, elle rend ouf. T'étais pas censée te saper comme ça, t'as foutu quoi ?

— Agathe voulait absolument que je mette une robe, pour elle un jean en soirée c'est pas top.

— On s'en branle de ce qu'elle pense, là tous les mecs ont maté j'aime pas. Puis pourquoi une robe aussi près du corps ? T'as quoi dans le veau-cer ?

Je vais pour répondre, mais il me coupe dans mon élan.

— Attends, c'est ta 'sine qui a choisi tes sapes ? Pas étonnant que tu sois habillée aussi court alors.

Je fronce les sourcils, commençant doucement à m'énerver.

— Tu insinues quoi, par là ? Jusqu'à preuve du contraire ma robe ne m'arrive pas au ras des fesses comme les filles présentes ici, et elle n'est pas aussi moulante que les leurs. Puis, j'ai pas de formes ! On s'en fiche qu'elle soit moulante, ça ne met rien en valeur puisque je n'ai rien !

Alors que je finissais ma phrase, Mathieu a fait un pas vers moi, et m'a attiré contre lui. Une de ses mains se retrouve sur mon postérieur, et je sens qu'il fait pression dessus, ce qui m'arrache un hoquet de surprise.

— Me dis pas que t'as rien parce que ça, dit-il en pressant un peu plus une de mes fesses, c'est pas rien. T'as un boule chanmé bébé, j'te l'ai déjà dit. T'as des eins aussi, pas beaucoup mais j'm'en cogne parce que bordel t'es sexy comme ça et que c'est beaucoup mieux une petite poitrine qu'un truc refait cheum.

— Comment tu m'as appelé ?

Il se peut que je n'ai pas retenu grand chose de ce qu'il a pu dire, voire même rien du tout, trop obnubilée par le surnom qu'il m'a donné.

— Bébé.

— C'est horrible.

— Mais t'es mon bébé à moi, dit-il en souriant. À qui j'vais faire plein de choses.

Dans ces moments-là, lorsqu'il sourit, je me sens vulnérable. Mon organe cardiaque se gonfle d'amour, mon ventre se tord, et je souris automatiquement.

L'alcool me faisant un peu dévier, je détache mes cheveux et le regarde droit dans les yeux. Je me sens pousser des ailes, et je pense le regretter.

— Et.. Tu comptes faire quoi, à ton bébé ?

— Me provoques pas.

— C'est pas de la provocation, juste de l'interrogation.

Un sourire en coin vient se positionner sur mes lèvres, et je me retrouve plaquée contre le mur en très peu de temps.

— C'que j'vais te faire, bébé ? La même chose que la dernière fois. Mais en mieux.

— C'est-à-dire ? J'ai dormi entre temps, j'ai dû oublier.

Ses lèvres viennent à nouveau prendre possession des miennes, alors qu'une de ses mains vient se loger sur ma taille. Je souris contre ses lèvres, me rendant compte que ça a du bon, de prendre confiance en soi de temp à autre. Certes, c'est à cause de l'alcool présentement, mais rien ne me it que ce qui se passe présentement ne peut pas arriver à un autre moment, et sans aucune goutte d'alcool ni aucune substance illégale de son côté.

À l'aide de sa main libre, il vient plaquer ma cuisse contre son bassin. Sa langue vient demander l'accès à la mienne, que j'accepte sans hésiter. Cette agréable douleur dans mon bas-ventre revient s'y loger, comme la dernière fois, et je passe une de mes mains dans ses cheveux. Mon copain me décolle du mur, reposant ma jambe au sol, et relâchant mes lèvres. Il a une lueur dans ses yeux que j'ai dû voir deux fois dans ma vie : peu avant que le frère de Flavie ne passe à l'acte, et quand les choses ont dérapé avec Mathieu la première fois.

Sa main droite vient se loger dans mes cheveux qu'il agrippe, et m'embrasse à nouveau. Avec autant d'ardeur, voire même plus, que tout à l'heure. Je le sens mordiller ma lèvre inférieure, ce qui me fait lâcher un léger gémissement. Il s'éloigne à nouveau de moi, sourire aux lèvres. Lèvres qui sont par ailleurs enflées et rouges, tout comme doivent l'être les miennes.

— On quittera la ress un peu plus tôt.

— Je croyais qu'on devait dormir ici, dis-je en fronçant les sourcils.

— Changement de plan. Je t'ai dit que j'ferais ça mieux que la dernière fois. Tu mérites mieux que la salle de bains de l'ancêtre pour ta première fois, non ?

Mon ventre se tord à nouveau. Je n'y avais pas réellement pensé, mais je sais que ça devra arriver, à un moment ou à un autre.

Mais je me sens prête. Je fais entièrement confiance à Mathieu, je sais que je ne devrais peut-être pas, mais c'est ainsi.

— Ok, mais Agathe rentre à la maison. J'appelle ma mère pour lui demander de venir la chercher.

— J'vais retourner avec les autres. Change-toi avant de revenir, cette sape tu la gardes pour moi.

Il tente un clin d'oeil qui n'est pas concluant, ce qui me fait rire, et sort de la salle de bains après avoir déverrouillé la porte. Je la referme derrière lui, me change pour enfin revêtir un jean, et retourne auprès d'Agathe appeler ma mère. Il est presque vingt-trois heures, ce qui veut dire qu'elle ne dort pas encore. Elle me dit qu'elle sera là dans une demi-heure, voire moins, et qu'elle m'enverra un message dès qu'elle est en bas.

En effet, une fois son message reçu, je réveille Agathe, lui disant que ma mère est venue la chercher pour qu'elle rentre, ne voulant pas la laisser à moitié malade chez quelqu'un d'autre. Elle grommelle mais finit par me suivre. Je rassure ma mère en lui disant que je n'ai pas bu énormément et que je ne compte pas boire plus, puis remonte chez Deen, là où la fête bat toujorus son plein, et où Mathieu m'attend.

(Je préviens d'ores et déjà, le prochain chapitre est un lemon. Ceux qui ne veulent pas le lire n'en sont pas obligés, il n'y aura aucune incidence sur le reste de l'histoire.
Il risque d'ailleurs d'y en avoir quelques autres, mais très rarement. L'histoire va d'aillerus aller crescendo après le chap 41. Eh oui, ce n'est pas toujours tout beau tout rose !

Sur ce, j'espère que vous avez apprécié le chapitre, on se retrouve demain ! )

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant