BONUS #2

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(Coucou, vous allez bien ?
J'vous avoue qu'en ce moment c'est pas la forme de mon côté, y'a tout qui me flingue le moral et j'ai plus envie de rien, même sortir ça me gonfle mais ma famille aussi ducp c'est assez spécial comme ambiance.

J'avais dit que ce bonus arriverait fin Mai. Finalement on est fin Juin et il n'arrive que maintenant, manque d'inspiration etc.

Enfin bref, bonne lecture à vous !)

ELLIPSE DE DEUX ANS APRÈS LE BONUS 1, FÉVRIER 2021.

— T'es prête ?

— Presque. Adam est arrivé ?

— Pas encore.

Je lâche un juron et finis de me mettre du mascara, puis referme ma trousse de maquillage.

C'est la Saint-Valentin ce soir, et Mathieu a décidé de m'emmener je ne sais où pour fêter ça. Il m'a dit que c'était nécessaire que Nathan soit gardé, et ma mère ne pouvant pas, c'est Adam qui s'est dévoué. Mais s'il n'est pas là dans cinq minutes, nous ne pourrons pas partir.

Alors que je sors de la salle de bains, réajustant ma robe qui est un peu remontée, la sonnerie retentit. Mathieu me prévient qu'il va ouvrir, tandis que je vais prendre Nathan dans mes bras.

— Ça va mon amour ?

— Maman belle !

— Merci mon ange. Tu sais que ce soir et demain tu es avec tonton Adam ?

— Ui.

— Tu seras sage ?

— Ui.

— Comme d'habitude ?

— Ui !

Je ricane et lui fais un énorme bisou sur la joue, puis rejoins les deux hommes dans le salon.

— Eh bah, t'as sorti le grand jeu dis donc !

— Il faut bien entretenir la flamme même si cela fait quelques années déjà.

— Bah la flamme elle est pas que dans mon coeur là, intervient Mathieu.

Le rire d'Adam résonne dans l'appartement tandis que je lui mets un léger coup dans l'épaule. Je récupère mon sac, Mathieu se chargeant de nos affaires, et je remercie à nouveau Adam, lui laissant mon trousseau de clé ainsi que ma voiture s'il a besoin de se déplacer, comme ça il n'aura pas besoin de mettre le siège auto dans sa voiture.

Alors que nous montons dans la voiture, Mathieu se tourne vers moi.

— Depuis quand tu l'as cette robe ? J't'ai jamais vu la porter.

— Je l'ai acheté il y a peu, je la trouvais jolie.

— Elle ta fait un boule d'enfer bébé.

Je lève les yeux au ciel, léger sourire aux lèvres, et il démarre.

Je ne sais toujours pas où on va, pourtant je n'arrête pas de lui demander. Je crois qu'il commence à en avoir marre à force, surtout que cela fait à peine un quart d'heure que nous sommes partis.

— Louna, j't'aime, mais boucle-là. Tu sauras pas où on va, c'est une surprise.

— Mais c'est sur Paris ou pas ?

— Non, on rentrera demain soir. Maintenant arrêtes de demander, profites juste du moment.

Pour ponctuer sa phrase, il met un coup d'accélérateur. Pour l'occasion, il a loué une Audi R8, aussi belle que bruyante et performante. Il profite du fait que nous soyons sur l'autoroute et qu'il n'y ait pas beaucoup de voitures pour la pousser un peu. Il sait que je n'aime pas trop ça, ça reste quand même une sportive et s'il ne maîtrise pas vraiment, on peut rapidement finir dans je ne sais quel état. Après lui avoir demandé de ralentir un peu, tenant à rentrer en un seul morceau le lendemain, il obtempère, me valant de le remercier.

Nous arrivons un peu moins d'une heure plus tard, en dehors de la région parisienne, et Mathieu se gare devant un hôtel se trouvant lui-même en face d'une plage.

— Je peux savoir où on est, maintenant ?

— A Dieppe. J'ai tourné un clip ici, et j'avais toujours dit que j'reviendrais.

J'acquiesce, et nous sortons de la voiture. Il récupère le sac mis dans le coffre, tandis que je récupère mon sac à main, puis nous nous dirigeons vers l'accueil de l'hôtel. Mathieu règle les derniers petits détails, puis l'hôtesse nous confie la clé en nous souhaitant un agréable séjour. Nous montons donc l'étage nous séparant de la chambre afin que nous puissions déposer nos affaires. Mathieu en profite pour aller prendre une douche et se préparer rapidement, et c'est à ce moment-là que je me dis que si j'avais su où on irait, j'aurais attendu avant de mettre cette robe. Certes elle est jolie, mais elle est moulante, limite un peu trop, et le trajet en voiture n'était pas des plus confortables.

Lorsqu'il est prêt, nous partons en direction du restaurant à deux pas où il a réservé il y a deux semaines, à ce qu'il m'a dit. Et le repas se fait en toute légèreté, rythmé par nos rires, nos discussions à propos de choses et d'autres, et de la musique de fond.

***

Une semaine plus tard, alors que je prends mon petit-déjeuner avec Nathan, Mathieu étant déjà parti au studio, je vais sur une application sur mon téléphone me permettant de gérer mon cycle menstruel. Depuis que je prends la pilule, je n'ai jamais de retard au niveau de mon cycle, et j'ai installé cette application en plus pour en être sûre. Je constate que j'ai bel et bien un retard, d'où mon absence de règles cette semaine, alors que j'étais censée les avoir. Ma plaquette dure trois semaines, puis j'ai la semaine de "repos", durant laquelle je suis censée avoir mes menstruations. Force est de constater que je ne les ai pas, je décide donc d'aller à la pharmacie après que Nathan ait fini son petit-déjeuner.

De retour de la pharmacie, j'enlève les chaussures de Nathan ainsi que sa veste, et le pose dans le salon, avec ses jouets, lui faisant promettre d'être sage pendant une ou deux minutes. Je pars ensuite dans la salle de bains, et en ressors quelques instants après. Je vais dans le salon jouer avec mon fils, attendant cinq minutes.

— Tu viens avec maman ? On va regarder quelque chose.

Il me tend alors ses petits bras, me faisant le porter, puis me dirige dans la salle de bains. Je récupère ensuite le teste de grossesse reposant sur le bord du lavabo, et le regarde avec attention.

Deux barres bleues me narguent, m'annonçant que je suis à nouveau enceinte.

— C'est quoi mama ?

— C'est.. Quelque chose qui me dit que tu vas être grand frère, mon coeur.

Il gesticule dans mes bras, paraissant être heureux.

J'en connais un autre qui va être content ce soir.

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant