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(Encore une fois, je préviens d'ores et déjà que le prochain sera exclusivement réservée aux âmes non-sensibles. La totalité. Vraiment TOUTE LA TOTALITÉ DU CHAPITRE.
C'est sûr que j'en ai fait deux en peu de temps (le 72 et du coup le 82), mais c'est pas vraiment "en peu de temps" sachant qu'il y a eu une ellipse de plusieurs mois, et qu'encore maintenant la fiction prend place à la soirée du Nouvel An 2018 (comme une impression de déjà-vu, non ?)
En fait j'ai voulu faire en sorte que tout ne se passe pas trop vite entre eux en 2017, ceci expliquant l'ellipse de qques mois, plaçant l'histoire en Septembre, donc lors de l'embrouille avec Alison.
Donc nouvelle ellipse de trois mois, ce qui fait que les actions s'enchaînent sans pour autant que cela fasse rapide, puis.. On arrive pratiquement aux 3/4 de la fiction.
2018 c'est la sortie de "Platinum" et "Polak", donc il y aura pas mal de choses, même si, le plus intéressant en soit, c'est "Mental".
Il devrait rester entre 20 et 30 chapitres avant la fin, je pense. Il reste encore du temps, donc.
C'est pourquoi il risque de se passer pas mal de choses, pas mal d'ellipses plus ou moins courtes. Vous verrez, mais j'espère que ça vous plaira.
Bonne lecture !)

— Bouge-toi on va être à la bourre.

— C'est bon Math, je suis prête. Pas la peine de râler.

En trois mois que nous nous sommes remis ensemble, il râle toujours autant parce qu'à priori je mets trop de temps à me préparer. Foutaises. Une fille ne met jamais trop de temps à se préparer, surotu si c'est pour plaisre à son copain.

Je sors de la salle de bains, vêtue d'une robe assez longue noire, de collants et de bottines de la même couleur. À vrai dire, même le manteau que j'enfile entre temps est noir. Les seules touches de couleur sur moi, ce sont mon rouge à lèvres rouge bordeaux, et mes cheveux.

Nouvellement blonds platine. Comme Mathieu.

J'ai fait une folie, cet après-midi. Mathieu n'a pas encore vu, il est arrivé au moment où je me préparais, et lui ai interdit de rentrer dans la même pièce que moi avant que je ne sois prête.

J'espère que ça lui plaira. Et quand bien même cela ne lui plaît pas, il attendra que mes cheveux soient moins abîmés avant que je refasse une couleur.

Je le rejoins donc dans le salon, et le regarde en souriant.

— Bon, t'en penses quoi ?

Il lève alors la tête vers moi, et sa mâchoire manque de se décrocher. Il ne lâche pas ma crinière du regard, et j'en viens à m'approcher de lui et passer ma main devant se syeux.

— Eh, réveille-toi.

— Depuis quand tu fais des ques-tru comme ça toi ?

— Je sais pas, j'avais envie de changement, du coup voilà. T'aimes bien ?

— Je surkif Lou, t'es encore plus fraîche.

Je souris et l'embrasse furtivement, puis me dirige vers la porte en récupérant mon sac au vol. Mathieu sur mes talons, nous partons rejoindre sa voiture, en direction de l'appartement de Deen, comme au bon vieux temps.

— J'ai comme une impression de déjà-vu, avoué-je en ricanant.

— Ça va s'finir comme la dernière fois tu penses ?

— C'est pas moi que ça dérangerait.

Sa main vient se poser sur ma cuisse, tandis que je sors une cigarette de mon sac et que je l'allume.

— File-moi en une s'te plait.

Je coince la clope que je viens d'allumer entre les lèvres de Mathieu, et m'en rallume une.

— J'savais pas que tu continuais à fumer.

— C'est assez rare, en même temps. La dernière fois que j'ai toucher à une clope, ça remonte à il y a trois mois environ, peut-être même plus.

— Pourquoi tu gardes un paquet de garos sur toi alors ?

— Disons que ça me rassure, en quelque sorte. Si jamais j'atteins un niveau de stress assez haut et que j'arrive pas à me calmer, peut-être que fumer le pourra.

Il hoche la tête, peu convaincu, et nous finissons le trajet sans parler. Lorsque nous arrivons chez Deen, il nous accueille, large sourire aux lèvres, et nous annonce que Salsebil est déjà arrivée avec Moh, qui tire une drôle de tête.

J'abandonne alors rapidement Mathieu pour rejoindre mon ami, que je force à me suivre sur le balcon de l'ancêtre.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Ta pote, Salsebil, elle me plait. Mais elle est pas intéressée par moi.

— Ah bon ? Elle paraissait l'être pourtant..

— Ouais, mais non. J'lui ai dit que j'étais posé, j'aime pas trop partir sur de nouveaux trucs non plus même si.. Fin bref, elle a besoin d'un gars avec du caractère ou au moins aventurier, et j'le suis pas.

Je pose ma main sur son épaule, et il me sourit.

— Désolée Moh, j'étais sûre que ça passerait pourtant..

— T'excuses pas, c'est pas le genre de trucs qu'on peut prévoir. J'finirais bien par trouver quelqu'un hein.

— Tu le mérites Moh, sincèrement.

Il me fait un rapide câlin, et nous décidons de retourner avec les autres. Salsebil s'est rapprochée de Deen et les deux semblent en pleine discussion, ce qui a l'air de peiner un peu Moh qui ne s'en accommode pas pour autant. Je rejoins la femme de Théo, qui sourit grandement.

— Eh bien Sally, t'as l'air de super bonne humeur ! Qu'est-ce qui cause ça ?

— Rien de spécial, je suis juste heureuse qu'on soit tous ici. On va pouvoir démarrer 2018 sous les auspices del Dío Grande.

— Au fait Sally, y aurait-il un autre nom par lequel tu voudrais bien que je t'appelles ? Vu que le surnom de mon amie est aussi Sally, ça risque de porter à confusion.

— Oui, je vois. Appelles-moi par mon deuxième prénom.

— Qui est ?

— Tina.

J'acquiesce en souriant, et vais rejoindre un autre petit groupe en pleine discussion.

Au bout d'un moment, c'est un Moh hyper enthousiaste qui nous annonce le compte à rebours. Je me rapproche de Mathieu en souriant.

— Dix !

— Il s'en est passé des choses, cette année, hein ?

— C'est clair, dit-il avec un léger sourire.

— ..Sept !

Je le pousse légèrement sous le chambranle de la porte du couloir de Deen, tout sourire.

— Ça sent le plan foireux ça.

— Pas du tout.

— ..Trois ! Deux ! Un !

Alors que tout le monde crie "bonne année", je saisis le col du t-shirt de Mathieu et l'embrasse longuement.

Lorsque je me sépare de ses lèvres, je lève la tête, et souris. Mon copain lève à nouveau la tête, et remarque enfin ce qu'il y avait au dessus de nous, et que j'avais remarqué dès le début de la soirée.

Du gui.

Comme le veut la tradition.

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant