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Partie 14 : « Le cœur a ses raisons, que le temps ignore ! »

Il regarde devant lui, en fermant les yeux, tout en gardant ma main contre son cœur. Je n'osai pas le regarder... Quelque chose encercle mon cœur, et le compresse.. la pression est plus forte que d'habitude, mon corps en frissonne, et je sens des milliers de papillons dans mon ventre prêt à prendre leur envole. Ce sentiment est étrange mais à la fois magique. Sa question, me paraît pas compliqué, mais à la fois j'ai une certaine difficulté à répondre, parce que il m'intimide. Je cherche la signification de sa phrase, sans la comprendre ; lui qui m'a expliqué qu'il veut pas qu'une femme tombe amoureuse de lui, là il me laisse dans l'incompréhension.

On porte tous une peine, ce fardeau qui nous détruit chaque jours, faut qu'on est conscience que chaque souffle, nous porte vers notre tombe. J'ai toujours livré un combat contre les mauvaises paroles des gens, et une question en particulier de mes camarades de classe à l'époque me revient en tête à cette instant « Comment un homme viendrai demander ma main, en sachant que mes parents ont une différence » Quel homme assumerai une famille comme la mienne ? L'homme assume son foyer, sa femme, ses enfants et non la famille de sa femme.. mes parents je ne pense pas les quitter un jour, même marier je subviendrai à leur besoin, mais quel homme partagerai sa femme tout le temps avec sa famille sans en avoir marre ? Cet homme doit certainement pas exister. Mon bonheur a toujours était près de ma famille, certes elle est souvent éphémère mais elle est présente.

J'enlève doucement ma main, en l'absence de réponse il s'était assoupie. Ses yeux sont contournés de cerne, il est beau Macha'Allah, maintenant j'en ai conscience. Je scrute son visage, quand il a les yeux fermé, on penserait voir un enfant innocent. En face de moi j'ai Hâlim.. mais je sais que derrière cette air d'ange, d'homme bien, il y a Néant, celui qui le bouffe de l'intérieur, celui qui aime l'adrénaline, la violence, et l'argent facile. Est-ce que j'aime Hâlim ou Néant ? Est-ce que j'aime cette ange, ou ce démon ? Je ne sais pas, ses manières de psychopathe me dérange mais augmente mon amour pour lui par le fait qu'il a besoin d'une épaule où se poser.. mais ce genre d'amour ne mènera qu'à une grande destruction.. « L'amour dans le haram, mène au drame ! » la vérité se trouve dans cette phrase. 

J'ai la sensation qu'un lien imperceptible nous lie, un lien paradoxal à nos caractères. On est si différent, mais vivant dans le même monde. Depuis que je suis près de lui, j'apprends à le connaître, j'en apprends beaucoup sur l'autre monde : le monde des pseudo-voyou. Un monde plus sombre qu'on ne le penserai. Ils vivent dans les ténèbres, et parfois cherche à en sortir, mais pour certains d'entre-eux c'est difficile, la preuve : Hâlim. L'amour de l'adrénaline comme il dirait, doit être si fort.. Ya Rabbi (*Ô Mon Seigneur) comment des hommes peuvent se comporter de cette manière ? Comment peuvent-ils aimés tant l'argent ? Comment peuvent-ils faire souffrir leur proche pour une sensation qui restera éphémère ? Comment peuvent-ils ? 

Mes yeux ne se détachent de lui, il a un charme fou, je me force à ne pas dire des choses aussi insensés, mais mon subconscient me pousse à penser ce genre de chose. Mon cœur tambourine à sa vue, ce sentiment m'oppresse. J'hésite, mais j'arrive plus à contrôler ma main, je la pose là où se trouve sa cicatrice et passe doucement dessus. Je me surprends à faire des actions qui ne me ressemble absolument pas. 

- Hâlim : Ton geste réponds à ma question.

Je n'ai même pas eu le temps d'enlever ma main, qu'il avait ouvert les yeux. Mon cœur battait très rapidement, sa voix m'a procurée des frissons sur tout le corps. J'ai enlevée ma main, pour baisser simplement la tête. 

- Hâlim : Un taulard ne mérite pas une princesse...-il y a eu un blanc de quelque seconde- un frère que je connais veut se marier avec une femme bien, et sah (*sérieux) t'est la femme à qui j'ai pensé au moment où il me l'as dit.

- Quoi ?

- Hâlim : T'est déjà engagé ou quoi ?

- Tu...tu perds la tête ou quoi ? De quoi tu parles ?

- Hâlim : Je veux assister à ton mariage avant de disparaître, je veux être sûr de t'avoir confier à quelqu'un de bon, et j'ai fais une promesse à Krimo et je dois tenir cette promesse.

- Quel promesse ?

- Hâlim : D'être au mariage de la sœur qu'il aurait rêvé avoir. Et me marié juste après. 

- Donc tu veux que je me marie ?

- Hâlim : Oui..

- Ramène-moi chez moi.

- Hâlim : T'as quoi ?

- Ramène-moi chez moi Néant, ramène-moi !

- Hâlim : Décide toi ! Appelle-moi Néant ou Hâlim mais pas les deux.

- Ramène-moi ! Je veux pas resté là, mes parents m'attendent, ramène-moi !

- Hâlim : Et si j'ai pas envie ?

Je m'attendais pas à ça, mais vraiment pas du tout. Je sors de la voiture, et commence à marcher pour aller où ? Je sais pas. Il m'avait touchée au mauvais endroit ; le cœur. J'ai pas compris ma réaction au début, mais au fur et à mesure que j'avançais, j'ai compris que ce qui me blessée c'était qu'il allait se marier et qu'il voulait que je m'unisse avant. J'avais envie de pleurer mais je me retenais. Mon cœur tambourinait au rythme de mes pas.. Je sens une main me prendre par le cou, je m'arrête et me tourne.. il était en face de moi, sans que je comprenne il m'a plaqué contre son torse. Son rythme cardiaque augmenter de plus en plus, ma colère et ma jalousie se dissipait peu à peu. Je n'aurais pas pensée une seule fois dans ma vie, être aussi près d'un homme, surtout que ce même homme fait battre mon cœur.

- Hâlim : Tu crois vraiment que je chercherai à te marier ? Je suis pas le cupidon de la street. Je t'apprécie trop pour te laisser entre les mains d'un pouilleux. Je connais pas ça l'amour, tu vois ? Mais je sais que c'est un langage assez compliqué pour les gens de mon univers, une princesse ne se marie pas avec un bouffon, mais avec un prince, et toi tu mérites ce prince.

Je me suis retiré de ces bras, et j'ai reculé d'un pas : 

- Tu..tu m'apprécies ?

- Hâlim : Bah ouais, t'est une petite princesse que je me dois de garder.

- Une princesse ?

- Hâlim : Ouais, une petite sœur quoi !

- Ton cœur bat de cette manière pour une simple petite sœur ?

- Hâlim : Tu veux dire quoi par là ?

- Ta question, ton comportement, tes gestes non justifié..enfin... Néant..ne me touche plus de cette manière Néant, plus jamais !

- Hâlim : Oh, t'as quoi là ?

- Rien.. juste plus jamais tu me touches.

- Hâlim : Sinon ?

- Plus jamais tu me revois.

- Hâlim : En vrai, t'est qu'une gamine, avec des caprices de gamine.

- Si tu l'dis.

- Hâlim : Tu me rends fou, tu sais ça ?

- J'ai fais quoi ? Rien, alors dépose-moi ou je rentre à pied.

- Hâlim : Tu comprends pas que c'est plus que ça ?

- Quoi ?

- Hâlim : Ouais je te touche plus, c'est bon ?

- Oui, c'est bon !

Répondis-je agacé. Je sais pas pourquoi, mais il m'énervait de plus en plus. 

- Hâlim : T'attends quoi de moi ?

- Rien.

- Hâlim : J'ai raison de pas approcher les meufs, vous êtes vraiment des prises de tête, en plus d'avoir un bouton automatique pour pleurer vous cassez la tête !

- Si tu l'dis.

- Hâlim : Tu veux quoi de moi ? T'attends quoi ?

Cria-t-il. 

Il semblait agacé que je joue la fille qui ne parle que par des mots. Je me rends compte au fur et à mesure que je le côtoie que les mots sont difficile à placer, et que surtout en quelques minutes je n'arrive plus à me comprendre. On a fait un pacte, et ce pacte je veux la gâcher pour mon propre bonheur, un bonheur qui risque de durer quelques temps mais dont j'ai vraiment besoin. Depuis qu'il est dans ma vie, je suis dans un monde parallèle, celui où tout le désigne. 

Il a finalement décidé de ne pas attendre ma réponse, et à sa demande on s'est dirigé vers sa voiture.



Trois jours, sont passées depuis ma dernière altercation avec Hâlim. Ma vie avait repris sont train-train habituel mais toujours avec toujours une pensée pour lui. Quelque fois, je voulais me gifler, tellement il était encré en moi d'une manière que j'aurais aimé évité, ça devenait pratiquement maladive. Très souvent, je le voyais en dehors du resto' ou à l'intérieur mais sans plus. Quand je devais aller lui donner son verre, je faisais tout pour ne pas y aller, et demander à une autre serveuse de le faire : je le fuyais ! 

Un après-midi, je devais allée chez Mohamed avec ma mère, car c'était le jour où tante Samira recevait des 3abaya et elle m'en gardait quelques-un ainsi qu'à ma mère. C'était son frère, un commerçant qui les lui envoyé parfois en cadeau, comme il y en avait trop, elle le partageait avec ses amis, sans rien demander en retour, c'est une qualité que tout le monde apprécie chez elle. 

On frappe à la porte et c'est Rahim qui nous ouvre. Ma mère commence à parler avec lui devant la porte un certains temps, moi j'étais derrière elle, à l'écouter : 

- Yemma : Hâyat, t'est où ? -en se tournant vers moi- pourquoi tu te caches ?

- On est devant la porte Yemma... -en regardant Rahim- As Salam Aleykoum.

- Rahim : Waleykoum salam, rentré..

On rentre et on trouve plein de tissu sur les canapés, et des 3abaya. On la salut, et on s'assoit avec elle, tandis que Rahim était assis en face de nous avec le petit frère de Nessrine en train d'écrire sur un cahier. Il y avait des 3abaya très beau, certains venez de Dubaï à ce que j'avais compris, il y avait aussi des tissus de différente couleur pour les lits, ou les rideaux, il y avait des voiles plus magnifique les une que les autres, j'avais les yeux grand ouvert. 

Khalti (*tante) Samira plaça une 3abaya et un voile très près de moi, pour voir si la couleur m'aller bien. Elle s'est tournée vers ma mère : 

- Tante Samira : Ça lui va bien non ?

- Yemma : Oui Macha'Allah.

- Tante Samira : T'en penses quoi Rahim ?

- Rahim : Oui.. quoi ?

- Tante Samira : Ça lui va bien non ?

- Rahim : Euh... bah..ouais.

Je savais même plus où me mettre, tellement elles m'ont mise mal à l'aise. Les mères sont les reines pour nous gêner. 

- Yemma : Tu sais Samira, ma fille c'est une bonne cuisinière, elle est bien partout Macha'Allah, elle prends soin de nous et s'occupe de tous à la maison.

- Tante Samira : Je sais tout ça Nadjima, c'est une bonne fille, et sera une très bonne femme.

- Yemma : Mais déjà faut trouver l'homme qui la comblera comme elle le mérite.

- Tante Samira : Il est peut-être dans la pièce.

Elle faisait bien sûr allusion à Rahim. Ces deux là reviennent toujours à la charge, quand elles le peuvent. Si je pouvais devenir rouge, je crois que je l'aurais était à ce moment précis. J'ai décidée de coupé court à leur conversation gênante :

- Yemma, je rentre, Baba a peut-être besoin de moi.

- Yemma : D'accord, ma fille vas-y.

- Tante Samira : Ta mère emmènera tes 3abaya.

- Insha'Allah. As Salam Aleykoum.

- Tante Samira : Rahim raccompagne là mon fils.

- Non pas la peine..

- Yemma : Si.

Elle me fusillait limite du regard, j'ai simplement souris. On est sortis de l'appartement, sans se dire un mot. J'arrive enfin à mon bâtiment, il y avait personne -miracle- sûrement ils étaient dans un autre hall, c'est pas nouveau. 

- Rahim : Bon bah salam.

- Aleykoum salam.

- Rahim : Attends..

- Euh..oui ?

- Rahim : Non rien, vas-y.

En rentrant chez moi, je me sentais vraiment soulagée. Mon père était assis sur le canapé avec Hafid, je me suis donc assise près d'eux, et me suis blottie dans les bras de mon père. 

- Baba : T'est déjà revenue ?

- Oui.. elles veulent à tout prix me caser avec Rahim, donc je me suis enfuie on va dire.

- Baba : Tu te mariera jamais avec un homme que tu veux pas, t'inquiète pas.

- Je sais que tu le permettrai pas et heureusement.

- Hafid : Et moi ?

- Baba : Toi, tu as une fiancé au bled, donc t'inquiète pas aussi.

J'ai rigolé tandis que lui se décomposé. 

- Hafid : Je savais pas que les sorcières étaient préféré au prince.

- Tu veux dire quoi par là ?

- Hafid : À ton avis ? -en me tirant la langue-

- Gamin va !



Un soir, je sortais pour la première fois de l'université à une heure assez tardive, avec mon binôme qui est une fille on a dû travailler pendant très longtemps sur un sujet que toute les deux n'avions pas compris et qu'on devait vraiment travailler à deux. En sortant de la faculté, chacun est partie de son côté, je devais prendre le bus, donc je me suis dirigeais comme à mon habitude à l'arrêt. Ce soir-là, il n'y avait pas que moi à l'abri-bus, mais deux hommes complètement dans les vapes, sous tises, ou sous alcool. Dans ma tête, je priais pour qu'il ne m'adresse pas la parole mais c'était trop tard. 

-... : Bien la miss ? 

-... : C'est une voilée frère, pourquoi tu lui parles ? 

-... : Même les voilées passe à la casserole maintenant. 

J'étais écœurée des choses qu'il disait. Grâce à Dieu, j'ai aperçu une voiture que j'ai reconnue immédiatement et c'était Hâlim. Il s'est arrêté à ma hauteur, et m'a fait signe de venir, je me suis pas faîte prié. Aucun des hommes n'a fait de remarque. Je suis rentrée en le saluant, mais il ne répondit pas à ma salutation. La route s'est fait en silence -ça change pas-, je croyais qu'il allait me déposer chez moi, mais non. Je lui ai demandé mainte et mainte fois, où est-ce qu'il m'emmenait mais il ne m'a pas répondu : c'était devenu une tombe. 

On arriva devant son chez lui. Il est descendu en me lâchant un « Descends ! » le ton qu'il avait employé était froid. Je pense que le fait de l'avoir esquivé pendant quelques jours, l'a blessé. Je l'ai suivit sans faire de scandale, Hâlim et ses humeurs, ça me fatigue, je commence à prendre l'habitude. Il est lunatique c'est clair et net ! 

- Je rentre pas dans cette maison, seul avec toi !

- Hâlim : Hâyat, me casse pas la tête, rentre !

- Non..

- Hâlim : Tu montes khlass (*stop), tu crois quoi ? Je vais te violer ? Ou te tuer ? Je suis pas un merdeux de ce genre !

- C'est pas question de ça..

- Hâlim : Sah (*sérieux) j'ai pas envie de m'énerver, ni de me battre. Je veux juste te montrer un truc en haut sur la terrasse.

- …

- Hâlim : Fais pas la têtue, s'il te plaît suit-moi.

Sa voix était de plus en plus calme. Finalement je l'ai suivis, la maison était pas très propre, ça se voyait que le ménage, n'était pas souvent fait. Il monte des escaliers, qui rejoint sûrement la terrasse. Je monte donc avec lui ; il commençait à vraiment faire nuit, mais il y avait un peu de lumière dû à quelques bougies, des pots de fleurs autour, et la lune qui éclairait le tout. J'ai trouvé cette endroit paisible, et surtout sublime donc je me suis assise sur le sol et j'ai fixée la lune. Soubhana'Allah, la création du Seigneur est vraiment magnifique, on peut qu'être bouche B face tous ce qui nous entoure. J'en ai pratiquement oubliée la présence de Hâlim. 

Il s'est donc allongé à proximité de là où j'étais sans être trop loin, une main derrière la tête à me regarder. Au début, j'étais concentré par la lune mais en sentant qu'il insistait, j'ai décidée de lui rendre son regard. J'ai plongé mon regard dans le sien. Mon cœur était au bord de l'implosion, mon ventre refaisait les même délire d'avant quand j'étais près de lui, j'avais chaud.. pendant peut-être une minute on se fixait sans s'arrêter. Très rapidement, sans que je puisse faire aucun mouvement, il m'a pris dans ces bras d'une manière différente : moi assise, lui allongé. C'était particulier, mais tellement fort. Très hésitante, j'ai passée ma main sur ces cheveux mal peigné, mais très doux. Il me serrait contre lui, comme si j'allais m'envoler. Il s'est tourné pour se mettre sur mes genoux, j'étais fasciné par ses yeux, un magnifique regards enlaidie par les cernes, cette fois-ci on était tellement proche que je n'arrivais pas à soutenir son regard, j'ai donc mis ma main sur ses yeux comme une enfant, et j'ai vu un sourire se dessiner sur son visage. Lentement, il a enlevait ma main, et m'a caressé la joue tout en restant sur mes genoux, des milliers de sentiments faisait leur apparition, à son contact je frémissais. 

- Hâlim : Je sais pas m'y prendre avec une princesse. Regarde mes mains sont sales, et j'ose te toucher, toi qui me l'avait interdit. 

Il continuait de me caresser la joue, mais seulement avec son pouce. Son regards étaient si doux, que je ne voulais pas m'en défaire ne serait-ce qu'un instant. Contre mon gré, mais par l'appelle de mon cœur, j'ai aussi mis ma main sur sa joue. Je voyais un futur devant moi, la rêveuse que je suis a refait surface. 

- Hâlim : Avant de mourir, il m'avait parlé de toi, mais d'une manière.. j'avais l'impression que je te connaissais. Et, maintenant, je jure par Allah, que je ferais de toi une Kadiri.

Sa délicatesse, ses paroles m'ont touchés en plein cœur. Le fait qu'il parle d'un pseudo-avenir ne me laisse pas de marbre au contraire. Plusieurs sentiments, viennent frappé sur chaque paroi de mon âme et de mon cœur. Il change tellement d'avis, que cette fois-ci je souhaite que ce ne soit pas des paroles passagères.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant