Partie 3 : « Temps pluvieux ! »
*
Le week-end est arrivé très rapidement. On avait décidé avec Hafid d'emmener nos parents prendre l'air. Mohamed m'avait dit que je ne travaillais pas ce samedi : après la prière du matin, j'ai fais le ménage, et préparer le déjeuner de Hafid qui lisait le Coran dans sa chambre. J'ai repassé ses vêtements, ainsi que ceux de Baba.
Je n'eût pas le temps de finir le repas que Yemma arriva dans la cuisine le sourire au lèvre. Soubhana'Allah. Cela faisais longtemps qu'un telle sourire n'a pas arboré son visage. Un sourire rempli de joie et de bonne humeur c'est assez rare..
- As salam Aleykoum Yemma.
- Yemma : Waleykoum salam, ma fille. Tu va bien ?
- Oui AlHamdûllillah.. que me vaut ce beau sourire ?
- Yemma : Le prophète -que la paix et bénédiction et les prière soit sur lui- a dit que le sourire est une aumône. Cette question me paraît bizarre, je souris tout le temps.
- Oui, mais pas comme ça.
- Yemma : Approche je te dis la vrai raison.
Je tends mes oreilles telle une enfant en hâte de savoir ce qui se passe dans le cœur de la femme de sa vie.
- Yemma : On sort n'est-ce pas ?
- Oui.
- Yemma : Je sors avec les gens qui me pousse à avancer dans la vie, pourquoi ne pas être heureuse ? Wallahi (* Par Allah) je t'aime ma fille, l'homme qui se mariera avec toi sera très chanceux.
Cet phrase a résonné dans mes oreilles.
Tu sais Yemma, je suis fière d'être ta fille. Malgré ce que le monde pourrait dire, je suis fière de te prendre pour exemple. Tu déborde d'amour, malgré tout ce qu'on a pu dire, tu as gardé la tête haute devant les obstacles qui se sont présentés. Tu es humaine, et à certains moment tu flanche mais tu respire toujours autant la tranquillité, et la sérénité. Voilà bientôt dix-neuf ans, que je suis auprès de toi : les hauts et les bas on les as surmonté ensemble.. dix-neuf ans que tout les trois avons subi toute sorte de problèmes. Dix-neuf ans que Baba et toi comblé ma vie de bonne chose. Dans mon cœur tu es une reine, et avec mon sang si tu me le demandais je te fabriquerai une couronne.
Le pilier de la maison, sans toi, je pense non, j'en suis quasiment sûr que le toit de cette appartement se serait écroulé depuis un bon bout de temps. Avec Baba, vous vous êtes battu pour le bonheur de vos enfants, et ce combat n'a pas était vain puisque on a eu les meilleurs modèle. Les exemples de certains jeune maintenant sont les stars, les milliardaire, et souvent ils oublient ceux pour quoi ils sont sur cette Terre et surtout oublie la signification du mot respect envers les parents.. Wallahi (*Par Allah) je t'aime Yemma.
Avec son aide, nous finîmes de préparer des plats qu'on va emporter avec nous. La dernière fois que l'on a fait un pique-nique ensemble date énormément. Je vais dans la chambre a mes parents, pour aider Baba a mettre une veste. Aujourd'hui, il va pleuvoir semble-t-il. Je me place devant lui, et le contemple.. Souleymane, mon respect pour toi est multiplié par milles. J'enlève mes chaussons, monte sur une chaise qui est près de leur lit et le retourne vers moi. Je dépose délicatement un baiser sur son front.
- Baba : Hâyati ?
- Oui, Baba ?
- Baba : Je suis fière de la femme que j'ai élevé.
- Je suis fière de t'avoir comme père.
- Baba : J'ai pas la chance de te voir, mais j'ai aucun doute tu es une très belle femme.
J'esquisse un sourire.
- Cessons le romantisme commandant Souleymane, et hop on y va !
- Baba : Prêt soldat ?
- Prêt commandant !
Un dernier baiser sur sa joue, et on se dirige ensemble vers la porte. Notre destination est un parc. C'est insignifiant, voir banal comme endroit, mais pour nous un moment ensemble avec cet environnement harmonieux est précieux. On profites de chaque instant comme si c'était le dernier. Des bancs avec une table sont situés à proximité.. on s'y rends. C'est là que plusieurs jeune de la cité font leur barbecue et s'amuse ensemble. Autour, il y a des arbres, une fontaine, un terrain de foot et à côté un terrain de basket, un air de jeu pour enfant : toboggan, balançoire, tout inclus. Avant qu'on est le temps de se poser, des homme viennent saluer mon père.
Je ferme les yeux, et respire. J'écoute le vent souffler, et effleurer ma peau. Des bouffés parcourent mes poumons, cette sensation est magique. J'ai l'impression d'être en plein rêve. Très pensive, je suis. Ça devient très rapidement un défaut, car je ne prêtes pas attention à ce qui se passe autour de moi. Je savoure le moment.
Des gouttes se déposent sur mon visage. Des gouttes d'eau très douce, j'ouvre les yeux et m'aperçoit qu'il pleut. Hafid, commence à ranger les affaires qu'il avait déposé cinq minutes auparavant.
- Yemma : Tu sais bien que ton père aime ces moments de pluie, donc laisse tout ça et profites-en avec lui.
Mon père aime beaucoup la pluie.
C'est un moment où les invocations sont exaucés. Un moment où la pluie devient magicien, elle efface les larmes, redonne le sourire au croyant. Ce temps illumine toujours le visage de cet homme aveugle. Il prends même le risque de tomber malade, juste pour goûter ne serait-ce que dix minutes à la douceur de cette eau.
*
Deux bons mois s'écoulent. Juillet 2007.
Mon anniversaire était passé, rien de spéciale comme tout les années. C'est un jour comme un autre semble-t-il sauf qu'on pose un an à notre existence. J'ai validé ma première année de Licence. Les vacances d'été connues comme une saison festif, profiter du soleil, bronzer, aller au pays pour goûter à l'ambiance du pays d'origine. Cette année comme il y a six années on ne bouge pas de notre lieu de résidence. Le moment n'est pas opportun pour partir quelques semaines ou quelques mois.. On n'en a pas les moyens. C'est difficile de vivre entre quatre mur, étouffé par la chaleur de la France d'en bas. En été, rien ne change : certains partent au « bled » pour ce changer les idées, d'autre dans des pays Européens pour remplir leur foyer d'argent sale.
Depuis son accident je n'ai plus revu Abdelkrim. J'espère juste qu'il se porte bien. Tout l'été je travaille au restaurant de Mohamed, pour avoir un salaire plus avantageux. En plus, c'est à cette saison que les clients sont nombreux à réclamer de la bonne nourriture Oriental. Le restaurant MOHAMED est connu comme le meilleur de ces environs niveau nourriture, elle se situe à quelques minutes en voiture de la cité. Certains touriste viennent passer leur temps à goûter au saveur du Maghreb. C'est aussi en endroit apprécié par sa simplicité, et la non-vente de boisson alcoolique.
Dès 5 heures du matin, je suis réveillée. Je dois arriver à 7 heures. Avant d'aller au travail, je dois alléger les tâches ménagères de notre foyer. Ça me tracasse de les laisser seul, en partant une partie de la journée. Pourquoi autant de peur ? La raison est simple : je ne sais pas ce qui peux arriver en mon absence, donc en partant je fais des invocations.
Le soleil fait son entrée au restaurant ainsi que les clients. Les rayons lumineux traverse les vitres, et se pose sur la terrasse du restaurant. Je vais de gauche à droite : pour m'occuper des clients souvent capricieux, soit pour leur choix, soit ils veulent quelque chose d'autre à la place, ça m'amuse parfois et me fatigue d'autre fois.
- … : Hâyat emmène ça à la table 2. C'est la première fois que je vois quelqu'un venir ici et demandé juste du lait.
- D'accord. On ne critique pas le choix du client.
À la table 2 se trouve un homme seul. C'est rare de voir des clients solitaire, surtout les hommes qui sont souvent accompagnés.
- Bonjour monsieur, tenez votre verre.
Disais-je en lui laissant le verre de lait sur la table avec un léger sourire.
Il lève les yeux vers moi. J'ai eu quelques seconde pour scruter son visage avant de baisser la tête. Je n'ai pas l'habitude de regarder un homme dans les yeux même si ce sont des clients, j'essaye de faire des efforts mais ça me paraît très impudique. En une fraction de seconde, j'ai pu apercevoir une cicatrice sur sa joue, sûrement causé par un couteau -règlement de compte je suppose et des yeux d'une clarté hallucinante ; les mêmes yeux que mon père aveugle, d'un gris surprenant, enlaidie par la fatigue.
-... : Merci.
Répondit-il, d'une voix nonchalante et épuisé.
- Je vous en prie.
Cet homme n'était pas resté très longtemps au restaurant. Juste après lui avoir donné son verre, il paya et s'en alla.
À la pause, je suis sortie dehors prendre un peu l'air, et j'ai aperçu ce même homme adossée à une voiture fixant le restaurant ou me fixant moi je ne sais pas trop.. il attends sûrement quelqu'un.
À la fin de la journée il était au même endroit mais dans la voiture toujours en train de regarder avec insistance en ma direction. Il étrange comme personnage, je ne l'avais jamais vu auparavant, ça se voyais à des milliers de kilomètre que c'est un homme issu de banlieue juste son regard le prouve. Je ne me suis pas attardé sur son compte et suis partie.
Je devais passée chez Sakeena, pour l'aider aux préparatifs de son mariage qui se rapproche. Il ne reste plus que deux mois avant le Jour-J. Elle habite à l'inverse de moi une maison. Ce n'est pas une riche loin de là, juste une enfant qui ne manque de rien. Elle vit avec son père qui travaille durement.. un homme très bon et très carré, avec un humour parfois -pour ne pas dire tout le temps- à mourir de rire, le corps d'un homme âgé mais la mentalité d'un jeune de quinze ans, ne cherchant qu'à s'amuser. Il élève seul sa fille depuis sa naissance, puisque sa mère n'a pas assumé l'amour qu'elle a ressentit à l'égard 3ami (*oncle) Nordine le père à Sakeena. Sakeena n'a qu'une photo de la femme qui l'a mise au monde, et elle n'a jamais montrer un signe de manquement de l'amour d'une mère.
Beaucoup, d'après ce qu'elle m'a raconté se sont pris à elle en primaire jusqu'au collège, pour cause ? C'est une enfant sans mère. On a tendance à juger les gens par leur apparence où leur vécu sans jamais chercher à fouiller, creuser pour enfin prêcher de bonne chose.. l'humanité part dans des extrêmes pour une simple différence. Comment peut-on juger ? Alors qu'on est rien, juste les créature du Créateur.. On a pas tous la chance d'avoir nos deux parents, on a pas tous la chance de vivre dans une famille harmonieuse, on a pas tous la chance d'avoir tout ce qu'on souhaite, on a pas tous un génie caché dans une lampe qui exaucerai tout nos vœux. On oublie que le monde n'est pas un conte de fée mais seulement le monde réel. On peut se forger un monde féerique voir utopique, tout simplement en cherchant la bonne formule...
- 3ami Nordine : As salam aleïkoum Hâyat.
- Waleykoum salam 3ami.
- 3ami Nordine : Toc, toc, toc..
- 3ami c'est pas le moment. -en souriant-
- 3ami Nordine : C'est bon je rigoles rentre. Je vais dans la cuisine.
- Sakeena : Ma Ghizlane !
- Hâyat je m'appelle, Hâyat..
Répétai-je d'un air agacé.
- Sakeena : Je sais, c'est pareil ! J'ai besoin de toi !
- Je l'avais compris.
- Sakeena : Tout à l'heure, il m'a aspergé d'eau, m'a donné un gratin sucré à manger, et à mis du poivre sur mon lit !
- Non ?
- Sakeena : J'ai l'air de rigolé ? Je prépare ma vengeance et j'ai besoin de toi.
- Ton père c'est un gamin quand il s'y met. -en rigolant-
- Sakeena : Je vais être plu gamine que lui t'inquiète pas pour ça.. tu fais diversion et je vais lui préparer un délicieux café.
Dit-elle avec un sourire malicieux sur son visage. Tel père, telle fille c'est pas possible.
- Je suis venu pour t'aider pour le mariage et tu me met dans ton plan machiavélique !
Son père arriva quelques seconde plus tard. Sakeena fait mine d'aller me préparer quelques choses à boire pour la même occasion préparer je ne sais quoi à son père. La relation entre père et fille qu'ils entretiennent est si forte que je penses au moment où sa fille quittera le domicile familial pour aller vivre avec son mari. Leur histoire est très touchante et rengorge beaucoup de difficulté, ils ont tissés un lien si puissant, rare sont les fois où ils se prennent la tête sauf quand il joue à leur jeu de « qui se vengera le mieux » : je suis tout le temps entre les deux, soit c'est le père qui me demande un service, soit la fille. Clairement, ils me font oublié mes soucis.
La Pakistanaise, revient avec un plateau à la main. Me sert avec un sourire, puis sert son père. Dans les yeux de 3ami Nordine je voyais beaucoup de méfiance qui est justifié selon moi, je prends donc ma tasse et boit. Lorsqu'il me vit faire, il fit de même et là ce fût la catastrophe. L'euphorie s'installa progressivement ; Sakeena morte de rire, et moi ne m'empêchant pas de rire aux éclats. Il se mit à courir derrière sa fille comme un chat court derrière une souris.. c'était très amusant et divertissant comme moment.
- 3ami Nordine : T'as mis quoi dans la tasse Sakeena ?
- Sakeena : Tu...voudrais...pas...le...savoir ! -marmonna-t-elle tout en étant essouflée-
- 3ami Nordine : Il y avait quoi dans ce massacre ?
- Sakeena : Du café, beaucoup de sel, un zeste de citron et du sucre.. t'aurais vu ta tête Papa, tu serais par terre ! J'aurais du filmer ce moment !
Après ce moment de folie. J'ai pu rentrer chez moi.En montant les escaliers, sur les marches j'ai trouvé Hafid. Notre point commun à tout les deux est qu'on aime resté un moment solitaire, mais là je ne comprends pas comment il a pu laisser Baba et Yemma seul.
- Hafid : Avant que tu me poses la question, ils se sont tous les deux endormis.
La solitude est notre moyen de combattre jour après jour la vie, le silence est notre arme, notre faiblesse sont ses deux êtres se trouvons à l'étage. Chaque être humain à une faiblesse, et le nôtre est très simple ; sans nos deux piliers on serait plus bas que terre. Ils sont nos repères, notre bouffée d'oxygène, notre force, nos organes vitaux. Ma mère est mon cœur, mon père mes poumons sans eux, le destin m'aura salement touché. Je m'assois près de Hafid sur les marches, et il met sa tête sur mon épaule. Si j'étais fille unique, peut-être que je ne serais pas ce que je suis.
- Hafid : Et si un jour tu te maries, je fais comment ?
Disait-il d'un ton apaisant.
- C'est le destin de chaque femme de quitter le foyer familial, mais franchement je ne me sens pas prête à franchir ce pas et laisser Yemma et Baba.
- Hafid : Tôt ou tard tu devrais partir. Qui va faire ze3ma (*genre) me réveiller alors que je le suis déjà ? Qui va préparer mon petit-déjeuner ? Avec qui j'irai au lycée ou à l'université ?
Une claque vient se caler sur sa crinière. Il s'est levé et à passer sa main sur ses cheveux.
- En gros, ta bonne sera plus là.
Rétorquai-je en souriant.
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Août 2007.
Le ramadan s'est terminé en beauté. Un mois de bonheur, de partage. Le quartier était très joyeux. En ce mois béni, aucune mélancolie ou nostalgie ne s'étaient installées dans les cœurs, c'est un mois où tous autant qu'on est revivant et essayant d'expier nos péchés. Notre foi augmente en ce mois béni. Un moment où j'avais passé de longues heures dans la cuisine avec Yemma a préparé de bon plat, des gâteaux qu'on partageait entre voisin. Le soir après la rupture du jeûne on allait tous au Tarawih, un moment de pure bonheur, où le cœur et l'âme malade retrouve la guérison. Où, les fronts posé au sol, donne des frissons à chacun, où le cœur vibre à la récitation de l'Imam. La Mosquée est toujours pleine a craqué pendant le Ramadhân c'est impressionnant.
Pendant le Ramadan, des milliers d'étoiles brillent dans les yeux des croyant(es) ; Allah est dans chacune de nos paroles, le Coran devient le livre lu par tous, les paroles du dernier prophète sont appliqués.. ce qui est regrettable était qu'à la fin, la réalité refait surface, c'est comme si ce mois est un Oasis dans le Désert et que tout le monde accourt vers elle. Mais dès qu'elle ne plus en champs de vision, on abandonne et commence à se replonger dans des choses interdite. Heureusement que ce n'était pas le cas de tous, mai ça me semble pathétique. Durant le Ramadan, la Mosquée est pleine mais après ce lieu spirituel est plus que désertique.
Allah Y Hdik (* Qu' Allah nous guide)
Un samedi matin comme les autres, j'étais de service. Ce jour là, j'étais pas vraiment dans mon assiette, plus maladroite que jamais je faisais que des gaffes. La raison est que chez moi tout n'allait pas : mon père était malade. Il était constamment fatigué, n'arrivait pas à se tenir très longtemps debout et passer le reste de son temps dans son lit. Je l'ai toujours vu fort, robuste mais là il n'était plus le même. L'inquiétude s'était réfugier dans notre foyer.
Le Commandant Souleymane avait perdu sa force et sa vivacité disait-il.
Quand la maladie nous atteint, Allah est le guérisseur, quand les épreuves s'entassent dans notre vie, Allah est le secoureur, quand le mal s'empare de nous, Allah est le protecteur. « Celui qui s'en remet à Allah, Il lui suffit » une phrase véridique dans le Livre de la vérité -Courant de Dieu- Sourate 65 verset 3. Pendant mon service j'étais complètement dans les vapes... surtout inquiète.
… : Hâyat table 6 à la terrasse.
Je prends le plateau et me dirigeais vers la terrasse, l'esprit complètement ailleurs.
- Bonjour, tenez votre verre.
M'exclamai-je en déposant le verre sur la table. Mon geste fût très maladroit. Le récipient s'est versé sur le T-Shirt du client.
- Excusez-moi, monsieur. Je suis vraiment, mais vraiment désolé... pardon..pardon..pardon.
Répétai-je en essuyant son T-Shirt avec la serviette qui était sur sa table. Quelques minutes plus tard, tout en répétant que je m'excuse et en le nettoyant, je me suis rendu compte que j'avais touché un homme, c'était comme si je m'étais éléctrocuté. Je sentais son regard insistant sur moi, et au même moment je me suis arrêté d'un geste brusque. En l'observant, je me suis rendu compte que c'est le même homme à la cicatrice sur la joue et aux yeux aussi clair que celui d'un aveugle.
- Je suis désolé monsieur, ce n'était pas volontaire.. je...
Sans me laisser le temps de finir ma phrase, il se leva déposa un billet de cinq euros sur la table, et partit... il n'a même pas songé à prendre sa monnaie.. Mohamed arriva, j'ai cru qu'il allait me réprimander pour mon manque de sérieux, j'ai commencé à être anxieuse et nerveuse :
- Mohamed : Hâyat, ton père a l'hôpital tu dois rentrer.
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