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Partie 45 : « Un jour d'hiver. » 

L'hiver rime avec grippe ; malade j'étais ! La neige se déposait sur les trottoirs avec une tel délicatesse qu'au lieu de me concentrer sur mon service, je me suis assise pour observer les flocons de neige à travers la vitre du restaurant. Le mois de décembre des deux années précédente me paraissent pas aussi loin que ça.. dans quelques jours ça fera exactement deux ans que je connais mon mari, mais juste un an que nos cœur sont liés. Le temps semble être dans un sablier, chaque brin de sable représente un cadeau de Dieu, mais aussi des épreuves que Dieu a placé sur mon chemin.. un sablier car le temps s'écoulent de la même façon, rapidement. Quand je repense aux obstacles que j'ai dû surmontée, je me rappel que la vie en est parsemé et qu'il faut réussir à les franchir sans se blesser.

Beaucoup d'entre nous, se lamente sur leur sort, alors que se lamenter ne servirait qu'à finir par déprimer.. se tourner vers l'être humain n'apaisera pas nos peines, mieux vaut mieux se tourner vers le Maître de l'Univers, le connaisseur de tout, le guérisseur, le meilleur des confidents : Dieu. Seul lui peut nous trouver une solution à nôtre tristesse. Cette solution je l'ai apprise en voyant que les Hommes n'ont pas réponses à tout, même nos parents qui sont sage, avec de l'expérience ne savent parfois pas nous conseiller, c'est une réalité. 

Un an et trois mois qu'on est uni, je suis épanouie. Mon mari devient de jour en jour, une personne différente, même si derrière ce changement se cache une chose, j'en profite énormément. Le fait qu'il me fasse comprendre implicitement qu'un ouragan allait dévasté tout le foyer qu'on a construit avec amour, m'oblige à ressentir de l'inquiétude, mais cette inquiétude je la garde au plus profond de moi-même et cherche toujours refuge auprès de mon Seigneur, pour qu'il me donne la force de ramasser mon foyer après l'ouragan. Quelqu'un me fait sortir de mes pensées en un claquement de doigt, je lève la tête et c'est Mohamed qui me regarde : 

- Mohamed : Tu fais quoi ?

- Ah rien..

- Mohamed : Depuis tout à l'heure, tu dois aller prendre un plateau et tu es assise là à rêvasser ?

- Je pensais que..

- Mohamed : Tu pensais que tu dois aller prendre le plateau et servir le client n'est-ce pas ?

Dit-il en me souriant. Il me connaissait depuis que j'étais toute petite et connaissait mon côté rêveuse, maladroite et j'en passe. Mohamed et sa femme Samira m'ont toujours traité comme leur enfant, et sa magnifique famille nous as toujours soutenu que ce soit dans les bons ou mauvais moment. Je me souviens, à mes quinze ans il venait voir mon père et nous aider que ce soit financièrement ou en nous remontant le moral. C'est un homme avec le cœur sur la main, malgré son air sévère. Je me lève en lui rendant son sourire, et me suis remise au travaille en éternuant. Mon mal de tête de la nuit dernière s'intensifiait, et je commençais à éternuer.. sûre et certains je tombe malade ! Même quand je suis malade, j'essaye de le cacher pour ne pas faire ma flemmarde, mais cette fois-ci le mal a prit contrôle de mon corps, et de mes gestes. 

- Rahim : T'es toute pâle, et t'arrêtes pas d'éternuer, ça te dit pas de rentrer chez toi et te reposer ?

- Hein ?

Je me retourne en comprenant pas ce qu'il venait de dire, il a répété ses propos en me tendant un mouchoir. 

- Non, ça va.

- Rahim : T'as les yeux tout rouge, t'es pas crédible.

- Ça va passer, et puis je finis dans quelques heures donc c'est bon.

- Rahim : Dans exactement quatre heures et je pense pas que tu va tenir.

- Mohamed : Il se passe quoi encore ? Hâyat tu fais quoi ici ?

- Rahim : Regarde sa tête limite elle va s'évanouir devant nous. Je sais pas si t'as remarqué, mais elle éternue.

Mohamed me regarde, pour ne pas dire qu'il m'analyse. Il place sa main sur mon front pour voir si j'avais de la fièvre. 

- Non, mais ça va.

- Mohamed : T'as de la fièvre, j'avais même pas remarquer, c'est pour ça que t'était assise ? Pourquoi tu m'as pas dis ?

- Ça va très bien, je vais pas mourir, c'est juste une grippe.

- Mohamed : T'as quand même de la fièvre et c'est pas rien ! Donne le numéro de ton mari.

- Le déranger pas.. si vous voulez que je parte, emmenez-moi chez mes parents, mais le déranger pas aujourd'hui.

- Mohamed : Pourquoi ?

- Il a un entretien..

Répondis-je en baissant la tête. Le fait de penser à lui devant Mohamed et surtout Rahim me met mal à l'aise.. l'état de honte est plus du stresse qu'autre chose. Je stresse car c'est la énième entretiens qu'il passe. Plusieurs fois, il a était refusé, pour différente raison, même en énumérant ses raisons on en perdrait la tête. Je sais qu'il tient à rentrer pour une fois fière de lui, en me tendant un contrat, mais lui-même n'est pas sûre de décrocher un contrat à cause de son dure passé. Je prie tout les jours pour qu'il finisse enfin par trouver un travaille.. quand on a passé la vie dans un quartier à faire des choses illicites, et n'avoir que le diplôme de la rue, la recherche d'un emploi est assez compliqué, certes il est fort dans le domaine de l'informatique, mais ne pas avoir de diplôme adéquat pour pratiquer ce métier, est assez difficile. Vendre la mort, faire des braquages, frapper des gens, ne sont pas des choses demandaient lors d'entretiens loin de là ! Mon seule conseille était qu'il garde son calme, parce que avec lui ça part très vite au quart de tour, surtout quand je ne suis pas là. Par exemple, un soir après un entretien il est revenu énervé, j'ai pas bien compris mais quand il m'as expliqué qu'il était pas qualifié -les même paroles qu'on lui disait à chaque fois- il s'est énervé et s'est levé en faisant tombé la pauvre chaise du bureau du responsable, donc on l'as fait sortir. Normal dirait-on, qui veut d'un caille nerveux dans son entreprise, et pire sans diplôme ? 

Pendant une seconde, j'ai cru que Mohamed allait demander à Rahim de me déposer, et sincèrement j'aurais immédiatement refusé, mais à ma plus agréable surprise, il a appelé sa fille Nessrine pour venir me chercher. Nessrine, ça faisait très longtemps que toute les deux ne nous étions pas vu depuis l'annonce de sa grossesse, puisque d'après ce que j'avais compris elle était partie vivre à une heure de Paris. Mohamed, m'a expliqué qu'elle est de passage avec son enfant ; même à mon mariage à la mairie elle n'était pas présente, donc j'étais heureuse de savoir qu'elle était de retour sur Paris pour quelque jour, et surtout qu'elle allait venir me chercher. Après quelques minutes d'attente, j'ai entendu klaxonné à l'extérieur, j'ai mis ma veste, mon écharpe et suis sortie. Elle m'a ouvert, après des salutations, j'ai tourné la tête derrière et j'ai aperçu sur une chaise pour enfant mis à l'arrière un petit bout de bonhomme. 

- Nessrine : Je te présente Younes, mon petit prince.

- Macha'Allah, il est beau.

- Nessrine : Merci ma sœur, sinon toi ta vie de femme mariée ?

- Tout se passe bien, grâce à Dieu. Ça faisait bizarre quand tu venais plus me chercher.

- Nessrine : Tout change très rapidement, il y a peu t'avais tout juste dix-huit ans, et maintenant vingt-et-un ans c'est bien ça ?

- Oui.

- Nessrine : Et le petit Hafid, bientôt les dix-huit ans ?

- Et oui, le temps passe vite Soubhana'Allah.

- Nessrine : Je confirme.

- Younes il est calme dis-donc ! Trop mignon.

- Nessrine : Pas tout le temps, là c'est parce qu'il a envie de dormir sinon c'est un petit méchant quand il le veut. Et toi c'est pour quand ?

- Quand Dieu le décidera. Je suis patiente.

Répondre à cette question, me mettait assez mal à l'aise, j'étais complètement déstabilisée ! 

- Nessrine : Ton mari est de quel origine déjà ?

- Algérien.

- Nessrine : D'après mon mari, les Algériens, en gros les arabes tout court, c'est des nerveux, alors que lui c'est un sucre.. ton mari il l'est dis-moi ?

- Non, il est très gentil.

On a parlé pendant tout le trajet, je m'amusais à me retourner pour voir le petit bout dormir. Cette femme a toujours rêvé d'avoir un enfant, depuis le temps qu'elle était mari, à un moment donnée elle pensait même avoir un problème.. mais sa patience à payer, elle a un fils. Juste ses yeux brillent, quand elle évoque son passé, et surtout le bonheur qu'elle a auprès de son fils et de son mari. Une femme en or ! 

Je suis montée chez moi, mais en arrivant devant la porte Hafid y était avec une jeune fille. Dès qu'ils m'ont vu, ils ont fait comme s'il ne se connaissait pas. La jeune fille m'as salué et s'est enfuie comme une voleuse. J'étais surprise de voir mon frère en compagnie d'une fille, il n'est pas de ce genre ! Je tire ses oreilles pour qu'il me donne des explications :

- Hafid : Aïe ! Déjà As Salam Aleïkoum !

- Waleykoum salam -en tirant plus fort- c'était qui ?

- Hafid : Une fille du lycée, et elle habite dans le quartier.

- Tu fais quoi avec elle ?

- Hafid : Rien, on parlait des cours !

- « On parlait des cours » -en l'imitant- tu te fou de moi ?

- Hafid : Je mens pas, tu me connais. C'est elle là, elle m'as suivit pour me demander des infos pour la rentrée. 

- Pourquoi elle te suit ?

- Hafid : Lâche-moi ! Je t'ai répondu, elle m'as suivit pour les cours, j'ai rien à voir avec elle. Baba, m'as appris des choses que j'oublie pas t'inquiète !

Je l'ai lâché, pas très convaincue. Il a ouvert la porte et s'est enfui dans sa chambre. Je suis directement partie voir ma mère qui était seul au salon. 

- Yemma : T'es pas au travaille ?

- Non, je suis mal...-en éternuant-...malade.

- Yemma : T'as eu raison de venir.

Quand elle a dit ça, j'ai sentie le remède « miracle » arrivée. 

- Il est où Baba ?

- Yemma : Chez son ami. -en se levant-

- Yemma, tu sais tu peux laisser je vais prendre un cachet et me reposer en attendant que Hâlim vienne me chercher.

- Yemma : Ça marche pas avec moi.. il est où ton mari ?

- À un entretien.

- Yemma : Le monde devient compliqué, et le travaille difficile à trouver, qu'Allah lui facilite.

- Amîn..

Pendant que ma mère me préparer le remède « miracle » pas très bon, je suis partie en direction de la chambre à Hafid, pour lui parler. J'ai frappée en l'absence de réponse, je suis rentrée. Il était assis sur son lit, avec un cahier à la main. Je me suis permise de m'asseoir à ses côtés :

- Tu as quoi ? Pourquoi t'es énervé ?

- Hafid : Je suis pas énervé !

- Tu sais pas du tout mentir.

- Hafid : Tu sais bien que je sais pas mentir, alors pourquoi t'as douté tout à l'heure ?

- Je vois mon frère avec une fille devant la porte de la maison, alors que jamais je t'ai vu parlé à une femme que veux-tu que je pense ?

- Hafid : Cette fille là, elle est pas ce que tu crois, j'ai vraiment rien avoir avec elle, on s'est jamais parlé jusqu'à aujourd'hui même moi j'ai pas compris son comportement. De base, elle parle à personne, sauf quand elle veut embrouiller les gens sinon c'est la meuf du genre discrète. Je te jure que je lui ai jamais parlé, c'est la première fois, en plus c'est ELLE qui est venu !

Il a bien insisté sur le mot « elle ». Je connais mon frère, mais j'ai pas réfléchi avant de lui parler, pour moi en le voyant avec cette fille, j'étais premièrement choqué, ensuite directe j'ai pensé qu'il avait changé, que depuis mon départ il a était entraîné par ses amis.. et j'avais oublié qu'il est du genre pas du tout influençable. Je me rappel la période où ensemble on faisait la route pour aller en cours, il me racontait les « secrets » de ses amis, pour lui « secrets » c'est les bêtises qu'ils ont fais, et qu'ils ont essayé de lui faire faire, mais il a refusé, par exemple volé des choses insignifiante, mentir, etc il s'est toujours éloigné de ce monde-là. Mon frère aurait pu être de ceux aimant l'argent facile, voulant se faire une réputation, mais nôtre vécu, nôtre éducation a empêché tout ça. En l'écoutant me déballer les « secrets » de ses amis à cet époque, j'étais sûre et certaine que tout le monde a le choix. Beaucoup disent ne pas avoir le choix, mais tout le monde à le droit de choisir entre le bien et le mal ! 

- Je te crois, c'est juste que voilà j'avais peur.. excuse-moi grand petit-frère !

- Hafid : Heureusement que tu reconnais tes erreurs sinon...

- Sinon quoi ?

J'ai éternué au même moment. 

- Hafid : Un, deux, trois...

J'ai compris pourquoi il avait compté, ma mère était dans la chambre avec un verre contenant son « remède », Hafid m'as regardé en rigolant, l'air de me souhaiter bonne chance. 

- Yemma : Tiens, tu bois tout hein.

- Je suis obligé ?

- Yemma : J'ai une tête à ne pas t'obliger ?

- Maman..

- Yemma : Allez vas-y, comme ça tu va te reposé dans ta chambre.

J'ai bu avec la même tête que d'habitude, des grimaces par-ci, par-là ce qui as fait rire ma mère et mon frère. Je suis ensuite partie dans ma chambre me reposer, dès que je suis rentrée sous la couette, le sommeille m'as pris. Dans un autre monde je me suis retrouvée. Cette fois-ci un merveilleux rêve à bercer mon sommeille, celui pour la deuxième fois d'une vie de famille, un fils et mon mari à mes côtés. Même dans mes rêves il me charrie, il me caressait le visage avec une douceur inouï pour finir par me pincer.. j'ai ouvert les yeux et c'était pas un rêve, il était bien là sur mon lit, dans ma chambre à me regarder avec un sourire. 

- Hâlim : Ça va ?

- Si tu m'avais pas pincé, mon rêve aurait était parfait !

- Hâlim : T'as rêvé de quoi ?

- Je te le dirais même pas, ça t'apprendra.

- Hâlim : Tôt ou tard, tu va me le dire, te connaissant ! Ta mère m'as dit que t'était malade.

- Oui, mon mal de tête d'hier à empirer, et j'arrête pas d'éternuer.

- Hâlim : Si tu te baladais pas à la maison avec juste ma chemise sur toi, tout ça t'arriverais pas ! N'empêche, j'aime bien.

- N'importe quoi ! Et arrête avec ton sourire de chacal là !

- Hâlim : J'ai même plus le droit de sourire à ma femme ?

- Non !

- Hâlim : Vas-y lève-toi on rentre, je vais te régler ton compte.

- Parle pas trop, tu risquerai de te mordre la langue.

Il s'est approché de moi, je me suis reculée. 

- Hâlim : Je peux même pas te faire un petit bisou sur la joue ?

- Non, mais moi oui. Approche.

Il a tendu sa joue, mais au moment où j'allais posé mes lèvres sur sa peau il s'est tourné et ça a finit par un baiser rapide sur la bouche. Il avait un sourire triomphant.

- Hâlim : Je t'attends au salon, et merci pour le bisou.

Il me narguait comme pas possible. J'ai mis mon voile vite fais sur ma tête, et suis partie le rejoindre. Mon père était présent au salon, je lui ai sauté dessus ; mes parents nous ont proposés de mangé avec eux, et on a accepté. Le dîner s'est fait en famille, avec des rires, des anecdotes de moi petite fille, beaucoup de souvenir. J'étais assise à côté de mon mari, et il s'amusait à me prendre la main en cachette, à chaque fois je le pinçais les cuisses pour qu'il arrête. Il aime trop me taquiner mais le fait très discrètement ; j'avais envie de lui crier dessus, mais je faisais mine de sourire pour cacher mon désespoir. Après le dîner, j'ai aidé ma mère dans la cuisine, tandis que mon père et son gendre discutait au salon, enfin je souffle pensai-je. 

- Yemma : Tout le monde est grand-mère, c'est quand que ça sera mon tour ?

- Quand Dieu le décidera.

- Yemma : Insha'Allah (*Si Dieu le veut) je me languis d'être grand-mère, voir un petit courir partout ça me manque.

La nostalgie se lisait dans son visage. Ma mère est une femme aimant éperdument les enfants, même s'ils ne sont pas les siens. Elle n'as pas eu la chance d'avoir une famille nombreuse, à cause de plusieurs fausse couche. Dieu a décidé de lui donner que deux enfants, une fille et un garçon, Dieu seul sait combien elle est comblée, même si elle ne peut plus en avoir, son rêve d'être mère s'est réalisé, elle nous dit toujours ne pas être triste de ne pas avoir eu d'autres enfants, car nous sommes ceux dont elle a toujours rêvé, Allah ne lui en a pas donné d'autre car il sait qu'elle est déjà comblée dit-elle. 

La soirée en famille improvisé terminé on est partie en direction de la voiture. Dans la voiture, il avait mis la radio, mais je l'ai éteint juste après qu'il ai démarré. 

- Hâlim : Tu fais quoi là ?

- Et toi tu m'as fait quoi pendant toute la soirée ?

- Hâlim : Rien.

- Fais l'innocent ; la prochaine fois je te donne un coup de pied tu va rien comprendre.

- Hâlim : Avec plaisir Hâyati.

Son sourire charmeur était de retour. J'ai détournée mon regard et pendant pratiquement toute la route je ne cessais d'éternuer. Le jardin était enseveli par la neige, avec difficulté j'ai pu arrivée devant la porte. Après être rentrée, je suis partie dans ma chambre, une chose était sûre j'étais vraiment mal. J'ai enlevée mon voile, ma veste, mon écharpe et ai attaché mes cheveux. Sous la couette, je me suis réfugié. J'avais besoin de chaleur, j'étais frigorifié. Mes paupières étaient lourde. 

- Hâlim : Prends ça avant de t'endormir.

Il me tendait un verre d'eau et un comprimé. Je me suis assise et me suis mise à boire, j'ai déposé le verre sur la table de chevet et l'ai remercié. 

- Debout.

- Hâlim : Quoi ?

- Non, je veux voir quelque chose que je viens de remarquer.

- Hâlim : Ah.. -en se levant, tout en me souriant-

Il était vêtu d'un très beau costume. Quand on s'était quitté, il était habillé de ses vêtements de d'habitude. 

- Comment ça se fait que t'es habillé comme ça ?

- Hâlim : Je suis ridicule ?

- Pas du tout, t'es séduisant.

- Hâlim : C'est pour ça que la femme m'as donné le poste alors..

- Quoi ?

- Hâlim : Je suis embauché ! J'ai le taf (*boulot)

Je me suis levée du lit avec le peu de force que j'avais je suis descendu et lui ai sauté dessus. J'étais heureuse ! J'avais mes jambes autour de sa taille et mes mains sur son cou. Je l'ai embrassé partout ; sur les joues, le front, le cou, la bouche partout tellement l'euphorie était au rendez-vous. 

- Hâlim : Je devrais tout les jours être embauché si ça se passe comme ça.

- Je suis trop contente, tu le mérite.

- Hâlim : C'est pour nous que je le fais.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime..

- Hâlim : J'ai jamais eu autant de je t'aime de toute ma vie.

Après ce moment d'enthousiasme, je me suis détachée de lui. On était debout, face à face. Mon sourire ne quittait plus mon visage, j'ai réfléchi un certains temps en le regardant. 

- Attends, attends.. la femme t'as donné le poste parce qu'elle t'as trouvé beau ?

- Hâlim : Je suppose -en souriant- vu que tu me le dis.

- Tu veux que je te tue ?

- Hâlim : Ça va elle va pas m'intéresser, elle doit avoir l'âge de ma mère.

- Tu me cherche ?

- Hâlim : Sérieusement, elle est super gentille, j'ai pas de diplôme rien, elle m'as demandé ce que je savais faire, m'as ensuite fait essayé pour finir par m'embaucher. Quand elle m'as demandé un diplôme et que je lui ai dis ne pas en avoir, elle m'as répondu que c'était pas grave, au début je croyais que c'était un piège -en souriant- j'étais pas confiant du tout, mais tout s'est bien passé.

- Al Hamdûllillah (*Grâce à Dieu)

- Hâlim : Un peu de bonheur avant la tempête.

Son sourire en disait long. Il m'as sauté dessus et m'as chatouillé. Ses multiples énigmes me laisse septique. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire à part sourire à ses bêtises. L'amour rends aveugle semble-t-il est c'est vrai ; même si le ciel devient sombre, on ne l'aperçoit pas au côté du bien aimé.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant