Partie 42 : « Amour fatale. »
Comment un homme peut-il être aussi lâche et agresser une femme ? Qui plus est, est la femme de l'homme avec qui il passe la plupart de son temps. Pourquoi s'est-il comporté ainsi ? S'il n'était pas dans cet état lamentable, m'aurait-il fait du mal ? L'alcool, est bel et bien l'ennemie des hommes, il pousse les humains à faire des choses regrettable. Je sais que ce n'est pas juste la faute de l'alcool.. mes membres ankylosés m'obliger à m'appuyer à une chaise, j'avais l'impression que mes poumons n'arrivait plus à respirer l'air ambiante de la pièce. Une main sur la chaise, l'autre sur le cœur, et les larmes s'échappant de mes yeux ; j'étais tétanisée ! Rahim me parlait, mais ses paroles arriver à mon cerveau et ne bouger pas ; le choc était tellement fort que je ne décrochais pas une parole. Et s'il m'avait fait du mal ? Juste penser à cela me glace le sang. La scène repasse en boucle dans ma tête ; moi contre la poubelle, sa main sur ma bouche, l'autre main collant la poubelle.. ses yeux de pervers, écœurée je l'étais ! Mes yeux devenaient une fontaine, l'eau coulait à torrent. Je sentais Rahim tenir mes épaules et me secouer, c'est là que j'ai finalement reculé pour qu'il ne me touche pas. J'ai croisé son regard inquiet ;
- Rahim : Il t'es arrivé quoi ? Pourquoi tu pleures ? Et tu trembles !
- J'ai..il..il..
Balbutiai-je, en essuyant mes larmes qui coulaient toujours à flot. Je voulais lui dire, mais quel mot mettre sur ce qui venait de se passer ?
- Rahim : Quoi ? Qui ?
- Il..
Je lui ai montré la porte qui menait à l'arrière du restaurant. Parler, m'était impossible, c'était comme si une lame m'entailler la gorge quand je prononçais une lettre.. c'est la peur qui me contrôler. Rahim m'as regardé, et est partie voir dehors. J'osais pas bouger, mes pieds restés scotché au sol. Un sentiment très frustrant m'habiter. La noirceur dans le regard de Ziad que j'ai aperçu, me rappelle celui de Hâlim auparavant, celui de plusieurs frère en Allah vivant dans mon quartier, c'est une noirceur qui laisse sans voix. Son comportement est injustifiable, son comportement est écœurant.
- Rahim : C'était qui ? Pourquoi il a couru ? Il t'as fait quoi Hâyat ? Oh ! Réagis bon sang !
Des séquelles interne, ce pauvre homme en à laisser.. le traumatisme était insupportable. Je me suis assise avec difficulté sur la chaise qui m'avait soutenu au départ, et je respirais fort ; on aurait cru une asthmatique. Une main me tendait un verre d'eau, j'ai levé les yeux et c'était Rahim.. son regard était compatissant et sans arrière penser, du moins c'est ce que je lisais. J'ai pris le verre de ses mains, et tremblotante j'ai bu avec difficulté le contenant du verre. Peu à peu, je commençais à reprendre mes esprits..
- Rahim : Il s'est passé quoi ? J'appelle mon oncle.. t'es pâle !
- Non, fais pas ça..
- Rahim : Pourquoi ? Dis-moi ce qui s'est passé !
- Rien..
- Rahim : Je suis sortie et il y avait un homme, il a couru et j'ai pas pu voir son visage, c'était qui ? Il t'as fais quoi ? Me prends pas pour un con !
- Rien.. il m'as rien fais..
- Rahim : Tu veux pas en parler ? J'insiste pas, mais te fou pas de moi. Je vais en parler avec ton mari et tu verras ça avec lui. Si tu te rends pas compte, t'as été agressé d'après ce que j'ai vu..
- Il m'as agressé, mais n'en parle pas à mon mari s'il te plaît, le fais pas..
Mes sanglots s'accentuaient, j'étais désespérée. Le fait qu'il veuilles en parler à mon mari, me fait peur ; Hâlim est un homme qui ne contient pas à sa colère, et je voulais pas qu'il devienne agressif à cause de tout ça ; je ne voulais pas perdre mon mari, pour retrouver un autre homme. La terreur s'installait en moi, un sentiment malveillant qui me ronger à petit feu. Le choc me semblait insurmontable.