Partie 15 : « Le début d'un rêve ? »
Jusqu'à maintenant, je ne connaissais la définition de l'amour que par les cours de philo et les histoires de Sakeena.. Ce soir, j'ai une définition bien meilleur, car je ressens cette pression dans le cœur qui me prive de tout mes membres. L'amour c'est un monde à part, un monde parallèle, où on est prisonnier. J'ai imprégné que la dernière phrase, celui où il ferait de moi certainement sa femme. Ses quelques syllabes, ses quelques mots, je les ai bu telle une assoiffée. L'espoir d'être sa femme un jour anime tout mon être ; cette amour aux yeux d'Allah ne vaut rien, et ça j'en suis consciente. Je n'arrive pas à revenir en arrière, j'ai besoin de cet homme maintenant, en quelques temps il est devenu mon soutien. Je n'aurai jamais pensé que cet inconnu dont j'avais peur il y a quelques mois, deviendra si important à mes yeux.. mon destin est bel et bien enflammés.
Il a enlevé sa main, et à fermer les yeux, moi j'avais toujours ma main caressant sa joue, je passe délicatement mon pouce sur sa cicatrice. Mon cœur était presque sur le point de lâcher tellement il battait à une vitesse. Je sentais mon geste peu à peu déplacer, donc lentement j'ai enlever ma main, mais lui n'avait pas l'air d'être d'accord.
- Hâlim : Caresse mes cheveux. -en me tenant la main sans ouvrir les yeux-
-...
- Hâlim : Allez, fais pas la gamine.
- C'est toi qui fais le gamin.
- Hâlim : J'en ai besoin pour trouver mon identité.
- C'est qui Hâlim alors ?
- Hâlim : L'homme loyal envers ses frères.
- Et ?
- Hâlim : L'homme qui apprécie une princesse.
- Ce que tu m'as dis, c'est vrai ?
Demandai-je en lui caressant la crinière lentement.
- Hâlim : Quoi ?
- Je serais une Kadiri ?
- Hâlim : Si on me tire pas une balle entre les deux yeux.
- Dis pas ça..
- Hâlim : Faut être réaliste Hâyat, on est pas Dieu, on peut pas savoir ce que le destin nous réserve.
- Pourquoi tu dis vouloir faire de moi une Kadiri alors ?
Il attrape ma main pour que j'arrête, et ouvre les yeux. Ses yeux sont fascinant. À chaque fois que je les vois, je me perds dedans. Je perds tout contrôle de moi-même, c'est incroyable, mais tellement magique.
- Hâlim : Ce genre de chose je les ai jamais dis, et j'ai pas l'habitude, donc me fais pas répéter. C'est mal !
- Y a quoi de mal à dire ce qu'on ressent ?
- Hâlim : J'ai dis ce que j'avais à dire, khlass (*stop) me fais pas répéter ! Quand je dis que les meufs c'est des migraines, j'avais pas tort.. Fais même pas la meuf agacé parce que ça va pas le faire !
J'ai la confirmation qu'il est lunatique.
- Tu peux m'emmener chez moi maintenant ?
- Hâlim : Ouais mais à une condition.
- Quoi ?
- Hâlim : Demain, tu viens.
- Pour ?
- Hâlim : Pour me cuisiner un truc.
- Je suis pas cuisinière.
- Hâlim : C'est pas Néant qui te le demande, mais Hâlim.
- Hâlim, il a du respect donc il connaît les règles de politesse non ?
Il se lève et va s'asseoir sur le rebord du balcon.
- Hâlim : Quand je te dis que j'ai perdu mon identité c'est le cas.. y a que toi qui m'appelle par mon prénom, même mes parents m'appelle Néant, j'ai perdu de la valeur à leur yeux, qui dis que toi une simple inconnu, me lâcherai pas pour..un autre pouilleux qui respecte tout ?
Dans sa phrase j'ai sentie du désespoir. Il a animé une flamme en moi que personne d'autre n'aurait sûrement pas allumer jusqu'à maintenant, il a su m'attendrir avec ses paroles, il a su avoir une très grande place dans mon cœur et il pense la quitter ? Les battements de mon cœur l'appelle sans cesse, il représente maintenant un futur à mes yeux. Comment l'abandonner ? Je me suis levée et me suis dirigée vers lui, j'avais pas le courage de le regarder :
- Si, je deviens ta femme devant Allah, je te lâcherai jamais.
- Hâlim : Je le mérite pas, je suis comme le vent, je disparais, je réapparais tu pourras pas assumer Hâyat.
- Écoutes-moi.. Hâlim tu m'écoutes ?
- Hâlim :...
- Si demain même tu vas demander ma main, mes parents accepteront, et je deviendrai ta femme le jour même si tu le veux vraiment. Cette relation seul le diable le bénit, mais pas le Tout-Puissant.
- Hâlim : Tes parents voudraient d'un prisonnier qui a même pas fini sa peine, t'as cru j'allais voir ton père, et lui dire « salam 3ami, je viens demander la main à ta fille, je travaille dans la rue, j'ai le bac banlieusard, je vole, je frappe, j'ai passé un an et demi en prison, mais tranquille, je suis un gars bien. » Qui va vouloir de moi ? J'ai rien de stable, pour l'instant je suis obligé de taffer pour l'État mais après tu crois que je vais arrivé à faire quelque chose de bien ?
- Pourquoi tant de préjugés ? Tu peux réussir comme tout le monde, mais donnes-toi la capacité.
- Hâlim : La capacité de quoi ? Je m'énerve pour rien, je pète les plombs, tu crois que tu vas assumer un mec comme moi ?
-...
- Hâlim : -en souriant- je suis trop compliqué pour toi, tu vois ce que je fais je le contrôle pas, même quand je te touche alors que je devrais pas... et la femme qui deviendra ma femme n'existe pas, parce qu'elle devra accepter ça -en me montrant la paume de sa main-, elle devra savoir cuisiner, et passera son temps à m'attendre.
Son sourire aurait pu me réjouir mais c'était tout le contraire, mon ventre était en plein délire, un nœud dans ma gorge commençait peu à peu à se former. Faudrait que je me résous à être tout simplement son ami, et m'éloigner du mieux que je peux de lui, même si c'est impossible ! Je m'étais confiné une espèce de bulle où seulement lui pouvait y rentrer ; en quelques paroles il a fait disparaître cette bulle. Mon cœur ne s'est pas soulagé, mais j'ai eu une réaction qui m'as surpris : celle de ne pas pleurer. Et, puis peut-être qu'il sait que je suis attachée à mes parents, et qu'il ne veut pas les assumer.. tellement de mauvaise pensée m'ont traversé l'esprit..
- Oui t'as raison, ça mène à rien tout ça... dans trois mois tu me laisses et chacun fais sa vie.
Il a eu un geste surprenant, il m'a pris par la nuque et m'a serré contre son torse. Cette proximité me fait toujours ce même effet, mais deux fois plus grand, par le fait que plusieurs sentiment en moi sont mélangés. Il me pousse doucement, descends du balcon et me pointe du doigt :
- Hâlim : Belek (*Attention) pendant ces trois mois aucun faux pas ou le voyou que je suis te termine...-en souriant- sah (*sérieux) fait attention à toi, après ces trois mois je serais toujours là mais en mettant une putain de distance.
- Comme tu veux.
- Hâlim : On y va ? Il me reste pas beaucoup de temps avant de devoir rester enfermer ici.
- Hum..
Les aléas de la vie sont indéchiffrable ; c'est plusieurs énigmes qu'on ne cesse de vouloir résoudre mais complexe. On cherche tous, un bonheur incontestable, on se butte à cela. Ma gorge se noue complètement, j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose en à peine quelques minutes, pendant un certains temps auprès de lui j'étais dans un songe, mais lui m'as fait revenir à la réalité sans pression, sans chercher à savoir si ça me ferait mal ou pas. Mais qu'y a t-il dans son cœur ? Que pense-t-il de moi ? Aucune voyelle ou consonne, ne peut retranscrire la blessure qu'il m'inflige. Je regarde le paysage défilait à travers la vitre, pressée de rentrer chez moi et pouvoir souffler. La réalité me rattrape très souvent. Il a chamboulée ma vie, et l'as aussi rempli d'un sentiment qui m'était inconnu. Ce sentiment que toute femme aimerait ressentir, ce sentiment dîtes par beaucoup une légende.. j'ai la preuve que ce sentiment n'est pas une légende mais existe belle et bien : mes parents. Cela fait bien des années qu'ils sont ensemble, et ils ont tous construit dans le licite, avec l'approbation du Seigneur de l'Univers, alors qui sommes-nous pour changer la règles ? Peut-être que cette situation est une preuve que je devrais plus me consacrer à l'avenir de ma famille et non au miens.
J'arrive à mon arrêt, j'allais descendre mais il m'attrape le bras :
- Hâlim : C'est bientôt la fin, oublie pas demain je viens te chercher.
- Mmh.. salam.
Je suis descendu sans le regarder. Je marchais sans vraiment faire attention où j'allais, j'étais complètement perdu. Je regarde à côté de moi, une voiture me suit mais lentement, c'est encore lui :
- Hâlim : Fais attention à toi... et je le pensais.
Il démarre immédiatement à une vitesse hallucinante. En quelques seconde sa voiture avait disparu, et moi j'étais sur le cul. En arrivant chez moi, j'ai salué mes parents et on a mangé ensemble. J'étais avec eux mais sans vraiment l'être, je faisais tout mon possible pour ne pas attisé le regards vers moi.. à la fin de la soirée, je suis partie dans ma chambre et me suis affalée sur mon lit. Une douleur me coupe la respiration, j'avais ce besoin d'être seule pour pleurer, enfin lâcher cette averse de tristesse. J'entends ces paroles, revois son visage, et ressens chacun de ses gestes de tendresse sur ma peau. Pour la première fois de ma vie, je déprime, une dépression dû à une « déception amoureuse », même si c'était pas concret, je ne sais pas ce qu'il ressent réellement mais j'ai quand même un mal atroce que je n'arrive pas à contrer. Un goût salée qui avait besoin de couler se dépose sur mes lèvres, ça n'arrête pas. Je suis dans l'incompréhension total, pourquoi ça fait si mal ? Cette douleur entaille chaque infime partie de mon corps. Je me suis fais des illusions, et j'en paye affreusement le prix.
*
Le lendemain matin, ma mère est venue me prévenir qu'ils allaient avec mon père et Hafid chez ma tante paternel, qui était malade. Elle m'a demandée de venir, mais je n'avais vraiment pas le cœur à ça, surtout qu'il allait revenir seulement le lendemain. Ce matin-là, ils sont parties très tôt. En me levant, j'avais les yeux rougeâtre, mon humeur était vraiment maussade. J'ai fais le ménage et la routine du matin. Après je suis partie à La Raid. Cette endroit m'avait vraiment manqué. Ça faisait quelques mois que je n'y avait pas mis les pieds, et à ce moment-là j'avais besoin de rester seul avec moi-même pour me recadrer et savoir où j'en étais.
Toujours le même tableau s'offrant à moi. Je me suis assise au plus haut des gradins pour admirer, et méditer. Un semblant de bien être est apparu mais sans plus. Mon cœur est sur le point d'imploser, mes sentiments sont tiraillés ; je suis perdu entre la raison et le cœur, en sachant que l'un des deux me fera mal certainement. C'est pas de ma nature d'être ainsi, les seuls chose qui aurait pu me blesser auparavant sont mes parents et rien d'autre, mais là l'amour vient en ajouter une couche. L'amour est comme une extasie, le bonheur s'installe, tu te sens heureuse et par la suite la déception et les pleures viennent s'installer sans crier gare.
Sur les coups de 10 heures, j'ai décidée de partir. Sur le chemin, j'ai croisé Rahim. J'ai cru qu'une simple salutation allait passer mais non.
- Rahim : Ça va ?
- AlHamdûllillah.
- Rahim : Sûr ?
- Oui.
- Rahim : Bah lâche un sourire non ?
-...
- Rahim : Tu sais tu peux lever les yeux et me regarder, peut-être que tu souriras.
-...
- Rahim : Vas-y lève les yeux vite fais.
J'ai levée mes yeux, et il était entrain de faire une grimace. Il m'a légèrement fait décroché un sourire. J'ai eu l'occasion de le voir un peu, il est pas du tout, mais vraiment pas du tout comme les gens de ce quartier, il s'habille proprement, cherche pas à placer des mauvais mots là où il ne faut pas. Il a une classe incontestable. C'est rare de voir des hommes issues de quartier de son style. Ça se voit que c'est un homme bien, qui a réussi dans sa vie.
- Rahim : C'est mieux quand tu souris.
- …
- Rahim : Tu fais quoi dehors tôt le matin ? T'as pas cours ?
- Rien, je marchais.. si mais j'y vais pas.
- Rahim : Pourquoi ?
- Comme ça.
- Rahim : T'était au vieux terrain ?
- Oui.
- Rahim : Je vais te laisser, parce que à ce que je vois t'est pas du genre à faire des phrases. Prends soin de toi.
D'un côté mon comportement était dégueulasse envers lui, mais je n'ai pas tenté de le dissuader de rester. Je ne suis pas rentrée chez moi, mais me suit dirigé vers l'arrêt de bus, en sachant bien évidemment que j'allais y trouver Hâlim. J'ai reconnue sa voiture de loin et me suis dirigée vers lui. La route s'est faîtes avec la radio. On arrive dans sa maison, tout était dans le même état que la veille.
- Tu fais pas le ménage ?
Hâlim : Si mais bon.
- Je vais m'occuper de ça après, c'est où la cuisine ?
Il m'emmène dans sa cuisine. J'ai souris en voyant plein de bonne chose mais qu'une femme pouvait savoir préparer.
- Comment ça se fait qu'il y a tous ça ?
- Hâlim : J'ai fais les courses, comme quand j'étais chez ma mère. L'habitude.
Il s'assoit sur une chaise dans la cuisine, et me regarde faire. J'ai commencé à chercher tout les ingrédients dont j'avais besoin pour faire un bon plat, et je lui avait demandé de sortir de la viande. Les minutes défilent, et moi je suis à fond dans la préparation du repas. Quand, je lui disais de me passer telle chose il le faisait sans se poser de question. Après que tout soit fais, il est venu devant la cuisson avec une cuillère.
- Hâlim : Ah ouais du couscous ?
- Oui.
- Hâlim : Je goûtes pour voir si c'est pas empoisonner.
- Dis juste que t'as faim.
- Hâlim : Sans mentir ouais j'ai grave la dalle.
- Je te laisse avec la cuisson, et fais pas n'importe quoi. Je vais faire le ménage parce que c'est pas très propre ici.
J'ai même pas attendu sa réponse ; j'ai cherché la salle de bain, et j'ai trouvée des habilles éparpillés sur le sol. J'ai mis tous dans le panier à linge, ensuite j'ai pris le balais. J'ai nettoyé du mieux que je pouvais, quelques minutes après je me suis dirigée vers la cuisine, et je l'ai trouvé assis sur la même chaise. La cuisson fini, je l'ai servi. Il s'est installé :
- Hâlim : Tu manges pas ?
- Non, je finis le ménage.
- Hâlim : Assieds-toi on mange.
- Non, mange.
- Hâlim : Khlass (*stop) ! J'aime pas tes manières.
Il s'est levée et a pris une assiette, et m'a servi.
- Hâlim : Tiens, maintenant tu poses ton cul sur la chaise.
- Bonjour la vulgarité et merci.
Après avoir fini le repas, j'ai tous débarrassé. Il a emmené sa chaise et est venue s'asseoir à côté de moi. Il était assis et moi debout entrain de laver. Je sentais son regard sur moi, ce qui me déstabilisé, j'en tremblais carrément. C'est fou quel effet il a sur moi.
- Hâlim : Quand je te dis que les larmes c'est pas bon pourquoi tu m'écoutes pas ?
- Hein ?
- Hâlim : Je sais que t'as pleuré ça se voit.
- J'ai..
- Hâlim : Cherche pas milles excuses, « j'avais de la poussière dans l'œil » -en changeant de voix- ça c'est dans les films.
-...
- Hâlim : Je vais le faire, tu fais de la merde là.
- Pardon ?
- Hâlim : Bouge, tu va casser mes assiettes.. bouges ! Prends ma place.
- T'est sérieux ?
- Hâlim : J'ai l'air de rigoler, vas-y sors.
Je me suis exécutée et me suis assise sur la chaise. Il est grand Macha'Allah. Je l'ai regardée faire. Sans que je m'en aperçoive, il me met de la mousse sur la joue. En gros il s'amusait à me balancer de la mousse partout. Je rigolais au lieu de crier, parce que une autre facette de lui faisait surface, voyant que je ripostais pas, il s'est arrêté en me lançant un sourire, j'ai faillit perdre conscience. Mon cœur il a battu tellement vite que les souvenirs de la veille ont disparu quelques seconde.
- Hâlim : Alors c'est qui le boss ?
Il me montre le l'évier fière de lui, j'ai explosée de rire parce que déjà il y avait que deux assiettes, ensuite parce que pour moi c'était rien du tout. J'ai applaudi pour me foutre un peu de lui. Après ce moment de « Hâlim en mode ménage » je suis partie au salon continuait mon nettoyage. Il m'a suivit et s'est adossé contre le mur me regardant faire.
- Bouge ton pied.
- Hâlim : Je suis bien là.
- Non, mais je dois passer là.
- Hâlim : Tu te casses la tête pour rien.
- C'est pas pour rien.
- Hâlim : Si, t'habite même pas ici.
- Oui, mais toi si.
Il est partie s'asseoir sur son canapé, et à allumer une cigarette. À chaque fois qu'il finissait une cigarette, il en allumé une autre devant la télé, qu'il ne regardait pas. Je l'observais de tans à autre. En essuyant le meuble de la télé, je suis tombée sur une photo, c'était une photo de famille ; j'ai reconnu Rachid -celui que j'avais rencontrée quand Abdelkrim était à l'hôpital-, Abdelkrim, deux personnes âgés j'en ai conclu que c'était ces parents, et sur le côté Hâlim avec une femme. Il avait son bras autour de son coup, avec un large sourire. La photo m'a chamboulée, la jalousie à pris le dessus. Sans faire exprès en voulant déposé la photo, j'ai fais tombée quelque chose en même temps que la photo ce qui a attirée l'attention de Hâlim. Il s'est soudainement levé pour ramasser la photo, j'en ai conclu qu'il y tenait :
- C'est qui la fille ?
- Hâlim : Personne.
- T'as l'air heureux sur la photo.
- Hâlim : Et ?
- T'est désagréable parfois.
- Hâlim : Ouais.. hassoul (*bref) va t'asseoir et laisse tout ça depuis tout à l'heure t'est debout, t'en as pas marre ?
- Non.
- Hâlim : Moi si, donc tu te poses après je vais te déposer. Je voulais que tu me cuisine un truc et t'est partie dans un délire de ménage. Si je veux une femme de ménage j'en prends une.
- Pas besoin de te rappeler ta situation ?
- Hâlim : Fais pas la maline je suis de bonne humeur. On va s'asseoir maintenant ?
Je l'ai finalement suivit. On s'est assis, et il continuait à fumer.
- T'en a pas marre de fumer ?
- Hâlim : Si j'en avais marre j'aurais arrêté non ?
- Moi si, donc tu.. -en commençant à l'imitée-
- Hâlim : Essayes même pas de parler comme moi, ça le fais pas. -en écrasant sa clope-
Il se met bien au fond du canapé et tourne sa tête vers moi, et me fixe. Je baisse instinctivement la tête, et me parle à moi-même dans ma tête. Un écrasement se fait sentir dans mon cœur, des frissons contournent chaque parcelle de mon corps. Il a ce don de me faire perdre la tête, c'est instantanée ! Je ne sais même plus où me mettre et quoi faire. J'ai livré mon cœur à un homme différent de moi, un homme issu de mon milieu, un homme qui a un casier judiciaire. À chacun de tes regards, mon rythme cardiaque s'accélère, malgré les freins que je me suis mise la veille rien n'arrêtes ces battements.
- Hâlim : Si je t'avais comme femme, j'aurais pété les plombs -en souriant-
- Pourquoi ?
- Hâlim : Anti cheba bezaf. (* T'es très belle)
- Arrêtes !
- Hâlim : Quoi ? -en souriant-
- Je sais pas tu cherches quoi mais arrêtes.
- Hâlim : Tu trembles ? -en prenant ma main-
-...
- Hâlim : Vas-y je te ramène, sinon tu va faire une crise d'épilepsie et j'ai pas envie de retourner au hebs (*prison) à cause de toi.
- Tu vois ce que tu me fais ? Wallah (*Par Allah) je veux pas que tu me laisses.. tu changes trop ma vie et tu veux partir ? Tu me rends faible -en essuyant les larmes qui s'échappait de mes yeux- regardes comment je deviens. Fallait pas rentrer dans ma vie, maintenant je pleure comme une clocharde.
Une tempête de perle vint s'écouler sur ma peau, ce qui m'a fait lâcher mes larmes étaient sa main qui ne lâchait pas la mienne. La tendresse qu'il a envers moi, le contredit. Son comportement, m'assiège d'une souffrance qui grandit à chaque fois qu'il me regarde. J'essuie mes larmes à maintes reprises mais rien y fais, cette douleur me rattrape.
- Hâlim : Je suis pas un fils de pute, je t'est bien juré sur Allah que je ferais de toi une Kadiri, et je le ferais. J'ai qu'une parole Hâyat, une seule. Hier soir j'ai dis des trucs que je regrette. En te voyant faire tout ça pour moi, Wallah ( *Par Allah) j'ai vu un bête d'avenir avec toi. Quand Hâlim il dit un truc c'est qu'il le pense, mais c'est juste qu'il arrive pas à assumer t'entends ? J'assume pas les délires de sentiment, j'arrive même pas à dire c'est quoi ce truc qui me met des balayette..-en lâchant ma main, et en se grattant les cheveux, il semblait gêné- même si on doit être la belle et le clochard, on le sera. Oublie hier, oublie mes humeurs de merde, oublie tout, jette le brouillon et prends une page blanche -en souriant- tu devras tout le temps changer de page avec moi.