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Partie 44 : « Destins liés. » 

L'amour qu'il me donne me fait fondre ; recevoir autant d'amour venant de l'homme qu'on aime, procure une agréable sensation, qui se répète mainte et mainte fois. Je vis un rêve éveillée, une chose est sûre je ne veux pas qu'elle soit gâcher ! Un soleil lumineux a pris place au dessus de ma tête, et illumine chaque jours mes journée auprès de lui ; aucune avalanche n'est venu semé la destruction dans ma vie de couple, chaque jour je me réveille à ses côtés et l'aime plus que la veille. Ses rayons de bonheur, je ne veux pas qu'elle disparaisse. De jour en jour, il est plus affectueux que la veille, c'est merveilleux.. quand son caractère d'homme dure revient, je fais abstraction et pense aux autres jours où il était un « lionceau ». Mon cœur depuis tout ce temps, ne sait pas à quel rythme battre, il perd le tempo et ses battements propulsent plusieurs sentiments en même temps qui me font perdre contrôle de mes gestes. Quant au surplus de chose que j'apprends sur lui j'en perds pas une miette ; découvrir une facette de lui et l'une des meilleurs chose qui m'arrive en une journée. 

La brise fraîche du mois de novembre rentre dans la maison, la fenêtre du salon ouverte je m'empresse d'aller la fermer. Seule à la maison, je m'occupe sur le canapé à lire un livre. Aujourd'hui, Hâlim est sortie cherché son frère qui s'est retrouvé en garde à vue. Je ne travaille pas, et ai pour l'instant arrêté les cours à l'université. Parfois quand je suis seule, je réfléchis à cette décision que j'ai prise, d'arrêté les études longue une chose qui me tenais à cœur. Un mariage donne d'autre responsabilité, ce qui conduit obligatoirement à la fin de projet qu'on s'était fixé ; même mon mari me pousse à y retourner, mais une chose me bloque. Pendant deux ans, j'ai su concilié famille, étude et travaille, aujourd'hui la fatigue a pris le dessus sur moi-même, de nature active, j'ai perdu l'entrain que j'avais auparavant ! Maintenant, je ne me bat plus pour subvenir au besoin de mes proches, mais pour maintenir mon foyer en ordre. Tout de même, mes habitudes d'être une femme indépendante qui travaille dure pour obtenir ce dont elle aspire est toujours présent, mais la motivation pour reprendre les études se dissipent chaque jours un peu plus. Mon père ne s'est pas opposé au fait que je laisse pour le moment de côté mes études, et que je m'occupe de ma vie de femme mariée, mais sage qu'il est m'a conseillé tout comme mon mari de continuer mes études puisque j'ai obtenu mes deux années de licence pour finir par être une femme au foyer.. quand même il m'as remonté les bretelles avec sagesse.

Chaque jours, je combat la maladie qui touche tout être humain, la « flemme », la persévérance, la patience et les invocations sont les clefs de la réussite. 

Vêtue d'une simple robe noir, allongée sur le canapé un drap couvrant mes pieds, un livre d'Albert Camus « La peste » à la main, je m'évade dans les écrits de ce grand écrivain connu pour ses écrits, et pour le prix Nobel de littérature qu'il a reçu. Cet auteur me fait voyager à travers ses phrases si bien tournés, en particulier son talent ! Ses livres, je les dévore avec des étoiles dans les yeux. Cet auteur me passionne, une citation extraite de -Le mythe de Sisyphe- a toujours attiré mon attention ; « Créer, c'est vivre deux fois. » la vérité à travers ces cinq mots ! Parfois je suis devant une feuille blanche, un stylo à la main, une grande inspiration me vient en tête et je fini par créer.. la création personnelle, permet d'être une autre personne, faire voyager à travers un dessin, un texte est la façon d'être une deuxième fois vivant(e). Je bois ses écrits comme une personne assoiffée. Quant, je lis je suis dans un autre monde, donc j'oublie ce qui est autour de moi. 

Je sens comme une feuille me faire des chatouilles au pied, je bouge simplement mes pieds et ne fais pas attention.. ça continue un certains temps, je finis par lever les yeux agacée en pensant que c'était le drap qui me couvrait qui avait un défaut. Mon livre m'est immédiatement tombé des mains, je me suis levé rapidement et j'ai couru dans toute la maison. La peur et le choque m'as fait pleurée comme une petite fille, j'étais apeurée ! Mon mari était mort de rire et continuer à me courir après. Je sanglotais ! Ma phobie des clowns il le connaît et en joue. Il est sortie déterminée pour faire « manger le bitume » disait-il à son frère et revient déguisé pour me mettre dans cet état. Il ressemblait à un clown de film d'horreur, sa carrure, ses yeux, le maquillage de clown.. il était pas beau ! 

- Pourquoi tu fais ça ? Tu sais bien que j'ai peur.. -en reniflant-

- Hâlim : -mort de rire- Je voulais voir si t'étais vraiment une peureuse, mais en vrai ça t'as traumatisé le fait d'être coursé par un clown.

Dit-il en arrêtant pas de rire. Il enlève finalement la perruque colorée qui sert à rien, et le nez rouge pour se mettre à l'aise. 

- T'es moche, me parle même plus !

J'essuie mes larmes et suis partie dans la chambre pour m'enfermer. Je voulais pas recroiser sa tête. Je me suis couverte de la couette -de la tête au pied. Peu de temps après, je l'ai sentie se faufiler à l'intérieur, il a posé sa main sur ma hanche, mais je l'ai enlevée. Il insistait, et je persistais. 

- Hâlim : Je rigolais.

Chuchota-t-il. 

- Rigole ailleurs, ça m'amuse pas ce genre de chose.

- Hâlim : Je voulais me changer les idées, et t'as était la seule victime que j'ai trouvé.

S'exclama-t-il en lâchant un petit rire.

- En plus ça te fait toujours rire ? La serpillière elle t'aime plus !

- Hâlim : Pourquoi tu me ressors le coup de la serpillière ?

- Gamin !

- Hâlim : Le gamin, c'est un clown.

- Dégage !

- Hâlim : Je peux pas.

- Enlève ta main !

Il s'avance encore plus pour se coller à moi. Il s'est niché dans mon cou, je sentais son souffle se déposer sur ma peau, ce qui me laisser pas insensible. Pour ne pas succomber au pouvoir qu'il a sur moi, j'essayais de le dégager tant bien que mal, mais il persistait, et ne voulait pas me lâcher. 

- Tu me lâche oui, je veux pas te parler !

- Hâlim : Quand tu boudes, t'es une bombe.

La douceur dans sa voix, me faisait perdre la tête, mais je restais sur mes positions. 

- Rattrape toi du mieux que tu peux, mais le truc c'est que je veux pas t'écouter, bouge !

- Hâlim : Tu m'aimes ?

- Non plus maintenant !

- Hâlim : Tu m'aimes à quel point ?

- Lâche-moi !

- Hâlim : Hâyati (*Ma vie).

Mon corps entier frémit à ses propos. C'est impossible de rester de marbre, le ton qu'il emploie me fait peur mais à la fois me rassure du fait qu'il m'aime autant. Depuis quelques jours, j'ai remarqué son envie de me dire tout le temps qu'il tient à moi, et qu'il meurt pour moi, ce qui me fait atrocement peur, parce que à travers ses paroles je sens une inquiétude particulière. Chaque jours, il veut me rendre heureuse, c'est comme s'il profitait de ses derniers moment avec moi, c'est une sensation qui me semble étrange. Je me tourne face à lui, pour regarder son visage, ses yeux brillent particulièrement.. il m'ouvre ses bras pour que je m'y blottisse. Je me plonge dans ses bras, pour ne plus les quitter. 

- Tu m'aime à ce point Hâlim ?

- Hâlim : Plus que ma propre vie, seul Allah connaît l'ampleur et la véracité de mes sentiments envers toi.

- Quand tu parles comme ça, tu me fais peur..

- Hâlim : Moi-même j'ai peur Hâyat, peur de te laisser toute seule.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Hâlim : Je fais le dur, qui a peur de rien.. mais t'es ma faiblesse, si je te laisse je vais devenir fou ! Wallah (*Par Allah) j'ai la boule au ventre juste en y pensant.. j'ai peur bordel !

Il me fait part de ses inquiétude comme pas possible ; sa peur il me la transmet inévitablement. Je sais que c'est un homme fort qui ne baisse pas les bras et surtout qui ne dit pas avoir peur juste par plaisir. Je le serre fort, pour essayer de le rassurer même si moi-même j'ai besoin d'être réconforter. Sentir l'homme qui peut déplacer une montagne à ma demande, décrocher la lune pour me satisfaire aussi mal me terrorise. 

- Hâlim : J'ai jamais eu peur de ma vie Hâyat, j'ai fais des choses que j'ai toujours assumé sans avoir peur, normalement j'aurais dû avoir peur au moment de mes casses, (*vole) des flics, des perquisitions, de tout les délires de banlieusard, mais Allah est témoin j'ai jamais ressentie ce que je ressens maintenant..

- Arrête de parler comme ça, j'ai l'impression que tu veux que je déchiffre quelque chose, et cette chose je veux pas le déchiffrais.. arrête s'il te plaît.

- Hâlim : Je veux juste que tu comprennes qui t'es ma seule béquille..

- Je le sais ça, j'ai confiance en toi plus qu'en moi-même, je sais que t'es quelqu'un de bien, et que tu ferais rien pour me faire du mal.. je t'aime..

- Hâlim : À quel point ?

- Au point de tout lâcher pour te suivre n'importe où.

Je me suis mise à verser une larme, elle sortait du plus profond de mon être. Mon cœur parlait. Je me suis détachée de lui pour déposer mes lèvres sur les siennes ; qu'il comprenne qu'il a une importance dans ma vie qu'il ne peut imaginer. J'ai peur qu'il devienne vraiment fou à cause de tout ses sentiments qu'on a l'un pour l'autre.

*

Fin novembre, la neige faisait son apparition, notre jardin était complètement recouvert d'une blancheur magnifique. Pendant que je préparais le déjeuner avant d'aller l'après-midi au travaille, quelqu'un est venu frapper à la porte. Je suis sortie de la cuisine, pour aller dans la chambre et mettre mon voile. Hâlim est partie ouvrir, et c'était Rachid habillé d'un simple pull, et un jogging alors que dehors il devait faire très froid. Le voir vêtu ainsi me rappel Hâlim, le jour où il m'as prêtait son sweat. Il nous as salué, et faisait comme d'habitude : le pitre. 

- Hâlim : La prochaine fois que j'apprends que t'es en GAV (*Garde à vue) c'est pas une claque que tu te reçois, mais mon poing.

- Rachid : Tranquille..

- Hâlim : Continue même pas ta phrase.

De la cuisine j'entendais leur conversation qui virait en débat internationale. Il commençait à parler de pays ; ils sont partie d'une garde à vue pour finir par citer des pays. Je mélangeais mon plat, quand Rachid est rentré dans la cuisine, je me retourne pour le regarder, et il avait une pomme à la main, et s'est assis sur la table sans gêne. 

- Ton frère te trouve assis là, tu peux préparer ta tombe.

- Rachid : Tranquille, il va rien dire.

- C'est ce que tu penses.

- Rachid : T'es une fille hein ?

- Non, je suis un homme, c'est quoi cette question bête ? -en baissant le feu de ma cuisson-

- Rachid : Je demande au cas où.. non sérieusement.. imagine tu fonce sur mon frère, et ze3ma (genre) tu t'excuse pas et trace ton chemin, après mon frère il t'embrouille parce que ça se fait pas tu vois ? Mais ze3ma dès qu'il te voit il parle plus alors qu'il est du genre dur et ferme mais il sourit comme un con face à toi, et toi tu commences à ouvrir ta grosse bouche, tu l'insultes de tout les noms alors que tu le connais même pas juste parce que il t'as touché l'épaule -à la base pour t'embrouiller- tu vois le délire ? Après tu te casses sans rien dire, à chaque fois mon frère te croises avec la même dégaine de bonhomme qui embrouille tout , même les plantes et les légumes, mais qu'il veut venir te parler mais ze3ma (*genre) il ose pas. Ça veut dire quoi ? Et en gros c'est quoi ce genre de meuf mécanisé ?

Je me tourne vers à lui et lui sourie. Il jouait avec la pomme, les yeux fixant le sol. 

- Si ton frère t'entendais le traiter de con, je crois que t'aurais besoin de deux cercueils.. Déjà jamais je foncerais sur ton frère, et je suis pas du genre à parler avec les légumes et les plantes vu que je ne suis pas agricultrice -en souriant- même j'arrive pas à imaginer cette scène avec ton frère, parce qu'il est du genre psychopathe. Ensuite si tu pouvais parlé normalement ça serait parfait. Une femme c'est mécanisé depuis quand ?

- Rachid : Mécanisé, ça vient de « mec », et donc la définition exacte pour moi c'est une femme devenu un homme par la définition donnait habituellement tu vois ou pas ?

- Si tu pouvais parlé clairement mais bon j'ai compris, t'es sous le charme de cette meuf « mécanisé » qui parle mal même au plante et au légume -en souriant- donc tu sais pas comment aller lui parler parce que niveau expérience du grand séducteur Casanova t'es nul j'interprète bien j'espère ? À mon avis cette femme a un grand caractère et puis le fait que tu l'ai touché l'as blessé puisque si elle est musulmane, elle ne veut pas qu'un homme qui n'est pas de sa famille la touche je suppose et peut-être qu'elle n'as pas fait exprès de te foncer dessus, elle était sûrement pressé et puis voilà, ça arrive tout les jours ce genre de chose, ensuite je te conseille de ne pas lui parler, soit un homme et va voir son père et tu demandes sa main. Plonge pas dans le hram (*l'illicite) pour finir par regretter. L'amour c'est pas un jeu, si tu veux qu'elle ai la bénédiction de Dieu fait le dans les règles.

- Rachid : T'es une vrai meuf toi, tu penses directe à des trucs du genre je suis amoureux.. je connais pas ça, c'est pas dans mon vocabulaire, je suis pas un canard..

- Je suis pas d'accord avec toi, aimer une femme ne signifie pas être un canard, dans mon quartier j'ai entendu des hommes parlaient de femme comme des objets, pour vous c'est ça l'amour ? Traiter une femme comme un objet ? Et si tu as le malheur de dire un mot doux à celle que t'aime c'est bon t'es qualifié de canard. Exprimer ce que tu ressens par des mots et des gestes doux c'est ne pas être un homme mais un PD comme vous dîtes ? Vous êtes tous vraiment des cas !

- Hâlim : Qui sont des cas ?

- Rien, je parlais avec ton frère qui est toujours un enfant des quartiers qui oublie beaucoup de chose. Hein Rachid ?

- Rachid : Tranquille, j'ai retenu ce que tu m'as dis. C'est quand qu'on mange ?

- Hâlim : Déjà pour commencer descends de la table, après on voit si tu manges ou pas. 

Il a changé de sujet à une vitesse hallucinante ; son frère tout craché. Le fait de se qualifier un homme quand on fait du mal à une femme me répugne ; je comprends que plusieurs hommes n'arrive pas à dicter leur sentiment facilement, beaucoup de femme sont dans le même cas, et je comprends aussi que dire cinquante mille fois à une femme « je t'aime » à une personne est exagéré car semble-t-il « les vrai je t'aime, sont ceux dit rarement », l'importance pour moi est quand on aime on ne compte pas, et surtout on ne joue pas ! L'amour n'est pas un jeu, ni une honte. Chaque être humain à un cœur, donc des sentiments ce qui oblige l'être humain à aimer ! La première règle pour moi, est d'aimer en ayant la bénédiction du Tout-Puissant. 

Après avoir déjeuner, on est parties déposé Rachid, pour qu'ensuite mon mari me dépose au travaille. Arrivée au restaurant, il n'y avait pas beaucoup de client, vu la température c'était normal. Je servais le peu de personne qu'il y avait, à ma pause Rahim est venu me saluer : 

- Rahim : Aujourd'hui il y a pas beaucoup de monde.

- Oui.. un peu normal.

- Rahim : Bon je te laisse, je vais m'occuper des comptes.

- Oui, salam.

Nos conversations se résumaient tout les jours à ça. On prenait tout les deux nos distances sans pour autant ne pas se saluer. J'ai dû aller servir un plateau à une table, vu que la table se trouvait à quelques pas je ne faisais pas attention à ce que je faisais, et parler avec une nouvelle serveuse qui me demander une information. Arrivée à la table, j'ai servit la personne en lui demandant s'il n'avait pas besoin d'autre chose, tout en écoutant et regardant la serveuse. 

-... : Une chose, arrête de raconter de la merde, tu l'embrouilles miskina. (*la pauvre) 

J'ai tournée ma tête et c'était Hâlim qui me souriait. Je lui ai souris, en lui donnant une petite tape sur la tête. 

- Tu fais quoi ici ?

- Hâlim : On mange dans un restaurant, bah je suis venu mangé logique je pense non ?

- On a mangé ensemble il y a deux heures environ.

- Hâlim : J'ai eu faim, et je me suis dis pourquoi pas aller manger tout en gardant l'œil sur la peureuse.

- Très drôle ! Bref, je reprends mon poste de serveuse. Souhaitez-vous autre chose monsieur ?

- Hâlim : Oui ma femme assise avec moi.

- On fait pas ce plat ici. -en souriant- si vous avez besoin d'autre chose n'hésiter pas.

Je suis partie tout de suite après. Pendant le reste de mon service, il n'arrêtait pas de me perturber. Heureusement que Mohamed n'était pas là ! Je sentais parfois Rahim nous observait sans rien dire, donc je m'empressais de retourner à mon poste. Après avoir fini mon service, on est rentrés : 

- Hâlim : J'ai eu raison de venir, maintenant je vois ce qui se passe.

- Hein ?

- Hâlim : L'autre fonctionnaire, il le faisait en scred (*en discrétion) mais il te regardait.

- Commence pas Hâlim, il a compris que je suis ta femme et cherche rien du tout.

- Hâlim : J'espère pour lui.

- Et toi les filles qui te regardaient t'as cru que je l'ai pas vu moi ?

- Hâlim : Elles ont aussi compris que tu es ma femme t'inquiète. -en souriant-

- J'espère pour elle.

- Hâlim : Pourquoi tu reprends ma réplique ?

- C'est la vie mon chère, et puis tu as fait pareille ! 

En arrivant à la maison, on est directement partie dans la chambre ; pour surtout me réchauffer. J'étais gelée. J'étais assise avec la couette couvrant mes pieds tandis que lui enlever son tee-shirt pour se retrouver torse nue comme si on était en été. 

- T'as jamais froid ou quoi ?

- Hâlim : On est dans la maison, et je trouve qu'il fait chaud.

- T'es fou.

- Hâlim : En parlant de fou, il te racontait quoi mon frère ?

- En quoi ça te regarde, c'est entre lui et moi ! 

Il m'a pas répondu et est sortie de la chambre. J'ai compris que j'ai était maladroite, en me refaisant la scène dans ma tête, je me suis trouvé conne parce qu'à la base c'était une blague, mais j'ai employé un ton assez agressif sans m'en rendre compte. Parfois, on dit des choses sans vouloir blessé mais c'est cette effet que ça fait au gens. Je me suis levée avec la couette que j'ai mis autour e moi et je l'ai trouvé assis sur le canapé, zappant les chaîne. Je me suis mise derrière lui, et j'ai passée mon bras avec la couette sur son cou. 

- Je voulais pas le dire de cette manière..

- Hâlim :...

- Je rigole, tu me connais j'allais te le dire.

Je lui ai mordu l'oreille pour le faire réagir, mais rien. Je me suis détachée de lui pour aller m'asseoir à ses côtés. J'ai pris entre mes mains sa mâchoire pour qu'il me regarde, mais ma force de moustique ne me faisait pas du tout avancer, il s'est décidé de se laisser faire. Quand il m'as regardé, j'ai pris entre mon pouce et mon index sa bouche et lui ai fais faire des grimaces. Il a finalement sourit :

- Je suis sûre que c'est pas ce que j'ai dis qui t'as mis en colère.

- Hâlim : Comment tu le sais ?

- T'aurais pas sourie à ma bêtise, si c'était ça t'aurai maintenu ton énervement pour m'embêter.

Il me fait un signe de la main de reculer pour qu'il puisse dormir sur mes genoux, je me suis exécutée, il a pris ma main et jouer avec. 

- Rachid m'a parlé d'une fille, et je lui ai donné un conseil.

- Hâlim : Il doit pas faire l'erreur que j'ai fais.

- Quel erreur ?

- Hâlim : Je me suis permis de te toucher ze3ma (*genre) te prendre dans mes bras -en souriant- c'était vraiment pas ma faute, je contrôlais pas à ce moment là, dès que je te voyais j'avais ce besoin.

- Je confirme.

- Hâlim : Mon cœur il faisait des trucs bizarre à chaque fois que je te voyais, c'était chaud, au début je pensais être fou, mais en faîte c'est ta petite tête, tes manières, qui me faisait perdre la tête.

- Je me rappel -en souriant- quand tu m'avais prêté ton sweat, je te voyais partout. Même des fois je me donnais des claques en pensant devenir folle.

- Hâlim :...

- Me regarde pas comme ça, j'aime pas.

- Hâlim : Quoi ?

- Tu me regardes avec un regard trop charmeur et ça me met mal à l'aise..

- Hâlim : C'est pour ça que tu me regarde jamais longtemps dans les yeux.

- Mmh.

Il était silencieux et me regardait toujours avec son regard qui me déstabilise. 

- Hâlim : Tôt ou tard, tu va être obligé de vivre sans moi.

- Quoi ?

- Hâlim : La rue nous as enlevés Abdelkrim..

- C'est quoi le rapport ?

- Hâlim : Je suis lié à cet rue, même quand je veux partir, elle me rattrape.

- J'aime pas quand tu parles comme ça, qu'est-ce qui se passe ?

- Hâlim : Abdelkrim.. mon petit Krimo, il devait pas être là, il serait jamais mort sinon.. il y a eu une descente dans le quartier, il a voulu suivre les petits de son âge pour soit-disant défendre le quartier, ce soir-là j'étais dans cet maison à cause des horaires, du bracelet à ma cheville.. le lendemain j'ai appris sa mort, une balle entre les deux yeux Hâyat, pour moi cette balle me revenait, c'est moi qui ai tué mon frère Hâyat, je sais que cette foutu balle était pour moi et non pour lui tout le monde dans le quartier le sais, tout le monde mais il se taise ! Jamais j'aurais cru qu'on assassinerait mon petit frère.. j'ai eu tout le poids du monde tombé sur moi à ce moment-là, ma gorge s'est nouée, j'avais l'impression qu'on m'avait entaillé l'intérieur de la gorge tellement ça faisait mal.. on est partie faire la prière sur lui, à mon retour chez mes parents je suis partie dans sa chambre et j'ai trouvé son ancien carnet du collège, j'ai directe chercher à te rencontrer.. il m'avait tellement parlé de toi que pour moi si je me rapprochais de toi, ce serait connaître à nouveau mon petit frère et peut-être trouver une épaule sur qui me reposer, une personne qui m'écouterait sans me juger.. et je me suis pas trompé de personne.

Ses yeux brillaient tellement que j'étais sûre qu'il me cachait une chose qui allait finir par exploser à un moment où un autre ; une chose que je devrais assumer en gardant la tête haute. Directement c'est à la mort que j'ai pensé, pour moi c'est la seule chose qui puisse nous séparer à tout jamais. 

- Qu'est-ce que t'essaye de me dire Hâlim ? C'est pas de ta faute, c'était déjà écrit..

- Hâlim : Je veux que ma femme soit une femme forte même quand tout va mal, je veux qu'elle continue de m'aimer même si le ciel nous tombe sur la tête et surtout je veux que TU ai confiance en moi Hâyat. Je sais que même si le monde est contre moi, tu continuera à me défendre et m'aimer.. je me trompe pas ?

- Ça veut dire quoi tout ça ? Explique-moi..

- Hâlim : -en me souriant- Que même si on nous sépare, on s'aimera toujours c'est tout.

Son sourire était rassurant mais à la fois flippant. Il m'a embrassé la main, les as entrelacés et à fermer les yeux. Je me contentais de le rassurer en caressant sa main avec mon pouce. Son côté mystérieux je l'avais complètement oublié, mais il revient à la charge. Il s'accusait d'être le meurtrier de son frère alors qu'il n'était pas présent, il prétends que cette balle lui était destiné hors que notre destin a était écrit bien avant notre arrivée sur Terre. Je garde une énorme confiance en lui.. mon cœur lui appartient, il ne se permettrait pas de le fissurer volontairement. Nos deux cœurs, nos deux destins sont liés personne ne peut le nier.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant