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Partie 38 : « Langage de couple. » 

On vit chaque jours comme si c'était le dernier, car on sait que chaque jours qui passent nous rapproche de notre tombe. Depuis que j'ai l'âge de comprendre des choses de la vie, c'est la première chose que j'ai appris.. vivre comme si c'était la dernière fois pour ne rien regretter. J'ai toujours vécu pour Allah et ma famille... mais maintenant une autre personne est venu s'installer dans mon cœur donc je vis aujourd'hui pour un homme. Certes ce n'est pas l'homme de mes rêves mais il a tellement de qualité que j'en oublie ses défauts. L'homme de mes rêves, parlons-on ; tout l'opposé de mon mari, un homme ayant principalement la religion pour augmenter ma foi dans n'importe qu'elle moment car ma devise était « Marie toi avec un homme ayant la foi, il te l'augmentera en s'aidant des paroles d'Allah et de la Sunna. », ensuite un homme ressemblant à mon père niveau caractère -qui sait ce qu'il veut et qui est sage dans ses paroles- un homme doux, Hâlim malgré la signification de son prénom en arabe n'est pas très souvent doux, ni clément. Il est énigmatique, mais à le charisme que j'aurais jamais imaginé qu'aurait mon mari.. le charme à travers son regard, à travers les traits de son visage malgré qu'il soit dur dégage une beauté à part entière, sa carrure, son comportement complètement différent du milieu où il a grandit. Certes il est violent, il part au quart de tour, mais il a cette manière de parler qui donne envie de l'écouter. Mon mari est tout le contraire de ce dont j'ai rêvé, mais je suis amoureuse de lui. Et cet amour est plus fort que tout ; la puissance de ce sentiment est inexplicable. Quand je le vois, mes yeux brillent, mon cœur bat la chamade, je fais des choses qui me semblait auparavant impossible à faire à cause de la pudeur -malgré qu'il soit mon mari- j'aurais jamais pensé avoir des approches aussi tendre. 

Aimé c'est ne plus se contrôler.. quand la personne aimé te regarde la timidité survient immédiatement, quand la personne aimé n'est pas bien tu fais tout pour lui rendre le sourire. Quand cette personne à mal, la douleur te touche aussi. La définition de l'amour pour moi est si différente de ceux des dictionnaires. L'amour devient très vite passion dangereuse. La difficulté quand on aime est de contrôler la tristesse surtout les larmes.. car dans un couple il y aura toujours un grain de sable qui viendra s'installer et petit à petit un désert digne du Sahara croisera le chemin de ses deux cœurs uni devant le Seigneur pour ainsi ensemble dégager le sable et se former un passage pour ne plus être enseveli, et vivre jusqu'à ce que ce chemin qu'on a dégager soit à nouveau ensevelit. Le sable représente les difficultés, et le dégager est primordial pour une vie de couple épanouie.. une leçon que j'ai apprise à ses côtés. 

- Hâlim : Y a que toi pour faire ça.

- Hein ? Quoi ?

J'étais partie dans un autre monde.. c'est pas facile de vivre avec un homme comme lui, ses humeurs changent à tout bout de champs. Que peut-on faire, à part attendre qu'il soit apaiser ? C'était à ça que je pensais avant qu'il ne m'interrompent. 

- Hâlim : Ça t'amuse de caresser mon dos ?

- T'as pris tes médicaments ?

- Hâlim : On te met mal à l'aise en deux, deux, toi.. tu pourrais au moins répondre à ma question.

- Met ton tee-shirt tu va tomber malade.

- Hâlim : J'y arrive pas en plus fais chaud. 

- T'arrive à l'enlever mais pas à le mettre ?

- Hâlim : J'ai besoin de ton aide. 

Je pouvais voir son sourire à travers le miroir. Je l'ai aidé à mettre son tee-shirt, j'étais obligé de monter sur le lit parce qu'il faisait l'enfant. 

- Comment t'as fait l'accident ?

- Hâlim : Je préfère t'épargnais les détails.

- Je veux savoir.

- Hâlim : J'avais bu, et j'ai perdu contrôle de ma voiture.. 

- T'as jamais touché à ça.. pourquoi tu l'as fais ?

Il s'est assis sur le lit, j'ai fais de même. 

- Hâlim : J'étais perdu, et j'arrêtais pas de penser à plein de truc, je voulais oublié, mais cette merde à fais tout le contraire de ce que je voulais.

- Tu pensais à quoi ?

- Hâlim : T'as quoi à poser mille questions en deux minutes ?

- Je veux juste savoir ce qu'il se passe dans ta tête..

- Hâlim : Vaut mieux pas savoir ce qui se passe dans ma tête, tu deviendra folle.

- Tu pensais à quoi Hâlim ?

Demandai-je d'une voix douce. Je voulais qu'il se confie à moi, que je sache à quoi il pensait pour vouloir tant oublier en buvant cette liqueur interdite qui ne sème que ravage autour de lui. L'alcool est la boisson du diable, il t'enivre pour te faire, faire n'importe quoi sans que tu sois conscient. C'est un liquide mais avec un pouvoir destructeur. Autour de moi, surtout dans la cité je vois les jeunes se détruire à cause de cette boisson du diable. Quand on les voit sur les marches des escaliers d'un immeuble ils sont complètement ailleurs, et disent des choses qu'on aurait jamais aimé entendre.. des paroles sale sortent de leur bouche, en plus de l'odeur nauséabonde. 

- Hâlim : Ma vie..

- Explique.

- Hâlim : Viens on va faire à manger, j'ai faim.

- Pourquoi tu me laisse toujours comme ça ? Tout à l'heure à la terrasse je voulais que tu me dises explicitement ce que tu ressens.. arrête avec tes énigmes !

- Hâlim : Tu veux que je devienne un Jean-Jacques Rousseau ?

- C'est quoi le rapport ?

- Hâlim : Tu sais bien que j'arrive pas à dire les choses comme ça, il me faut du temps.. mon cœur il crie des trucs, mais ma bouche elle veut pas les dire.

- C'est pour ça que je veux savoir ce qui se passe dans ta tête, on avancera pas si tu garde tout dans ton cœur ou dans ta tête.

- Hâlim : J'ai mal au crâne là, j'ai pas envie de parler.

- Comme tu veux.. -en me levant- prends tes médicaments, je vais faire à manger.

Je suis sortie de la chambre fatigué de me battre pour savoir ce qui se passe dans son cœur. Je préparais de quoi nous nourrir tout en réfléchissant à un futur rempli de bonheur ; des enfants ? Mes pensées ont étaient coupé court en le sentant derrière mon dos à regarder ce que je faisais. 

- Hâlim : Tu pense à quoi ?

- Rien.

- Hâlim : Pourquoi tu fais la meuf froide ? Ça te va pas truc de fou.

- Je suis pas froide.

- Hâlim : Tu compliques toujours tout. Je viens de revenir et y a toujours un problème avec toi.

- T'inquiète, je sais que c'est toujours de ma faute -en remuant mon plat- tu fais jamais rien, et la vie est belle.

Il passe son bras autour de mon cou, et me fais des petits bisous sur la joue. Ses approches sont toujours aussi gamin mais me font tant d'effet. Il a commencé à me mordre la joue pour que je réagisse.

- Aïe ! Je suis occupée là, va ailleurs.

- Hâlim : Tu boudes ?

- Va te reposer, tu viens juste de sortir de l'hôpital.

- Hâlim : Ah ouais ? J'étais pas au courant.

- Enlève ton bras, je dois mettre un peu de sel.

- Hâlim : Je t'aide.

- Non merci.

- Hâlim : C'était pas une question.

Sans enlever son bras autour de mon cou, il prit le sel qui se trouvait à proximité avec son autre main, et me l'as tendu. Quand il s'est décidé d'enlever son bras, c'était pour me suivre partout. Je suis partie mettre des vêtements à laver, il m'as suivit, je suis repartie dans la cuisine, il m'as encore suivit. 

- Je vais pas m'enfuir, donc arrête de me suivre. 

- Hâlim : Un petit sourire serait pas de refus.

- Oui mais j'ai pas le temps. On va manger ! 

Il s'est assis en face de moi et à commencer à manger tout en me regardant. Après avoir fini, j'ai débarrassée la table, et tout mis dans l'évier. 

- Hâlim : Putain, la douleur elle tue ! 

- Je t'avais dis d'aller te reposer non ?

Lui demandai-je en lavant les assiettes. 

- Hâlim : En faîtes t'as pas pitié de ton mari.. je vais fumé madame la boudeuse.

Quand j'ai entendu « fumé » j'étais obligé de réagir. 

- Commence pas à fumer, attends au moins que tu sois rétablis.

- Hâlim : Je fais tout pour attirer ton attention c'est maintenant que tu réagis ?

Je lave mes mains, et me dirige vers lui. 

- On va fumés alors.

Il a fait une tête bizarre. J'allais explosé de rire mais me suis retenu en ayant une mine sérieuse. 

- Hâlim : J'ai mal entendu je crois, répète.

- Tu veux fumé, on y va ensemble. On est marié, on fait tout ensemble, alors j'ai aussi le droit de fumer comme tu le fais, d'ailleurs j'ai toujours voulu essayer.. tu m'apprends ? T'as laissé où le paquet ?

- Hâlim : Le jour où tu touche à ça, je te coupe les doigts et en même temps la langue !

- C'est rien..

- Hâlim : Et ta tête dans la machine à laver aussi c'est rien ?

- T'es pas cool sahbi (*mon pote)

- Hâlim : T'as raison, on va se reposer sinon tu va pas assumer.

- « On » ?

- Hâlim : T'as cru j'allais dormir tout seul ?

Je lui ai souris. On est partie dans la chambre. Je me suis mise à ma place, et me suis mise à lire un livre. Enfin je pouvais feuilleter à nouveau mes bouquins. Monsieur ne l'entendait pas de cette manière, il en fait toujours qu'à sa tête. 

- Sors de sur mes genoux.

- Hâlim : Rappelle toi t'as dis que ça t'avais manqué de caresser mes cheveux. -en me souriant-

- Oui mais non, on t'as opéré à cet endroit là et je prends pas de risque, donc..-en lui faisant signe de la main de bouger-

- Hâlim : T'es même plus drôle, j'essaye de faire le mari exemplaire et tu gâche tout, quand je suis moi-même viens pas pleurer. Mange les feuilles de ton livre de merde, et évite de t'étouffer avec !

Il s'est dégagé de moi, et a enlevé son tee-shirt. Il a mis le drap sur lui, et s'est allongé en se mettant bien dos à moi. À ce moment-là, j'ai compris que j'étais trop bête.. les regrets viennent juste après n'est-ce pas ? Même moi j'ai pas trop compris mes réactions exagéré de femme boudeuse, alors que ce n'est pas du tout dans mon caractère d'être comme ça. Comme dirait un célèbre philosophe, notre caractère est déjà donnée dès notre naissance, et au fur et à mesure que le temps passe, on voit des caractères enfouie en nous que nous ne connaissions pas jaillir de nulle part. J'ai déposé mon livre sur la table de chevet, et me suis aussi allongé. Je lui donnais des petits coup dans le dos pour qu'il se retourne mais il dégageait ma main à l'aide de son épaule. Comme il ne voulait pas se retourner, je l'ai serré contre moi, la main caressant son torse. 

- Je sais pas ce qui me prends.. tu m'énerve quand tu me dis rien.

- Hâlim : Je suis comme ça, je peux pas changer. Si tu veux un mari qui sera comme tu le veux, va le chercher et me fait pas courir comme un chien !

- J'ai jamais voulu faire ça, c'est juste que je veux que tu t'ouvre à moi.

- Hâlim : Tu t'ouvres à moi toi ? Tu m'avais jamais dis que dans ton enfance t'avais des problèmes, tu me l'as sortie dans l'appart' tu te rappelle ? Si je dois t'énerver pour que tu me racontes des trucs sur toi, on va se disputer tout les jours !

-...

Il a enlevé ma main de son torse, et s'est tourné vers moi. 

- Hâlim : Te casse pas la tête, on parlera le moment venu... hassoul (*bref) quand j'irai mieux on descendra dans le sud j'ai des affaires à régler là bas.

- Quel genre d'affaire ?

- Hâlim : Te fais pas de film.

- C'est Néant ou Hâlim qui y va ?

- Hâlim : T'as confiance en moi ou pas ?

- Oui, mais ça dépends.

- Hâlim : T'inquiète.

*

Quatre jours étaient passé, notre vie se résumait à les enfantillages de Hâlim. Parfois tard dans la nuit, il se réveillait et me réveiller par la même occasion. Soit parce qu'il n'arrivait pas à dormir -ses excuses pour me prendre dans ses bras- soit parce qu'il voulait m'embêter. Pendant ces quatre jours, je n'avais pas mis les pied à l'extérieur, pour prendre soin de lui et pour éviter qu'il ailles voir ses mauvaises fréquentation. Je l'entendais parfois parler au téléphone -un deuxième téléphone qu'il avait à la maison- avec Ziad, et comme cet homme ne m'inspire rien de bon, je fais tout pour l'éloigner de lui. 

Le cinquième jour quelqu'un est venu frapper à notre porte. J'étais assise, mes pieds sur ses genoux à lire, dès qu'on a entendu frapper on s'est regardé. On se demandait qui viendrait ici alors que même nos parents connaissent pas l'emplacement exacte où se situe notre maison. Le pire c'est que la personne donnait des gros coups, je me suis levé pour aller ouvrir mais Hâlim avec son regard me l'as interdit. Il se dirigeait vers la porte et je l'ai suivit du regard. Il a ouvert : 

- Hâlim : T'as pas de vie en vrai ? Pourquoi tu frappes aussi fort Rachid ?

- Rachid : Je croyais que vous dormiez tranquille frérot.

- Hâlim : Attends 3afrite..

J'ai couru dans la chambre cherché mon voile. Après l'avoir mis, ils étaient tout les deux au salon à m'attendre. 

- As Salam Aleïkoum.

- Rachid : Waleykoum salam, bien ?

- Al Hamdûllillah et toi ?

- Rachid : Ouais ouais.

- Hâlim : Tu viens faire quoi ici ?

- Rachid : J'ai même plus le droit de venir voir mon frère maintenant ?

- Hâlim : Abrège, je te connais tu bouges pas du quartier pour rien.

Il fouilla dans sa poche et en sortit des clefs. 

- Rachid : Je suis venu pour te donner ça -en lui tendant les clefs- et pour manger -en me regardant avec un grand sourire-

- Hâlim : C'est la voiture à qui ?

- Rachid : Déstresse, je l'ai pas volé si c'est que tu crois, et je l'ai pas acheté, c'est Djibril qui me les as donné, il a dit que tu saurais d'où ça vient.

- Hâlim : Ah ouais. Merci.

- Rachid : Je suis venu ici avec donc faudra me ramener.

- Hâlim : Depuis quand t'as le permis toi ?

- Rachid : Je l'ai pas, mais je sais conduire donc pas besoin.

- Hâlim : Le jour où je te vois dans une voiture sans que t'es le permis, je t'encastre dans le mur.

- Rachid : Toujours aussi aimable. Tu me montres au moins ta maison de bourge ? Ou j'ai pas le droit ?

- Hâlim : Avance -en lui donnant un petit coup sur la tête-.

Je suis partie dans la cuisine leur préparer de quoi manger. Durant la préparation, je commençais à avoir mal au bas ventre. Peu de temps après ils sont tous les deux venus dans la cuisine en rigolant. J'étais contente de les voir aussi épanouie ensemble.. dire qu'il y a quelques mois leur relation était pas du tout solide. 

- Rachid : Ça sent grave bon.

Après leur avoir mis leur assiette sur la table je les ai laissé tout les deux, entre frère. Et surtout parce que j'avais cette douleur au ventre qui se ne s'évaporait pas. Seul certaines femmes connaissent cette douleur qui nous entaillent pendant nos menstrues. Je souffrais le martyre. Ça faisait très longtemps que la douleur n'était pas aussi intense. La porte s'ouvrit et mon mari était debout en train de me regarder : 

- Hâlim : T'as quoi ?

- J'ai mal au ventre.

- Hâlim : Truc de fille ?

-...

Il est venu sur le lit. 

- Hâlim : Pas besoin d'avoir honte de répondre hein. -en déposant un baiser sur ma joue- je vais déposé Rachid au quartier après je passe à la pharmacie. C'est bon ?

J'acquiesce et lui souris. Notre relation évolué petit à petit, même si on avait des approches parfois amicale. À sa sortie, j'étais pas vraiment confiante, car pour moi retour dans son quartier égal Ziad, et Ziad égal problème ; l'équation n'est pas très compliqué. J'espérais au fond de moi qu'il revienne rapidement. Après peut-être trente minutes d'attente ou plus, la porte de la chambre s'est ouverte. Il est revenu avec des sachets dans la main. 

- Hâlim : Je sais pas si les médicaments qu'on m'as donné vont te soigner vu que je m'y connais pas, et la pharmacienne au début elle m'as pas comprise mais j'ai fais de mon mieux. Après je suis passé acheté des grecs.

- Merci. -en souriant-

Il m'a même ramené une bouteille d'eau. Il avait pris le rôle que je m'étais attribué. J'ai pris les médicaments et me suis rallongé en attendant que la douleur parte. La main sur mon ventre, je le regardais mangé. J'étais admiratif face à ses comportements parfois ; il est si affectif quand il le veut pensai-je. 

- Hâlim : Arrête de me dévorer des yeux... je t'en ai ramené t'inquiète. 

-... -je me suis contenté de sourire-

Il a arrêté de manger, et déposa son grec. Il m'as regardé, puis à regarder mon ventre. L'expression de son visage avait complètement changé, il était vraiment plus tendre que d'habitude.

- Hâlim : T'as dis que je m'ouvre pas assez, bah je vais te dire un truc. On se marie à la mairie après... je veux un garçon, qu'on appellera Hâlim, j'ai toujours voulu avoir un petit qui portera mon prénom, au moins lui aucun surnom ne lui sera attribué et ce sera le moi que j'aurais dû être.. Hâyat je veux un fils, je veux que tu me donnes un fils...-en posant sa main sur mon ventre-

Il débitait ses paroles à la vitesse de la lumière, mais la fin de sa phrase il l'as dit avec une telle douceur, que j'en ai eu des frissons. Dans ses yeux, je lisais beaucoup de chose, toute les questions que je me posais auparavant ont maintenant des réponses. Hâlim a quelque chose dans le regard, que personne d'autre n'as... la sincérité. Même si son côté homme violent est plus apparent, il a ce côté homme sincère et surtout loyale. Il dit des choses avec un but précis.. et je sais qu'un jour j'aurais l'enfant dont il rêve tant. Mais quand ? Après le déluge de ses tourments, sûrement.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant