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Partie 58 : « Une baraka. »

Je me réveille avec une envie de manger, je regarde l'heure il m'affiche 3 heure du matin. J'ai dormi à peine cinq heures. Comme à chaque fois, quand je sais que je vais allée le voir mon corps me joue des tours. Je pars dans la cuisine et me prends de quoi grignoter, pour ensuite repartir dans ma chambre, je m'assois sur mon lit, sa lettre à la main ; tout en mangeant, je dévore chaque syllabe, toujours un sourire vient se dessiner sur mon visage, sauf qu'il se volatile à cause du jugement qui approche. Je me fais une scène digne des films américain dans ma tête, j'imagine tellement de chose que je m'y perds. Après avoir manger, je prends la boîte où j'ai gardée plusieurs choses représentant mon enfance. Je prends ma chaise et me poste devant la fenêtre de ma chambre pour observer la forêt de béton qui s'octroie à ma vision. La boîte sur mes genoux, je médite, je pense, je me fatigue les neurones pour arriver à comprendre mon destin... c'est une chose impossible, mais je veux tellement trouver des réponses que je m'entête. À l'extérieur, je vois une femme entre les lampadaires regardait autour d'elle comme pour scruter l'endroit où elle a passée la moitié de sa vie, elle déserte ensuite les lieux. Que fait-elle au milieu du quartier à cette heure-ci ? Pensai-je. Je remarque un sac derrière son dos avant qu'elle ne disparaisse dans l'obscurité. Tout le monde veut fuir ce lieu qui nous as plus au moins balafrés de l'intérieur ainsi que physiquement. 

On a besoin d'un soutien pour ne pas trébucher, et le mien est très loin de moi, enfermé entre quatre murs, ne sachant pas comment s'y prendre. Depuis qu'il n'est plus là, j'ai toujours l'impression que mon cœur est exposé comme une œuvre d'art à des regards criblés de balle, et qui me cible. Ses regards sont des attaques qui transmet de la pitié en mon égard, ce regard me dégoûte par dessus tout, mais je dois m'y faire ! Je me languit de sa présence, de nos chamailleries, de nos virés en voiture, de nos moments de tendresse, de nos disputes, tout me manque... même les choses les plus futiles. 

Je rêve de ce sourire charmeur qu'il me lançait toujours, ce sourire qui avait le pouvoir de me déstabilisait à chaque fois. Sa petite mine fatigué, réjouie, me manque. Je ne lui ai jamais dis, mais j'ai toujours vu un enfant en lui, il a l'âme d'un enfant. Un enfant quand il a peur du noir a besoin d'être rassuré, c'est le cas de Hâlim, c'est un enfant qui a sans cesse besoin d'être rassurer. C'est flagrant, il a peur de lui-même ! Toute les fois, où il a montré l'absence de confiance en lui, toute les fois où il rabâchait que je le méritais pas ; toute ses fois le prouve.

J'ouvre la boîte et y trouve toute les petits choses qui ont marqués mon enfance. Des cadeaux que j'ai reçu de mes parents, des petits trucs banale mais qui représente tellement de chose comme par exemple un bracelet que mon père et ma mère m'avaient offert à mes huit années. J'ai souri. Le souvenir paraît lointain, mais elle ne l'ai pas tant que ça. Je trouve ensuite une lettre que j'avais écrite aux personnes qui se moquaient de moi, une lettre d'enfant rempli de rage. Un autre sourire s'affiche. C'est incroyable, comment un enfant perdu, qui ne savaient plus quoi faire et qui commencer à en vouloir à ses parents pouvaient dire des choses invraisemblable. Je vois aussi comment la haine de la petite que j'étais s'évaporer au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Je réussissais à me faire à l'idée que personne n'est parfait, les moqueries m'ont permis d'avancer, et le fait de fuir ne me sauver absolument pas. 

Je commence à penser à La Raid, ce lieu me manque énormément, mais il y a peu il a était rasé pour construire de nouvelle tour. J'étais tellement préoccupée par mes problèmes que quand j'ai appris sa destruction j'ai rien ressenti de particulier, mais là en y pensant c'est attristant. Cette endroit, j'y tenais particulièrement, la mémoire d'une âme réside dans ce lieu... plusieurs souvenir, des rires, des pleures. Le bon côté de cette destruction est qu'il va servir à loger beaucoup de famille.

J'admire le lever du soleil. Dans la noirceur de ce quartier, tout les matins une lueur d'espoir ravive nos cœurs. Le fait de voir le soleil se lever, me permet de méditer la création du Créateur. Le décor n'est pas comme dans les films certes, mais c'est quand même un moment magique. Des couleurs apparaissent, elle passe du rouge vif, au jaune d'or, un jaune particulièrement splendide, ses filaments de lumière me laisse fascinée. Des rayons oranger se forme, la nature est tellement bien faîte que je reste toujours dans le même état : bouche bée. Cela faisait un moment que je n'avais pas observer le soleil se levant ou se couchant, c'est des moments unique qui me font toujours le même effet. Le soleil s'est réveillé. J'ouvre la fenêtre pour faire rentrer un peu d'air, et laisse la boîte sur la chaise pour aller préparer un petit-déjeuner familial comme avant. Je reprends mes repères longtemps laissée à l'abandon, je veux me montrer à moi-même que je n'ai pas perdu goût à la vie. Les propos de mon mari avant son arrestation s'entrechoque dans les parois de mon crâne ; si sa béquille perds son équilibre, on tombera tout les deux, et c'est ce qui s'est passé. 

Mon frère arrive dans la cuisine, avec son sac et donc prêt pour aller au lycée. 

- Hafid : Je préfère te voir comme ça.

- Je préfère aussi. Mange avant de partir.

- Hafid : Je prends juste ça, -en prenant une pomme- je suis pressé.

- Je t'accompagne ?

- Hafid : T'es sérieuse ?

- J'ai envie de prendre l'air, et surtout de me remémorer l'époque où je t'accompagnais au collège.

- Hafid : T'es sûr que tu va pas te fatiguer ?

- Tu veux pas que je t'accompagne ou quoi ?

- Hafid : C'est pas ça, vas-y si tu veux.

Il semblait gêné. J'ai mis mon voile et ai prévenu mes parents. J'ai remarquée à quel point il a grandit, en taille et beaucoup en maturité plus qu'auparavant ; sa petite barbe me fait sourire, c'est comme si je découvrais mon frère à nouveau, il parlait mais je l'écoutais à peine. Le changement saute aux yeux, c'est devenu un homme, un beau jeune homme. Entendre sa voix qui a muet, voir sa carrure d'homme, me montre une nouvelle fois que le temps passe à la vitesse d'une fusée. 

- Hafid : Tu m'écoutes ?

- Oui, oui.

- Hafid : Y a quoi ?

- Pourquoi ?

- Hafid : Ton sourire il est trop révélateur.

- C'est juste que j'ai pas vu mon frère grandir, ça fait bizarre. T'es un homme maintenant, tu ressemble beaucoup à Baba.

- Hafid : Ze3ma, je suis ton fils pour que tu me vois grandir ? T'es tombée sur la tête ?

- Sérieusement, t'es son portrait craché.

- Hafid : Je l'entends de partout donc tu me l'apprends pas petite sœur !

- Répète ?

- Hafid : C'est bon, je peux faire genre t'es ma p'tite, en taille je suis plus grand, donc ça passe.

- N'importe quoi !

- Hafid : C'est pas que je t'aime pas, mais je suis arrivé donc à plus.

Il me tchèque et pars... cours vers ses potes qui était devant l'établissement. Je regarde ce lycée que j'ai aussi côtoyé. Je reconnais la jeune fille avec qui je l'ai surpris parlé, elle est aussi avec ses amies à proximité, et il se lance des regards discrètement. Cette image me choque énormément, Hafid n'est pas du genre à mentir. Ses regards me prouvent qu'il m'as en quelque sorte menti en me disant qu'il n'avait rien avoir avec elle. Je pars avec des questions plein la tête. J'entends une voix masculine criait, je me retourne pas, il insiste, et en me retournant c'est Rahim qui cours vers moi. Dès qu'il arrive à mes côtés, il me salut et reprends son souffle. Il marche à mes côtés, mes yeux errent sur le bitume pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux.

- Rahim : Ça va mieux depuis ?

- Al Hamdûllillah.

- Rahim : Désolé, je t'ai appelé comme un fou t'as l'heure ça se fait pas !

- C'est pas grave.

- Rahim : Tu tiens le coup ?

- Oui je suis un peu obligé.

- Rahim : Ouais pour toi et ton gamin, c'est compréhensif. Je peux te parler dans le parc deux secondes ?

- Pourquoi ?

- Rahim : Je vais rien te faire wallah, c'est juste pour te parler d'un truc, on va dans le parc en face de chez tes parents.

J'étais réticente mais ça semblait important donc j'ai fini par céder, et récite des versets dans ma tête pour que Dieu me protège s'il a de mauvaise intention. Il s'est assis sur un banc, tandis que moi j'étais debout à attendre qu'il parle. 

- Rahim : Je sais pas par quoi commencer, c'est compliqué. Je sais que t'es mariée, que t'aime ton mari et je respecte. Même si une fois j'ai franchis les barrières et je sais pas combien de fois je vais me répéter et te demandait de m'excuser parce que ce jour là, comme un lâche j'ai profité de ta faiblesse pour te toucher. Franchement Hâyat, t'es une femme qui mérites tout le bonheur du monde, quand mon oncle et ma tante me parlait de toi avant que tu sois mariée, j'avais l'impression de te connaître alors que je te parlais pas, je t'ai abordé une fois pour voir comment t'étais, et j'ai bien vu que tout ce qu'on disait sur toi en bien était vrai, donc j'ai voulu venir demander ta main, mais c'était trop tard. Je sais que c'est pas correcte mais t'as une place dans mon cœur même...

- Je sais pas où tu veux en venir, mais oublie pas que je suis mariée, et ce genre de chose tu devrais pas me les dire.

- Rahim : Laisse-moi finir. T'as une place dans mon cœur même si je sais que jamais tu deviendras ma femme, car t'appartient à un autre. Je voulais que tu le saches avant que je partes, je retourne d'où je viens, ici j'ai semé la zizanie autour de moi, dans mon cœur et dans ma tête. Jamais j'aurais cru qu'en revenant j'allais tomber dans le piège de l'amour. -il se lève- Je te souhaite le bonheur que tu mérites, prends soin de toi et de ta petite famille.

Son discours m'as laissée sans voix. Avant de partir il m'as sourit, un sourire marquant les adieux. Je le regarde partir, il était donc attachée à moi ? Il cachait sa peine à travers tous ses multiples sourire, j'ai honte de moi-même. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour qu'il m'aime. C'est bien qu'il s'en aille, pour mon bien être, celui de mon mariage et surtout pour son bien être à lui. Je rentre chez mes parents encore sous le choc. Ma mère m'ouvre et dépose un baiser sur mon front. Un peu de tendresse après ce déluge. Toute la matinée, j'ai pensée au parole de Rahim ; il est tombé amoureux de la mauvaise personne. Si je n'avais pas rencontré Hâlim, serais-je mariée à lui ? J'arrive pas à me voir à ses côtés. 

Je me prépare pour aller au parloir, comme tout le temps je suis anxieuse. Je m'habille convenablement, met ma bague et pars rejoindre Rachid qui se trouvait juste en bas de mon immeuble. Mon anxiété semble déteindre sur Rachid parce que depuis que je suis dans la voiture il n'as pas décroché un mot. 

- Ça va ?

- Rachid : Quoi ?

- Je t'ai demandé si tu allais bien.

- Rachid : Ouais, ouais.

- Tu mens très mal. C'est Yasmina ?

- Rachid : Ouais. Tout le monde disparaît, on la vois plus du tout.

- Comment ça ?

- Rachid : Depuis la dernière fois je l'ai pas vu, je cherche à la contacter mais son père envoie tout le monde en enfer, il veut rien dire.

- C'est quoi son histoire à elle ?

- Rachid : Je sais pas vraiment, c'est flou comme histoire. Tout le quartier sait juste que son père n'est pas très tendre dans ses gestes, et qu'elle subit tout en silence, en gros elle kiffe son père malgré tout. Je pense au pire, imagine il lui a fait quelque chose ?

- Pense pas au pire. Il doit se passer quelque chose de grave dans sa famille pour que son père se comporte comme ça. Elle a des frères et sœurs, sa mère ?

- Rachid : Pas de frère et sœur à ce que je sache, et d'après les rumeurs sa mère est malade, je l'ai jamais vu sa mère.

- Te fie pas aux rumeurs, elle va bien j'en suis sûre, c'est une fille forte.

Je parlais mais sans conviction, dans ma tête c'est le bordel, je m'imagine s'il lui ai arrivée quelque chose de grave. L'optimisme en ce moment n'est pas au rendez-vous, Rachid me réponds qu'il espère tout comme moi sans véritable conviction. On a pas rallongé la conviction, car nous étions arrivés sur la parking de la prison. Il m'attends à l'extérieur. Je rentre, je passe par l'administration, la salle d'attente. Dans cette salle, j'ai l'impression de toujours voir les même personne, la sonnerie retentit. J'avance apeurée. La dernière fois que je suis rentrée ici, j'ai frôlée la folie. Je rentre dans une cabine, il arrive peu de temps après et s'installe en face de moi avec un léger sourire.

- Hâlim : Bien ?

Sa voix rauque me fit sortir de mes pensées. J'ai hochée la tête en guise de réponse, ses mains sur la table, il jouait avec, j'ai directe su qu'il cherchait ses mots. J'allais parlée, mais il allait aussi le faire, on s'est mit à lâcher un léger rire pour apaiser l'atmosphère assez stressant. 

- Tu va mieux ?

- Hâlim : On ne peut mieux oui.

- J'ai reçu la lettre.

- Hâlim : Je sais, je voulais que tu la reçoive avant de venir.

- Alors ?

- Hâlim : Quoi ?

- On fait quoi ?

J'ai posée cette question en hésitant et surtout timidement. On aurait dit que j'étais en face de mon bourreau et qu'à tout moment il allait coupé mon cœur. Nos regards se croisent, ses yeux sont marqués par la fatigue, son visage pâle, il a perdu sa couleur d'origine, les hématomes sur son visage n'ont pas encore disparu, à mes yeux même avec ses blessures il reste beau. Pour savourer ce moment, j'ai pas baissée les yeux comme à mon habitude, j'ai mis mes mains sur la table pour prendre les siens. Mes yeux lui disaient de me répondre, mais rien, le néant durant quelques minutes. Il caresse mes mains avec une certaine douceur, la tendresse qui me manquer tant. 

- Hâlim : Tu m'aimes ?

- Tu doutes encore ?

- Hâlim : Je veux te l'entendre dire.

- Oui, je t'aime Hâlim, je t'aime comme pas possible... 

- Hâlim : J.O avait raison, on a tous droit au bonheur, mais c'est compliqué. Ça va être dur Hâyat, tu le sais ?

- Oui.

- Hâlim : Tu va réussir à m'attendre ? T'as bientôt vingt deux piges, t'es jeune. Tu va bousillée ta vie pour un taulard ?

- Je bousille en aucun cas ma vie, et ce taulard comme tu dis c'est mon mari. Le mariage c'est une baraka (*bénédiction), on va pas détruire bientôt deux ans de mariage à cause d'une épreuve, un mariage c'est pour la vie pas pour quelques mois ou quelques années. Allah éprouve ceux qu'il aime, c'est une épreuve Hâlim, pour toi, pour moi, pour nous trois., Dieu va pas nous abandonner, on va pas perdre espoir. Je suis jeune oui, mais mariée, et ma vie de famille, mon mari, mon enfant représente tout pour moi. On a construit un foyer ensemble Hâlim, le détruit pas pour soit-disant mon bonheur, ça sera tout le contraire qui va arrivé si tu m'abandonne. Je te l'ai dis une fois, et je te le répète, je te suivrais n'importe où.

J'ai pas pu me retenir, mes larmes se sont mis à couler à flot : me rappeler que j'ai passée presque deux ans à ses côtés, des moments joyeux ainsi que des moments malheureux. Ses instants avec lui m'ont affaiblis et endurcis à la fois. On est unis, et se séparer serait nous détruire tout les deux. Il se lève en m'emmenant avec lui, je sais à quel point il ne supporte pas mes larmes, mais c'était vraiment impossible à contenir. Il me prends dans ses bras. 

- Hâlim : Hâyat tu mérites tout le bonheur du monde, même si à mes côtés c'est pas parfois le cas comme maintenant, je vais faire tout mon possible après ma sortie de te rendre heureuse, le bonheur que tu mérites. J'aimerais avoir la même foi que toi, cette foi qui te transperce au point de réussir à tout supporter. Je suis fière de dire que t'es ma femme.

Mon cœur se serrait au rythme des syllabes qu'il prononçait. Son éloquence me laisse toujours dans des états, il me chuchote beaucoup de parole pour me rassurer. Tout me pousse à son encontre, c'est magique ; ensemble nous allons étreindre le même chemin et peut-être qu'un jour le bonheur absolu nous sourira. 

- Hâlim : J'ai pas la chance de pouvoir profiter de mon statut de père. Mais t'inquiète, je sais comment rattraper le temps perdu. Si je reste ici longtemps, tu me promet deux choses ?

- Tu va pas rester longtemps, la justice n'est pas aussi aveugle... n'est-ce pas ? 

- Hâlim : Même si par miracle je suis acquitté pour la tentative de meurtre, n'oublie pas qu'ils ont les preuves pour un braquage que j'ai fais donc je risque quoi qu'il en soit de la prison.

Il se détache de moi, et me demande de m'asseoir. 

- Hâlim : Si je suis accusé de tentative de meurtre et le braquage ça va être vraiment chaud Hâyat, faut se préparer à tout.

- Dieu est grand Hâlim, on va pas t'accuser pour quelque chose que tu n'as pas fait, je suis pas d'accord ! Ils vont pas faire ça..

- Hâlim : On va avancé ensemble, j'ai pas les cartes en main et toi non plus. Mais promet moi juste deux choses.

Il me prends la main, et me regarde avec insistance. Son regard me fait frémir. 

- Hâlim : Tu parleras de moi au môme, je veux que tu lui dise plein de truc sans lui mentir, ni lui dire la vérité, je sais que c'est dur mais je compte sur toi. Je veux qu'il, ou qu'elle saches que son père l'aime et qu'il va revenir. Lui montre pas de photo de moi, et surtout lui dis pas où je suis. En comptant bien ça fais trois promesses -en souriant- tu me le promet ?

- Avant que je t'en fasses la promesse, promet-moi aussi quelque chose. On fait un pacte Hâlim, parce que j'ai peur.. -en sanglotant- tu me promet de pas mourir d'ici là.

- Hâlim : Oh, pourquoi tu penses à la mort ?

- Y a quelques temps, j'ai fais un cauchemar et j'ai peur qu'il devienne réalité.

- Hâlim : Nous deux c'est écrit Hâyat, je n'ai pas mon âme entre mes mains, mais je ferais tout pour sortir d'ici vivant. Dieu est grand tu l'as dis non ? Je peux pas te promettre de ne pas mourir, mais je peux te promettre de tenir le coup le temps qu'il faudra.

Je lui demande quelque chose de vraiment impossible, la détresse parle à ma place. 

- Hâlim : Essuie ses larmes. Tu te rappel de la première bague que je t'ai offert même que c'est gravé la même chose que sur celui que tu porte ?

- Oui.

- Hâlim : Elles sont précieuses donc tu les gardes en sécurité.

- La première est à la maison.

- Hâlim : J'espère pour ta survie -en souriant-.

La sonnerie retentit. Je me lève en même temps que lui pour l'étreindre une nouvelle fois. 

- C'est un pacte Hâlim, t'as pas le droit de le casser.

- Hâlim : Ton mari c'est un homme de parole t'as oublié ?

Il prends mon visage entre ses mains et dépose une brise printanière sur mon front. Il ne détient pas son âme entre ses mains, mais détient mon cœur. Dès que ses lèvres ont touchés ma peau c'est des frissons, et des papillons qui n'ont pas voyagé sur les parois de mon ventre depuis un bon bout de temps, qui ont resurgit. Ses papillons faisaient bon voyage. Il me sourit une dernière fois avant de partir, c'est l'apocalypse dans mon cœur ! Dans un élan d'infime bonheur, j'ai souris. Le sourire d'une femme amoureuse, d'une femme à moitié apaisée, d'une femme qui a retrouvé son mari.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant