Partie 47 : « Une âme en peine, le cœur saigne. »
Au dessus de ma tête se trouve un nuage gris. Ce nuage s'assombrit, tandis que mon cœur se fissure. Face à mon mari impuissant sur cette chaise, plusieurs gouttes s'échappent de mes yeux. Les aléas de la vie font que la souffrance demeure une épreuve. Toute ses paroles me reviennent en tête, mais j'ai peur.. peur de ne pas supporter cette ultime séparation. Ce n'est plus la mort qui risque de laisser un trou béant dans mon cœur, mais la loi. Son regard croise le mien, il n'écoute pas les indications du policiers, moi de même ; j'ai l'impression que le monde s'est arrêté, surtout que ce n'est qu'un mauvais rêve. Quand, les forces de l'ordre, on finit leur perquisition ils se sont tous retrouvés face à moi dans le salon ; j'ai compris que c'était fini, il devait l'emmener. La seul chose que j'ai pu entendre, c'est qu'il n'avait rien trouvé. Mais que cherche-t-il ? Il n'est plus dans ses affaires louche depuis un bon moment.
Je commençais à faire une crise de panique, j'étais apeurée qu'il me l'enlève. Je criais, je sanglotais, je suffoquais. Que puis-je faire d'autre à part crier mon désespoir ? Ce matin-là, j'ai reçu une overdose de tristesse, qui m'as tué. Hâlim s'est posté devant moi, tandis que le policier qui l'interrogeait et ses collèges l'attendait ; un décor de film dramatique. L'amante, face à son amant derrière eux les destructeurs de leur vie.. Il me regardait simplement, il ne pouvait rien faire d'autre à cause des menottes Ses yeux brillaient, d'un moment à l'autre il allait être écorché vif par des larmes. Rare sont les fois, où il a laissé échapper une goutte de ses yeux devant moi. Ses yeux rougeâtre me transpercé. Instinctivement, je l'ai pris dans mes bras. Je reniflais. Mon cœur se brisait.
- Hâlim : Je t'ai déjà tout dis Hâyat.. je connais le verdict, je le savais que ça allait arrivé.. tu me connais par cœur, j'ai rien fais. Sur ta vie j'ai rien fais.. Je veux que tu restes forte pour moi.. j'ai toujours était un coupable dans la rue, mais aujourd'hui je suis devenu sa victime.. je t'aime plus que ma propre vie encre ça dans ta tête.. mon passé est vrai, mes casses sont vrai, tout est vrai, mais le reste c'est pas moi... sur ta vie je l'ai pas fais...j'ai rien fais.. tu dois me croire...
Chuchota-t-il. Un flot de tourment coulé de mes yeux. La nuage gris qui est au dessus de ma tête, de la pluie s'échappe de lui, pour me noyer dans la tristesse. Sans pitié, ni patience, les bourreaux de mon cœur me tue en me l'enlevant. Il criait de le lâcher, il clamait son innocence. Il vociférait des insultes violente.. De toute ses forces, il me criait d'arrêter de pleurer. Sa voix résonnait dans mon crâne, pour aller s'entrechoquaient dans mon cœur pour finir par former des larmes de sang. Perdu, j'étais ! Des hommes l'ont bloqués pour l'emmener, même le nombre des hommes qui le retenait je n'arrivais pas à distinguer leur nombre exacte à cause de l'eau salé qui mouillé mes yeux. L'inondation n'était pas que dans mes yeux, mais dans mon cœur aussi.
Mes pleures, mon silence, ses vocifération, sa détermination ne changeaient en rien le comportement des policiers. À ce moment-là, j'ai vu à quel point ils étaient parfois ignoble et sans cœur ; je leur demandais de me dire où il l'emmenait, pourquoi ils étaient là, personne ne me répondait explicitement.
Une chose que l'un d'eux m'as dit m'as achevé : « Mademoiselle, je vous conseille de retourner chez vous, vous perdez votre temps avec ce genre de personne. Votre copain, est dans nos fichiers depuis très longtemps, il n'est pas dans le dossier des petits bandit, mais dans le dossier du pure banditisme, il vole, frappe, casse, et a faillit tuer. On le connaît très bien dans nos services, malin, intelligent, doué, malgré nos milles et une avertissements et ses deux ans il n'as pas compris que c'est nous qui faisant la loi et pas lui. La preuve en est, il est menotté et ne sortira pas de si tôt. » Ses paroles m'ont encore plus fracassé qu'autre chose. Il me rappelait le statut de mon mari dans leur bureau : ses propos m'ont laissés sans voix. Mon cadavre était secoué par les sanglots ! Dans la camionnette mon mari était toujours autant agité, j'ai eu le temps de voir son visage..une larme rouait sur sa joue pour finir par tomber au sol... il ferme la porte. La camionnette s'éloigne.
Agenouiller au sol, je pleure sans m'arrêter. Vêtu d'un pyjama et de mon voile, je suis devant le portail de notre demeure à pleurer comme une hystérique. Le froid, la neige, rien ne me fait plus mal que le départ de Hâlim avec les bourreaux de mon cœur, va-t-il finir sa vie derrière les barreaux ? Ils ont achevés mon petit cœur. Notre bateau orné de bonheur se noie dans le malheur. En même temps que moi, il coule. J'ai comme l'impression, que les vagues frappent les rochers ; mais je ne suis pas un roc pour ne rien ressentir. Un cœur en porcelaine, vient d'être brisé ; ils ont rempli mon cœur innocent d'hématome qui ne guériront qu'à son retour. Aveuglément, j'ai confiance en cet homme. Le monde peut tout me dire, je ne lui reprocherais jamais son passé ; quelque soit les faits dont il est accusé, je sais qu'il est innocent, il me l'as dit.. Pourquoi me l'ont-il prit ? Je veux une réponse.
Difficilement, je me suis levée, et me suis dirigée vers la maison. J'arrive pas à me calmer. Je passe par la salle-de-bain rapidement. Je me suis même pas changé, et suis sortie de la maison. Bercé par mes sanglots, en trombe je me dirige vers l'arrêt de bus la plus proche. 6 heures 30 du matin s'affiche dans le bus ; dehors c'est le noir comme dans mon esprit. De la neige tombe du ciel. Ce beau paysage est assombrit par mes tourments. Mes pas claque au sol, mes mains sont gelés. J'ai même pas pensé à prendre une doudoune ou quoi que ce soit d'autre : mes pensés sont ailleurs. Devant son immeuble se trouve ses jeunes qui finiront sûrement leur vie à retenir ses murs. « Faut que je trouve Rachid, faut que je trouve Rachid, faut que je trouve Rachid... » c'est les seuls paroles que je répétais d'une voix brisé par la douleur. Il se trouvait entre tous ses jeunes, l'un d'eux lui a donné un coup pour signaler ma présence. Mon regard anéanti, il l'as vu. Il a descendu les escaliers et est venu à ma rencontre.
- Rachid : Tu fou quoi ici à cette heure-ci ? Habillée comme une clodo, en pleure.. et d'abord il est où mon frère ?
- Il...il..je sais pas...ils sont venus..ils l'ont emmenés, je sais pas ce qu'il se passe Rachid... j'ai peur...
- Rachid : Oh, calme-toi, respire et explique, je comprends rien ! Il est arrivé quoi à mon frère ?
- Il le savait qu'ils allaient venir...mais pourquoi ils sont venus ? Je comprends plus rien... il a rien fait..
Mes phrases n'avait ni queue ni tête, je les finissais pas et bégayer à chaque mot. Je tremblais comme une feuille morte. L'arbre de l'amour a perdu toute ses fleurs. Quand est-ce qu'il va pouvoir fleurir à nouveau ? Seul celui qui détient mon âme entre ses mains est le connaisseur.
- Rachid : Tu m'énerve, explique ta race ! Il s'est passé quoi ?
Cria-t-il. Son crie a deux fois plus envenimé mon état. J'arrangeais mon voile en tremblant.
- La police.. je sais pas où ils l'ont emmenés.. il était menotté Rachid... j'ai tout vu... pourquoi lui ? Il a rien fait !
- Rachid : Bordel ! Pas lui ! Les rumeurs étaient donc vrai !
Je comprenais pas ce qu'il disait mais il s'énervait. Il a pris son téléphone et a appelé quelqu'un. Il s'est un peu éloigné et à parler au téléphone, avec de grand geste. Après avoir raccroché, il recomposa un autre numéro et à appeler mais personne ne répondait car il est revenu peu de temps après.
- Rachid : Le PD d'avocat de merde qui s'est occupé de lui avant, réponds pas... il est quel heure là ? Pourquoi il dort à cette heure-ci ? C'est pas l'heure de se reposer là ! Putain !
- Dis-moi il va s'en sortir ?
Mes suffocations étaient au summum. Un contrôle de soi était impossible. Il ne répondit pas à ma question, l'agacement, mélanger à la tristesse finit toujours par l'explosion. Je n'arrive pas à retenir mes peines, et lui fait payer les frais de son silence ; je veux une réponse, je commence à crier. Tout les jeunes devant l'immeuble avaient le regard vers nous ; je voulais une réponse clair ! Personne n'est capable de me la donner !
Une femme désespérée devient toujours un volcan en éruption quand elle n'as pas les bonnes réponses à ses requêtes. Il me regarde avec des grands yeux, avec une maladresse et une violence que j'ai connu avec son frère, il m'as prit dans ses bras. Je me débat, je le frappe, je lui demande de donner une réponse, de me dire que mon mari allait bien, je crie de toute mes forces, me dégage de ses bras et m'effondre à ses pieds. Ma dignité, je l'ai perdu à ce moment-là ; me retrouver à terre, au pied de mon beau-frère dans leur quartier, une image pathétique. Il me relève, et essaye de me consoler du mieux qu'il pouvait.
Lorsque j'ai fini par me calmer, il m'as emmené. Où ? Aucune idée. Quand, j'ai levée les yeux au ciel, plusieurs fenêtres étaient ouverte, des têtes assumaient leur présence, d'autre se cacher. Autour de moi, tout le monde me regardait avec pitié. La nouvelle va se répandre comme une traînée de poudre ; la femme de Néant est venu au quartier, en pleure elle a annoncé l'arrestation de son mari, avoir un banlieusard pour mari finit toujours ainsi, voilà l'affiche digne d'un journal que donneront les commères de ce quartier. Il n'y a pas beaucoup de femme qui ont réussi à relever un homme de quartier, sans se vautrer semble-t-il. Cette phrase je l'ai entendu dans le quartier où j'ai grandis.. est-ce vrai ? J'en suis la preuve. Il est innocent, je le sais, mon cœur, mon corps, mon être entier le sait ! Mes membres ankylosés, j'avance avec beaucoup de mal. On est rentrés dans une voiture. J'avais espoir qu'il m'emmène là où mon mari était.. l'espoir infime de le revoir.
Il a démarré. Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvée devant l'immeuble de mes parents. J'ai tourné le regard vers lui.
- Rachid : Rentre chez tes parents, t'est pas en état et moi je sais pas quoi faire.
- Non.. je veux aller le voir !
- Rachid : Il est en garde à vue, c'est sûr et tu pourras pas le voir.
- Je veux quand même y aller.. je sais qu'il a rien fait, je le sais..
Il y a eu un blanc de quelques minutes, avant qu'il ne le fracasse en prenant la parole :
- Rachid : Dans le quartier, les rumeurs disaient que Kader était revenu. Il avait disparu, tout le monde le croyait mort ou en prison. Et on a entendu dire que Ziad a était poignardé, il était dans le coma, à ce qu'il paraît il est réveillé maintenant, la rumeur disait que c'était Hâlim qui l'avait poignardé, mais c'est faux parce que le jour où ils se sont battu j'étais présent et il était amoché mais pas à moitié mort. Ziad devait des liasses à Kader, et Kader en voulait à Hâlim pour une histoire ancienne, donc..
- C'est qui Kader ?
- Rachid : Néant..enfin Hâlim t'as jamais parlé de celui qui l'as formé ?
J'ai fouillée dans ma mémoire, et en essuyant les larmes qui coulaient abondamment, j'ai hoché la tête pour lui donné une réponse positive. Il m'as parlé de ce Kader celui qui lui trouvait un potentiel, celui qui le trouvait différent des autres, l'homme qui l'as détruit !
- Rachid : Kader en voulait à Hâlim, donc s'il est vraiment revenu c'est lui qui a mis Ziad dans le coma, et d'après ce que mon pote que j'ai eu au téléphone tout à l'heure m'as dit il y a eu l'appel inconnu d'une personne au flic accusant Hâlim de tout.. il est accusé de tentative de meurtre et de plusieurs plans de braquage qu'il a fait avant, ils ont les preuves de tout les casses (*vole) qu'il a fait à cause d'une balance qui a confirmé tout, s'ils ont fouillé chez vous c'est pour trouver d'autre preuve.. il peut prendre perpét' pour ses deux accusations..
J'ai eu du mal à avaler ma salive. Je comprenais pas comment une personne pouvait faire autant de mal, sans remords. Déjà qu'il est l'élément qui a détruit la vie de mon mari dans son enfance, il devient à présent le destructeur de mon mariage. Quel genre d'être humain est-il ?
- Rachid : Si Ziad est bien réveillé, et qu'il affirme que mon frère a essayé de le tuer alors que c'est pas le cas, la justice de merde, les yeux fermés vont l'accuser de tentative de meurtre.
- Ils peuvent pas l'accuser... il a rien fais... ils peuvent pas faire ça Rachid..
- Rachid : Je sais pas quoi faire là.. il faut que je trouve une solution.. les darons (*les parents) vont devenir timbrés !
Ses propos me rendait folle. Je voulais plus rien entendre ; je suis descendu de la voiture. Je montais les escaliers en courant. Essoufflée. La porte d'entrée de chez mes parents étaient fermés à clefs. Je donnais des coups, je sonnais.. mes gestes exprimaient mon indignation et ma peine. La porte d'entrée s'est ouverte, c'est dans les bras de ma mère que je me suis retrouvée à pleurer. Combien de fois vais-je revenir chez mes parents en pleure ? Combien de fois mon destin sera enflammé ? Combien de fois se cœur finira carbonisé ? Elle m'as serré contre elle tout en m'emmenant dans le salon. Sans lui, plus rien n'est pareille. Mon père arrive en demandant ce qui se passait, lorsqu'il a entendu mes suffocations, il a compris que sa fille avait besoin d'une épaule à l'écoute. Mon frère est ensuite arrivé.
Toute ma famille participé au spectacle de mes lamentations. L'âme en peine, le cœur saigne.
Mon père m'as prit la main, en demandant à ma mère de rester avec mon frère. Ma main sur la sienne, on se dirigeait dans sa chambre. Toute les péripéties de ma vie m'ont encore une fois achevé.
- Baba : Il s'est passé quoi Hâyati ? Tu t'es disputé avec ton mari ?
- Non..non..
Répondis-je.
- Baba : Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu sais que je te vois pas, donc je peux pas lire dans tes yeux, et savoir ce que tu as. J'aime pas t'entendre pleurer.
- La police..ils l'ont emmenés..
- Yemma : Quoi ?
Ma mère n'est pas du genre a écouté au porte, le verre qu'elle avait à la main s'est brisé par terre. Elle devait me ramener de quoi boire. Mon père demandait ce qui était tombé, et s'il y avait quelqu'un de blesser.
- Yemma : La police est venu chez toi ? Pour emmener ton mari ? J'ai bien entendu Souleymane ? Hâyat j'ai bien entendu ?
- Oui..-en reniflant-
- Yemma : Il est accusé de quoi Hâyat ? Tu..ma fille s'est mariée avec un délinquant..
- C'est pas un..
- Baba : Tu le connais, c'est ton gendre. Pourquoi tu penses ça ? Ses bêtises d'avant, il les as abandonné pour notre fille !
- Yemma : C'est la deuxième fois que notre fille vient pleurer à cause de lui Souleymane, après leur mariage tu m'as dis qu'il avait fait de la prison, tu m'as convaincue qu'il a tout laissé mais la situation prouve le contraire.. j'ai tout accepté pour notre fille, et regarde ce qu'il se passe ! Il va se retrouvé en prison, et ma fille va pleuré jusqu'à son retour ?
- Il...il.. a rien fait... il...
- Baba : Nadjima !
- Yemma : Tu défends toujours des personnes qui n'en valent pas la peine, ta fille elle est dans un sale état et tu trouve le moyen de défendre l'homme qui l'as fait pleuré !
- Arrêtez..s'il vous plaît.. arrêté..
- Yemma : Je veux plus que tu le revois ! Je veux plus que tu revois cet homme..je...il fait du mal à ma seule fille.. je veux plus..je..
La voix de ma mère fût briser par les larmes. Elle a toujours portée un énorme poids sur son dos, jamais elle n'as flanché.. et aujourd'hui se sont les peines de sa fille qui l'achève. Je connais ma mère plus que personne. Elle aime beaucoup son gendre, elle l'apprécie particulièrement pour l'amour qu'il me porte ; elle me l'as fait remarqué plusieurs fois. C'est elle principalement, qui m'as appris l'importance d'un mari dans la vie d'une femme ; tout ce qu'elle peut me dire maintenant sont dîtes par peur que sa fille finisse dans un trou obscure.. ce même trou où toute ses années elle était quand elle cherchait du travaille et que personne ne voulait d'elle. Mon père fût la lumière qui l'as sortit de l'obscurité. Voir la femme qui m'as portée neuf mois dans ses entrailles pleurait pour moi, me détruit. Le destin s'acharne.