Chapitre 8 : l'odeur de la poudre

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Le lendemain matin suivant, Gu Qing Pei sortit de sa maison à sept heures précises. La voiture de Yuan Yang était bien évidemment déjà là, à l'emplacement de parking exact sur lequel ils s'étaient quittés tous les deux la veille. Le chauffeur en question, Yuan Yang, était en train de fumer, appuyé contre la portière de sa voiture.

Yuan Yang portait un des nouveaux costumes qu'il venait juste d'acheter la veille. Quand on observait ses larges épaules, ses jambes effilées, ses muscles puissants, on ne voyait pas de différence avec les mannequins sexy que l'on trouvait sur les posters.

Gu Qing Pei sourit en saluant Yuan Yang « Xia Yuan, bonjour, ah ».

Yuan Yang leva les yeux et lui jeta un regard. Puis il éteignit sa cigarette, fit demi-tour et entra dans sa voiture.

« Tu es arrivé tôt. Tu as pris ton petit-déjeuner ? ».

« Pas encore ».

« J'ai demandé à Lao Zhao. La compagnie fournit le petit-déjeuner et la nourriture est plutôt exceptionnelle aussi, alors la prochaine fois tu pourras manger à la compagnie ». Gu Qing Pei tendit la main pour allumer la radio et mit la chaine info.

Yuan Yang se contenta de le regarder sans dire un mot.

Du coin des yeux, Gu Qing Pei regarda Yuan Yang. Il supposait que Yuan Li Jiang n'avait pas encore discuté avec lui des sujets financiers. Sinon, ce voyou ne serait pas aussi calme en ce moment. Alors, il demanda timidement « As-tu discuté de ton expérience au travail avec le président Yuan quand tu es rentré chez toi ? ».

Yuan Yang ne le regarda même pas en répondant « je n'habite pas avec lui ».

« Oh, alors tu rentres souvent chez tes parents ? Les miens vivent à la campagne, donc je ne rentre que tous les mois ou tous les deux mois. Comme ta maison n'est pas trop éloignée de la leur, tu devrais aller les voir plus souvent ».

Yuan Yang le fusilla du regard et dit « Pourquoi tu me harcèles sans cesse ? ».

Gu Qing Pei plissa les yeux « ce que je fais en ce moment, c'est simplement me sentir responsable de toi ».

Le teint tout entier de Yuan Yang s'assombrit, correspondant parfaitement à son humeur morose et grincheuse. Il devait faire face à Gu Qing Pei dès le matin et cela suffisait à le mettre de mauvaise humeur. Pire encore, Gu Qing Pei était, lui, d'humeur à discuter et bavarder, ce qui donnait une envie urgente à Yuan Yang d'attraper quelque chose et de le lui fourrer dans sa bouche.

*****

Une fois qu'ils furent arrivés à la compagnie, Gu Qing Pei s'assit sur son fauteuil. Il dit devant Yuan Yang qui s'apprêtait à partir et prendre son petit-déjeuner, « prends-moi quelque chose à manger. Fais bien attention qu'il n'y ait pas de grumeaux dans le porridge. Je n'aime pas vraiment les œufs non plus. Et s'il y a des nouilles, alors prends plutôt les nouilles au lieu du porridge ».

Yuan Yang fit une pause avant de se retourner et lança un regard meurtrier à Gu Qing Pei. Il avait l'estomac complètement noué de fureur et de frustration quand il descendit les escaliers.

Yuan Yang mangea lui-même tranquillement son petit-déjeuner à la cafétéria du dessous. C'est uniquement après avoir terminé qu'il récupéra le repas de Gu Qing Pei et le lui amena à l'étage. A ce moment-là, le téléphone de Yuan Yang sonna. Il le prit et regarda l'écran, celui qu'il l'appelait était son ami d'enfance Peng Fang, qui était son ainé de deux ans. Les deux hommes avaient grandi ensemble comme les oisillons d'une même portée, avaient les mêmes goûts et centres d'intérêts. Mais malheureusement, Peng Fang était incapable de faire face aux difficultés, donc il avait fortement insisté pour ne pas suivre Yuan Yang à l'armée. Depuis, il menait ses propres affaires qui étaient également couronnées de succès et vraiment impressionnantes.

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