Chapitre 2

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Belle réprima un accès de panique.

- Alors votre parole ne valait rien depuis le début ? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle espérait calme.

Il se recula, sans se départir de son regard impassible.

- Je vous ai fait une promesse celle de ne pas vous faire du mal, je n'ai pas promis de quitter ces lieux sans avoir obtenu des réponses.

Belle croisa les bras contre sa poitrine pour se donner un semblant de courage. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

- Je viens de vous donner une réponse mais vous ne voulez pas l'entendre.

- C'était un refus or je n'ai pas l'intention de me contenter de ça mademoiselle Moor.

Il s'approcha de nouveau, recouvrant l'espace qui les séparait.

- Que voulez-vous savoir ? S'enquit Belle en s'éloignant vers la table pour se faufiler derrière une chaise.

- La raison de votre refus, dit-il les pupilles dilatées, comme si son éloignement lui avait déplu.

- Je n'ai plus de liens avec cette famille depuis plus d'un an, je ne vois pas pourquoi je viendrais à ses fiançailles.

- Pourtant vous avez partager trois ans de votre vie avec la famille Ford, argua ce dernier sans bouger.

- Parce que mon défunt père était marié avec la mère d'Éloïse, rétorqua Belle en maîtrisant à peine sa colère ; Elle l'a dépouiller de sa fortune personnelle pour mieux le mépriser lorsqu'il n'avait plus rien et lorsque mon père est parti, j'ai vécu l'enfer avec elles et vous voudriez que je vienne fêter son futur mariage ?

Le sultan resta de marbre mais la rigueur de ses traits le trahissait.

- J'ignorais ce détail, je suis ravi de l'apprendre, articula-t-il d'une voix grave.

- Qu'elle soit heureuse, je souhaite beaucoup de bonheur à votre cousin mais il faudra vous passer de ma présence.

Jafar étudiait la jeune femme en maîtrisant à peine ses nerfs. Eloïse était-elle aussi sournoise que le disait cette femme ?

Son cousin s'était-il trompé ?

Jafar réprima un élan de colère et se concentra sur les yeux bleu de la jeune femme.

Il y avait quelque chose dans son regard d'extrêmement intrigant. Elle ne semblait pas mentir ni même vouloir de lui dans le chalet. Son passé avec la famille Ford semblait l'avoir bouleversée. Mais Jafar ne pouvait pas se permettre un nouveau scandale. Les journalistes avaient déjà retracé le parcours d'Eloïse et Belle Moor était au centre de nombreuses questions.

Qui était-elle ? Où vivait-elle ? Pourquoi les liens semblaient rompus ?

Toutes ces questions suscitaient beaucoup de rumeurs et Jafar refusait que ce mariage entache son nom et son rang.

- Je regrette mademoiselle Moor mais j'ai besoin de vous, lâcha-t-il d'une voix implacable.

- Pourquoi ? Demanda-t-elle interloquée.

- La presse de mon pays est assez intransigeante tout comme je le suis. Ils ont fouillé dans le passé d'Eloïse et votre disparition suscite bon nombres de questions au palais. Hélas il est hors de question que mon nom soit entaché par des rumeurs. Autrement dit vous n'avez pas le choix de vous présenter à cette réception pour montrer à la presse que la joie règne sur cette famille.

Un hiver dans les bras du sultan ( Un fiévreux Noël )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant