- Ce qui signifie ? S'enquit Belle en sentant peu à peu le piège se refermer sur elle.
Il soupira lentement par le nez comme si cette complexe situation ne lui plaisait pas autant qu'elle ne l'aurait cru.
- Croyez-moi sur parole, si j'avais eu le temps d'intercepter cette photo, je ne vous demanderai pas ce que je m'apprête à vous demander.
- Inutile de vous donner cette peine, dit-elle d'une voix plus calme qu'elle ne l'aurait cru ; Vous voulez que j'aille dans votre pays pour jouer la femme énamourée ?
- Je suppose que vous allez m'imposer un refus mais je pense pouvoir vous convaincre, affirma-t-il en s'installant en face d'elle.
Belle fut surprise de ne pas déceler de l'arrogance dans sa réponse. Il était posé, serein, comme si pour lui, la bataille était déjà remportée.
- Vous espérez me convaincre de quitter mon travaille pour m'offrir un séjour à Rhayad sans avoir la garantie qu'il ne s'agit pas d'un piège.
L'expression du sultan se rembrunit.
- De quel piège parlez-vous ?
- Eloïse est à deux semaines de se marier et j'ai comme l'impression que vous êtes en mission, encore une fois.
- Le mariage de mon cousin n'a rien à voir avec notre problème, rétorqua-t-il d'une voix ferme ; Je vous ai imposer les fiançailles, je ne vous imposerai pas leur mariage.
Bizarrement, Belle le sentit sincère si bien qu'elle commençait à reconsidérer sa proposition.
- Je m'arrangerai pour que votre patron vous laisse des jours de repos, ajouta le sultan sûr de lui.
- Il ne s'agit pas de ça, mon patron me laisserait un mois de vacances si je n'étais pas au bord du gouffre financier. Il s'agit de mes loyers à payer, je ne peux pas m'absenter c'est un trop grand risque pour moi.
Il inclina faiblement de la tête, lui témoignant sa compassion.
- Si je vous dis que je peux vous aider je passerais pour un monstre vous donnant l'impression d'être achetée n'est-ce pas ?
- Oui, murmura-t-elle d'une voix qui trahissait sa tristesse ; Je n'ai pas besoin d'être prise en pitié.
- Je veux pourtant vous apporter mon aide parce que vous l'a mérité, insista-t-il en plongeant son regard dans le sien.
Belle sentit alors son cœur s'emballer par de violents battements.
- Il est inutile que je vous énumère les raisons qui me poussent à faire ça Belle, elles sont nombreuses et vous le savez.
Bien sûr, il faisait référence à l'héritage de son père et de ses nombreux sacrifices. Mais toutes ces raisons valaient-elles la peine qu'elle accepte ?
- Laissez-moi vous inviter à Rhayad, de plus c'est bientôt le nouvel an et nous avons de fabuleuse festivités en cette période.
Comme elle gardait le silence il se pencha en avant pour sonder son regard. Immédiatement elle eut l'impression que son esprit ne lui appartenait plus.
- Je vous promets de vous laissez repartir si vous ne vous sentez pas à l'aise.
- Donc si je comprends bien, si j'accepte de me montrer en votre compagnie j'y gagne un séjour tout frais payé et la joie de passer le réveillon à vos côtés alors que nous nous connaissons à peine.
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Un hiver dans les bras du sultan ( Un fiévreux Noël )
Любовные романыProfitant d'une pause hivernale, Belle se réfugie dans un chalet solitaire afin de s'y ressourcer... Hélas, à peine ses valises posées qu'elle reçoit la visite d'un mystérieux inconnu qui n'est autre que le sultan Jafar Al-Zyhar. Troublée, craintive...