Chapitre 29

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Belle laissa tomber son sac sur le sol alors que son cœur battait à la chamade.

- Mais que se passe-t-il ! S'exclama Belle en dévisageant les cadeaux qui sillonnaient le tapis persan.

Une main sur le cœur elle songea immédiatement au sultan. Se pourrait-il qu'il lui ait offert ses cadeaux pour lui témoigner son affection.

Chassant cette idée qui pourrait faire vaciller son cœur Belle se passa une main sur le front alors qu'une la chaleur étouffante l'empêchait de respirer normalement. Salomé émergera du couloir avec deux autres paquets et cette fois-ci la panique la submergea.

- Salomé que se passe-t-il ?

Cette dernière se figea et ne semblait pas en mesure de lui répondre.

- Laissez-nous, ordonna une voix qu'elle aurait reconnu parmi tant d'autres.

Sultan se dressait derrière Salomé avec une autorité troublante. Il prenait tout l'espace de la large porte, si bien qu'elle crut que celle-ci ne serait pas suffisamment large pour épouser ce corps massif qui quelques heures plus tôt, avait couvert le sien.

Salomé s'éclipsa sans un mot après qu'il eut franchi le seuil de la chambre. Le regard tourmenté il observa les cadeaux disposés sur le tapis puis ferma la porte derrière Salomé.

Il portait une expression sérieuse voire insondable.

- Jafar, je suis sensible par ces offrandes mais tu n'es pas obligé de me couvrir de cadeaux simplement parce que nous avons partagés un moment merveilleux ensemble.

Il releva sa paire d'yeux dans la sienne, les mâchoires crispées.

- Ces cadeaux ne viennent pas de moi, dit-il d'une voix étrangement calme.

Interloquée, Belle fronça des sourcils en jetant un bref coup d'oeil aux paquets.

- Alors c'est une erreur ou alors je suis sollicitée par un autre homme.

Son humour ne détendit pas le sultan dont les traits s'étaient subitement fissurés.

Au lieu de les craindre, Belle ne put s'empêcher de frissonner à l'idée qu'il puisse être jaloux.

- Ces cadeaux t'ont été envoyé de la part de souverains, amis, citoyens, hommes politiques, énuméra-t-il sans la quitter des yeux.

- Et puis-je savoir pour quelle raison ? S'enquit Belle alors que l'anxiété la gagnait.

Il s'approcha, les trais tendus.

- Un groupe de touristes nous a vu ensemble, et ils se sont empressé de le relayer sur internet. La presse s'en est emparé et à présent, ils pensent que tu es ma fiancée.

Le choc la fit vaciller. Les yeux écarquillés elle le dévisagea alors qu'il portait une expression impassible.

- Mais c'est faux ! Pourquoi ce sont-ils mis ça dans la tête ?

- Parce que j'ai dérogé à la règle, je t'ai emmené dans cette tente sans me douter un seul instant que nous serions repérés.

La règle ? La tente ?

Belle se massa les tempes alors que ses jambes se dérobaient sous le poids de la nouvelle.

- Tu te souviens de ce que je t'ai expliqué pour cette tente ?

Bien sûr qu'elle s'en souvenait !

Elle releva les yeux avec difficulté et tenta de lire dans son regard. Elle ignorait ce qu'il ressentait, elle ignorait s'il sentait furieux à l'idée que son peuple pense qu'elle était sa fiancée.

Un hiver dans les bras du sultan ( Un fiévreux Noël )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant