Chapitre 17

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Avec rage Jafar plaqua les magazines sur la grande table de réunion. Les tabloïds de son pays et ceux de New-York poursuivaient leur acharnement depuis plus d'une semaine et visiblement, il n'avait pas le pouvoir de les arrêter.

- Nous mettons tout en œuvre pour faire cesser cette rumeur votre altesse, soyez patient, déclara l'un de ses conseillers.

Jafar dévisagea les dix hommes présents autour de la table avec humeur.

- Il me semble avoir déjà entendu ça il y a déjà quatre jours et pourtant rien ne change, dit-il d'une voix tranchante.

Ils baissèrent les yeux, incapables de lui trouver une explication limpide.

Voilà plus d'une semaine qu'il était de retour à Rhayad pour assurer son rôle auprès de son pays. Mais à peine avait-il posé le pied sur les terres qu'il chérissait tant que la presse locale avait publié une photo de lui en compagnie de cette jeune femme qu'il avait énormément de mal à oublier.

Son parfum, son visage, son sourire...

Pas une seule parcelle de cette femme parvenait à se défaire de son esprit.

La nuit, elle venait le hanter dans son sommeil, dans des rêves érotiques et il se réveillait en sueur, dents serrées.

Jafar s'extirpa de ses songes et baissa les yeux sur la photo prise en bas de son immeuble. C'est en la regardant de plus près qu'il réalisa que son désir était aussi flagrant qu'à ce moment précis.

Elle était de dos, aiguisant sa frustration de ne pas pouvoir revoir son joli visage.

Jafar dut s'infliger une violence intérieure pour renverser le magazine afin de ne plus voir cette photo.

" Le sultan le plus convoité flash pour une jeune et belle Américaine "

Le titre était tout aussi pénible que les autres articles sur internet.

- Avez-vous des nouvelles de Grant ? Il devait vérifier si mademoiselle Moor allait bien ?

- Elle semble peu soucieuse voire pas du tout informé de ce qu'il se passe réellement.

Jafar fronça des sourcils l'air perplexe.

- Une armée de journalistes campent devant son immeuble depuis hier soir et vous êtes en train de me dire qu'elle se balade tranquillement sans être inquiétée ?

Soudain Jafar se mit à douter d'elle. Il avait aimé sa peur d'être impliquée dans la presse, aujourd'hui on lui rapportait qu'elle vagabondait devant eux sans le moindre soucis.

Était-ce un piège ?

- Il doit s'agir d'une erreur, siffla-t-il entre ses dents.

- Ce que nous sommes en train de vous dire c'est que selon les informations de Grant, Mademoiselle Moor n'est pas dans son appartement, elle semblait d'être volatilisée.

Jafar sentit ses mâchoires tressaillir et dut faire appel à tout son self-control pour ne pas attraper Jamil à la gorge.

- Volatilisée ? Répéta Jafar d'une voix qui trahissait son impatience.

- Ou...oui, depuis trois jours elle n'est pas rentrée chez-elle.

- Avez-vous vérifié si elle n'avait pas un amant ? Un petit-ami ? S'enquit Jafar aiguillonné par une indescriptible jalousie en l'imaginant dans les bras d'un autre.

Un hiver dans les bras du sultan ( Un fiévreux Noël )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant