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TW: scène explicite de violence sexuelle

Alors, Jayu entra dans la salle d'eau. La pièce était embrumée dans la vapeur d'eau chaude. Son père se tenait debout dans la cabine de douche, son corps entièrement nu était dissimulé par la couche de buée condensée sur la paroi transparente de la cabine de douche. Jayu ne pouvait voir que sa silhouette.

— Rejoins-moi !

Les paroles de sa mère lui revenaient à l'esprit : Jayu n'avait jamais dit « non ». Il n'y parvint pas plus cette fois-là que les précédentes. Il restait immobile, pétrifié, mais aucune parole de négation ne pouvait franchir ses lèvres. Il se sentit si lâche à cet instant, si impuissant. Affronter frontalement son père, il ne pouvait pas. Pourtant, une raclée aurait été préférable à ce qui l'attendait.

— Ne me fais pas attendre, viens !

Jayu portait encore son uniforme de collégien. Il enleva d'abord sa veste, puis sa chemise, puis le reste, tout le reste, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien sur son corps glabre. Malgré la température élevée qui régnait dans la pièce, il frissonna. L'humidité trempa ses plantes de pieds, alors que ces derniers se posaient sur la céramique blanche.

Ne pas regarder le corps de son père. Lui tourner le dos et sentir une main se poser sur son épaule. Jayu n'eut pas de mouvement de recul, pas de mouvement défensif. Il laissa l'homme l'entrainer sous le jet de la douche, à ses côtés. L'eau chaude coula sur lui, sur ses cheveux, sur son torse. À son contact, ses muscles se détendirent un peu. Ce n'était qu'un réflexe purement physique, comme tout ce qui allait suivre.

Lorsqu'il était sous la douche avec son père, Jayu ne disait jamais rien. Il restait toujours muet et n'opposait aucune résistance. Un pantin muet, vide de toute forme de combativité. Nu, en face de son père, il n'avait plus rien du tout d'humain, tel un objet.

L'eau cessa de surgir. Jayu, trempé, toujours de dos par rapport à son père, sentit le contact du gant imbibé de gel douche déjà moussant se posa dans son dos. Il se fit frictionner, longuement, des reins jusqu'aux épaules. Son père passa ensuite dans sa nuque, puis alla frotter les fesses, n'hésitant pas à insister entre les deux masses charnues, puis les jambes, l'arrière des genoux, les mollets.

Ensuite, Jayu fut retourné pour faire face à son père. Il garda les yeux à hauteur car, s'il levait la tête, il risquait de croiser le regard insoutenable de son père et, s'il baissait les yeux, il verrait l'érection d'un sexe adulte. La vision qui lui causait le moins de tort était encore celle de ce torse. Quelques rares poils y saillaient, les tétons contrastaient par leur noirceur et pointaient durement d'excitation au centre des pectoraux.

Le gant frotta le garçon sur le haut du corps. La zone était sensible. Jayu réagissait toujours lorsqu'on le malaxait autour du ventre et sur les flancs. Ses tortillements excitèrent son père, alors il prit son temps à ces endroits stratégiques, sur les côtes, sur les tétons, sur le ventre.

Ce jour-là, le corps de Jayu réagit avec une facilité déconcertante. Il faut dire que son père avait repéré les zones sur lesquelles appuyer, les zones à travailler, pour que le sexe se redresse. Là encore, un instinct mécanique mais inévitable, qui provoquait à l'intérieur du garçon des vagues de chaleur, des fourmillements de plaisirs terribles, des douleurs indicibles. Pendant ce temps, ses lèvres restaient closes et ses bras immobiles. Il ferma les yeux et serra les dents quand le gant descendit contre son pénis. Même en érection, l'organe immature n'avait rien en commun avec son homologue adulte. La paume râpeuse du gant de toilette se referma et commença tout doucement à descendre et remonter.

Les muscles de Jayu se contractèrent tous, vigoureusement, son visage grimaça. Il garda les yeux résolument fermés. Le père s'était approché, venant serrer son propre corps contre celui de son fils. Il continua de le masturber, jusqu'à ce que l'enfant exulte. Les lèvres de Jayu laissèrent s'échapper un grognement trop bruyant à son goût. Il savait que les voisins les plus proches avaient pu l'entendre, dont sa mère. Il constata que sa propre érection avait cessé. Dans le gant, son sexe palpitait encore, envoyant des vagues pulsatiles de ce malaise orgasmique. La respiration du garçon était devenue erratique, essoufflée par l'orgasme imposé, secouée d'incontrôlables sanglots. Son cœur se calma lentement.

Le plus souvent, quand Jayu rouvrait les yeux, il constatait que son père avait lui aussi débandé. Il rallumait alors la douche pour essuyer la semence gluante et gélatineuse qu'il avait sécrétée, sur son propre corps, ou sur celui de son fils. Malheureusement, pas cette fois-là. Quand les yeux de l'adolescent se rouvrirent, il constata que ce n'était pas terminé pour tous les deux.

Les gangsters ne grandissent jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant