L'intention de la jeune femme restait suspendue, à mi-chemin entre elle et lui, attendant son autorisation. Jayu avait de plus en plus de mal à repousser ce qui lui arrivait. Cet acte de tendresse l'appelait à baisser sa garde. Les mots de Hyuna, coup de poing contre sa carapace, allaient plus loin que tous les espoirs qu'il n'avait jamais osé formuler. Il sut en les entendant que son cœur avait toujours désiré ces mots.
— Ne résiste pas. Laisse-moi faire.
Elle poursuivit le geste, lentement, approchant son visage, tandis que lui n'opposait aucune résistance. Il força ses muscles à rester détendus. Elle ne l'avait pas encore atteint, lorsqu'un arc électrique passa entre eux, d'elle vers lui. Ils sursautèrent en même temps.
Hyuna jura en retirant son bras vivement et en secouant les doigts. Des picotements d'électricité parcouraient la joue de Jayu. Il se la massa.
— Merde ! jura Hyuna sous l'effet de la surprise et de la douleur. Bordel de... Jayu, je... ce n'est rien... c'était pas le moment... mes cheveux, tu comprends ? On recommence. Tu veux bien ? On recommence.
Jayu ne put s'empêcher de sourire.
— Oui, dit-il. On recommence.
Cette fois, l'effleurement ne provoqua pas la moindre réaction douloureuse.
— Ça va ? Tu veux que j'arrête ?
— Non, ça va.
Rassurée, elle osa se tortiller pour s'approcher encore plus près, tout cela sans défaire le cocon qui les enveloppait.
— Tu peux venir te poser sur moi, si tu veux.
Quelques secondes plus tard, il était contre elle, le front contre son épaule, deux bras l'enserraient et il fermait les yeux.
— Reste aussi longtemps que tu en auras envie.
Et il fit exactement ce qu'elle dit.
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Les gangsters ne grandissent jamais
AksiHyuna n'a que douze ans lorsqu'elle est témoin de l'assassinat de sa mère par un parrain du crime organisé. Devenue un témoin gênant, elle n'a d'autre choix que d'accepter de servir à vie le gang rival du tueur : le Pian Kkoch, seule organisation ca...