10 - Exécution imprévu

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Maison des Bernart, Dimanche 08 décembre 1940, 17h00.

-Paul, je ne suis pas à l'aise..

-Ne t'inquiètes pas, il n'y aura que moi et mon oncle. Romain est absent, tout comme les autres résistants. Me rassure le brun en prenant ma main pour me guider à l'étage, je le suis à contre-coeur, rapidement, je me retrouve face au docteur Bernart.

-Bonjour Rose, tu te sens mieux ? Je suppose qu'il fait référence à la dernière fois qu'il ma vu, c'est à dire le soir de mon incident.

-Oui. Réplique-je presque dans un murmure, ne voulant pas lui faire la discussion.

-Bien. Tout d'abord je tenais à te présenter mes excuses pour mon manque de confiance, j'aurai dû t'écouter je l'avoue. Maintenant, j'aimerai que tu ré-intègre le réseau. Tu nous es d'une si grande aide, et nous allons commencer les actes de dégâts matériels et corporels. À vu de tes récents harcèlements de la part des allemands, tu vas pouvoir te venger..

-Il n'y a pas que les allemands qui m'ont harcelé. Les Rémois sous tous autant coupables. Le coupe-je sèchement, prête à mordre à la première occasion. Il s'éclaircit la gorge gêné.

-Je suis au courant Rose. Mais n'as-tu pas envie de te venger ? Contre les nazis pour l'instant ? Nous pouvons t'en donner le pouvoir pour le faire. Acceptes-tu de revenir ? Demande l'oncle de Paul, les deux hommes me regardent attentivement, ils attendent ma réponse.

Malgré la protection dont je bénéficie grâce au général Rintenlberg, et sa confirmation qu'il va punir mes agresseurs, la proposition de Daniel est alléchante. Rien que d'imaginer ces chiens payer pour leurs actes enflamment mes yeux d'une lueur dangeureuse. C'est sûrement mauvais de penser de cette manière, mais c'est ainsi, les conditions de guerre ont fait que mes pensées sont obscures et mes idées polluées. La vengeance. Oh que oui, je la veux.

-J'accepte. À une condition.

-Laquelle ?

-Je veux qu'aucun mal ne soit fait envers le sergent Hans, et le général Engel. Affirme-je haut et fort d'une voix confiante en retirant ma fourrure pour la déposer sur une chaise.

-Puis-je savoir la raison ? S'étonne le père de Romain, en jouant avec sa moustache, alors que Paul fronce les sourcils.

-Hans est un ami, il m'a défendu plus que ma famille et mes amis réunis. Et le général me protège. Je ne sais par qu'elle miracle, il m'apporte beaucoup d'importance depuis que je me suis forcée à me rapprocher de lui dans votre intérêt. Donc il est utile pour obliger les nazis à rester éloigner de moi, c'est dur de l'avouer, mais il est indispensable à ma sécurité. Explique-je en restant concentrée sur cette fameuse chaise en bois, je ne veux pas qu'ils sentent le demi-mensonge qui est probablement traduit par l'expression de mon visage.

-Je comprends. Et puis de toute façon, il nous sera encore utile longtemps ce général. Abdique Daniel en hochant la tête, quant à Paul, il serre uniquement la mâchoire, prouvant son mécontentement.

Je le comprends, il a failli se faire descendre la nuit dernière.

-Ce type est dangeureux Rose, tu dois faire attention. Commence le résistant en s'avançant d'un pas, voulant s'imposer dans mes choix.

-Je sais de quoi il est capable, ne t'inquiètes pas. Siffle-je avec haine en me rappelant la semaine à Paris et la douleur de mes blessures, j'ai l'impression qu'elles sont encore ancrées en moi.

-Il y a un autre sujet très grave dont je dois t'informer Rose. Intervient le docteur avec entrain, comme pour s'interposer entre nous.

-Je vous écoute.

Romance ou Violence ? [Nv T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant