32 - Son jouet

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Sous-sols de la Kommandantur, lundi 06 janvier 1941, 07h00.

À l'instant même où je commençais m'abandonner au sommeil, un grand seau d'eau gelé m'arrive au visage et dégouline tout le long de ma peau déjà congelée. Je cris de surprise en me redressant contre ce mur, cherchant à savoir qui a fait ce geste. C'est un soldat allemand, qui lâche le seau, ce dernier roule un peu plus loin alors que le nazi me hurle dessus sans que je ne comprenne ce qu'il me dit. Mon nouveau bourreau me soulève sans difficulté et il se met à la tâche : me déshabiller. Je hurle de toutes mes forces et me débats comme si ma vie en dépendait - rectification, ma vie en dépend. Forcément, il arrive à retirer ma longue jupe grâce à sa force démesuré, sa grande main répugnante retire violemment mes boutons de chemises et je le mords.

L'allemand jure dans sa langue avant de m'administrer un coup de poing au visage, me faisant chuter. Ensuite, il envoit sa botte droit dans mon estomac, me coupant le souffle et me donnant soudainement la nausée. Je me tiens le ventre, affreusement douloureux, il prend de l'élan dans le but de me frapper une nouvelle fois cependant, l'homme qui me garde en captivité ici entre, lui ordonnant d'arrêter, étrangement, en français. Je tousse à en perdre un poumon et m'éloigne de ce soldat sans âme.

-Je t'ai dis, de lui retirer sa jupe, et son chemiser. J'arrive et qu'est-ce que je constate ? Que tu brutalise, mon jouet, sans autorisation ? Son jouet ? Moi qui pensais qu'il me faisait preuve d'humanité en me défendant. Ça me fait plus de mal que les coups que je viens de me prendre. Mon second bourreau passe du général à moi et de moi, au général. Hésite quelques secondes puis répond, en français.

-Elle m'a mordu herr general, je me suis simplement défendu. D'un pas lent, le blond s'avance dans ma cellule pour poser son képi sur le bureau métallique.

-Vous pouvez sortir. Je vais prendre le relais. Le quoi ? Au plus les heures passent, au plus mon coeur risque de s'arrêter, de chagrin. Le soldat me regard une dernière fois, sourire en coin avant de quitter cette pièce pour de bon.

-Vais-je devoir te réapprendre le respect, fraülein ? Je ne préfère même pas répondre face à cette pique. Cela ne lui plaît pas, car il me prend le bras pour me relever, j'ai bien cru qu'il me l'avait cassé lorsque ce dernier craque. Le général me plaque contre le bureau piteux pour se coller à moi, me rappelant de si bons souvenirs. Le métal froid entrant en contact avec ma peau me brûlerait presque.

-L'honnêteté, le respect, et surtout, la politesse ? Cela commence à faire beaucoup, je devrai le graver quelque part pour qu'on s'en souvienne non ? Que dirais-tu, de l'inscrire juste ici. Une pointe me pique la surface de mon omoplate, et avec ce qu'il me reste de bon sens, je comprends que c'est un couteau, qu'il tient dans sa main droite, alors que l'autre fait pression sur ma hanche. J'essaie de me débattre en vain, tout ce que je récolte, ce sont mes poignées une fois de plus attachées par cette fichu corde.

-Et pour finir, la soumission. N'est-ce pas Rose ? Tu sais que j'aime l'obéissance par-dessus tout ? Réponds moi. La lame glisse sur mon dos, laissant apparaître quelques griffes sans pour autant me faire saigner, j'ai envie de pleurer mais rien ne vient.

-Oui. Est la seule réponse que j'arrive à sortir de mes cordes voales.

-Oh allez fraülein, tu peux mieux faire, je veux entendre ta jolie petite voix. Sussure le nazi en plassant son couteau entre la colone vertable et l'élastique de mon soutiens-gorge, qu'il coupe sans hésitation.

-Oui général, vous aimez l'obéissance.. Chuchote-je douloureusement alors qu'il me retire complètement mon sous-vêtement en découpant également les bretelles, avant de me relever pour me plaquer contre son torse.

Romance ou Violence ? [Nv T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant