40 - La fin du commencement

3.3K 144 48
                                    


Cabinet des médecins, mercredi 05 février 1941, 18h30.

-Des soldats de la Gestapo sont venus pour l'arrêter ! Je n'ai pas eu le temps de comprendre ils ont emmené Émilien ! J'ai tenté de les suivre en bicyclette mais je les ai perdu alors qu'ils s'enfonçaient dans la forêt de Brimont proche sur fort ! Dit-elle paniquée.

-Où es-tu Anne ? Sa respiration saccadée déteint sur la mienne.

-Dans un café à côté de la rue du fort. Je t'en prie il faut faire quelque chose ! A-t-elle pensé à moi en espérant que je fasse appel à des résistants ? Elle a dû vite comprendre pourquoi son frère a été arrêté, elle pense que je peux l'aider de cette manière ? Je jette un coup d'oeil au sergent qui paraît intrigué par ce qu'il se passe.

-Très bien je serai là d'ici dix minutes Anne. Ne bouges pas d'où tu es, ça pourrait être dangereux..

-Je ne vais pas les laisser faire du mal à mon fils !

-Marie-Anne s'il te pla.. Sans prendre le temps de m'écouter, elle raccroche.

-Hans il faut immédiatement partir pour Brimont, vous vous souvenez du jeune Émilien ? Il est probablement en grand danger de mort. L'allemand tente d'assimiler toutes les informations que je lui donne.

-Attendez Rose, il faut téléphoner au général, ça doit avoir un rapport avec le colonel Von Hohenhart. Je réfléchis quelques secondes, il a raison, si nous nous rendons là-bas à deux, nous ne pourrons pas faire grand chose.

-Très bien mais il faut se dépêcher. Je compose le numéro de la Kommandantur, le stresse est à son paroxysme, il ne faut pas perdre une seconde de plus.

-Kommandan..

-Passez moi le général Rintenlberg ! Ordonne-je vivement, il faut se dépêcher.

-Puis-je savoir qui le demande ? Maugre l'homme à l'accent horrible. Hans me prend brusquement le combiné, visiblement échauffé.

-Ici le sergent Shultz, passez moi immédiatement le général. C'est bien la première fois que je le vois comme ça, et que j'entends son nom de famille. Je me penche pour écouter ce qu'il va lui dire.

-Excusez moi sergent. Le général Rintenlberg n'est pas là, il est au siège de la Gestapo, mon coeur rate un battement, bon dieu qu'a-t-il fait encore, il ne devrait plus tarder.

-Alors passez moi le major Boehmitz, dépêchez-vous soldat. En quelques secondes Karl répond de sa voix solennel, Hans me rend le téléphone.

-Karl ! Je ne sais pas ce qu'Engel a engendré, mais des hommes de la Gestapo ont arrêté Émilien. Et ils ne l'ont pas amené au siège, ils sont partis vers le fort de Brimont, dans un coin reculé ! Enchaîne-je en voyant les secondes défilées. Je l'entends jurer dans sa langue natale.

-Je me rends immédiatement sur place Rose, ce que ces hommes s'apprêtent à faire va à l'encontre de toutes les lois de l'armée du Reich, j'y serai dans vingt minutes. Le nazi se hâte à raccrocher puis je fixe mon ami face à moi, son regard est sévère.

-Il faut y aller Hans, nous y serons avant eux. Le sergent acquiesce puis nous courrons jusqu'au véhicule militaire. Lorsque nous quittons Reims, l'angoisse ne cesse d'augmenter cependant, ma hargne à vouloir sauver le petit garçon prend le dessus. Au grand jamais, je ne pourrais me le pardonner si il lui arrivait quelques choses. Et j'en voudrais pour le reste de mes jours, à Engel. Je ne sais pas si il a voulu régler la situation, mais il a clairement échoué.

Romance ou Violence ? [Nv T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant