Chapitre 16

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Chapitre 16: Les Échos de l'Âme



🌹 "Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement." 1 Jean 1 : 17 🌹

Les paroles de Jerry résonnaient encore dans mon esprit, comme une mélodie obsédante : "Mais je ne suis pas encore prêt." Nombreux sont ceux qui croient qu'accepter Jésus-Christ dans leur vie signifie renoncer à tant de choses. En réalité, il ne s'agit que de se défaire de ce qui peut nous souiller, ce qui ne glorifie pas Dieu. C'est avant tout l'application de Sa parole, de Sa volonté. Nous ne ressentirons jamais cette préparation si notre cœur n'est pas pleinement engagé, car demain ne nous appartient pas. J'affectionne cette phrase d'une chanson qui dit : "Ne remets pas à demain, car demain ne te appartient pas." Servir Dieu n'est pas synonyme d'être figé, comme le pensent certains ; c'est plutôt se laisser porter par la sagesse divine. Ce n'est pas la lâcheté, mais une véritable victoire. Fais-moi confiance, c'est une victoire.

J'avais répondu à Jerry avec la conviction que Dieu avait placée dans mon cœur.

— Jerry, se sentir non préparé, c'est être en proie à la confusion. Tu es en train de te condamner à stagner, alors que demain n'appartient qu'à Celui qui a donné la lumière du jour et qui peut la transformer en obscurité. Nous ne savons pas quand cette nuit viendra, mais pour l'heure, veille à ce que ce jour soit gravé à jamais dans ton âme. Il y a la vie en Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur. D'ailleurs, aimer le monde, c'est se faire ennemi de Dieu, comme l'indique Jacques 4:4. Ne remets pas à demain ce que tu peux accomplir aujourd'hui.

Mes pensées s'évanouirent lorsque Karl fit irruption dans ma chambre, une lueur d'enthousiasme dans ses yeux.

— Donne-moi ton avis, me demanda-t-il, exhibant son dessin avec fierté.

Oui, les Jackson m'avaient réellement désignée comme la tutrice de leur fils. Ils étaient partis en Angleterre pour des affaires, me laissant la responsabilité de Karl.

— Laisse-moi voir, répondis-je avec un sourire. C'est magnifique ! Mais permets-moi de te rappeler que l'important n'est pas le but, mais le chemin. Ne sois pas trop pressé ! Nous apprenons souvent davantage en multipliant les essais qu'en passant des heures sur un seul dessin, à vouloir le perfectionner.

— Merci, murmura-t-il, mais son ton trahissait une distance émotionnelle.

L'échange était chargé de non-dits.

— Attends, puis-je te parler un instant ? lui demandai-je.

— Oui, une seconde, me répondit-il, l'air impatient.

Je pris une profonde inspiration, balbutiant :

— Euh... je... euh... voulais... euh... savoir comment tu vas ?

La question, bien que sincère, semblait peser lourd dans l'air.

— Comment je vais ? s'étonna-t-il, l'ombre d'une colère dans ses yeux.

— Oui, dis-moi.

— Bien, cela se voit, je ne suis pas malade.

Le silence s'installa, pesant, avant qu'il ne le rompe avec une provocation.

— Tu vois une tête de malade ici ?

— Te demander comment tu vas ne signifie pas que je pense que tu es malade, répliquai-je, un peu vexée. Il n'y a aucune raison de t'énerver. Je comprenais ta réaction, j'étais comme toi autrefois, je me fâchais pour des questions simples. Je pensais qu'ils savaient déjà ce que je ressentais, alors pourquoi demander ? Mais toi, tu sembles en colère simplement parce que tu veux faire croire aux autres que tout va bien alors que c'est le contraire.

— Qu'est-ce que tu sais, toi ? Je te dis que je vais bien, tu as mal entendu ! Bien - B I E N, ça sonne bien, puis merde !

Il claqua la porte derrière lui, me laissant abasourdie, noyée dans un mélange de honte et d'inquiétude. Je décidai d'appeler Marlie, une amie que je n'avais pas contactée depuis trop longtemps. Je composai son numéro avec une certaine appréhension.

— Tu m'as déjà oubliée ? lançai-je, tentant de masquer mon inquiétude.

— Non, mon amie, pourquoi dis-tu cela ?

— Tu le sais mieux que moi.

— Désolée, j'étais très occupée.

— Ne me dis pas que c'est à cause de ton travail, tu avais le temps avant.

— Je ne devrais pas te le dire, mais comme tu insistes, je suis fiancée.

Le silence s'épaissit, l'incompréhension me frappa.

— Marlie, qui est ce gars ? Je ne me souviens pas que tu me l'aies présenté.

— Arrête un peu, Jenny, c'est pour cela que nous ne voulons pas te le dire.

— Nous ? Donc le monsieur me connaît. Marlie, le mariage n'est pas un jeu, et tu le sais mieux que quiconque. Dis-moi où tu es, et je viendrai te rencontrer pour que tu me le présentes.

— Jenny, lâche-moi un peu, je n'ai pas de compte à te rendre, c'est ma vie, d'accord ?

— Mais je suis ton amie quand même !

— Je n'ai aucun ami, à l'exception de Jésus. Tu sais quoi ? Je n'ai pas la langue à parler, ma bouche m'a trahi, je n'aurais pas dû te dire cela.

— Tu as raison sur un point, notre véritable ami est Jésus seul, mais tu as tort de me cacher la vérité. Je sais que tu souffres, Marlie. Ce n'est pas juste une intuition, c'est le Saint-Esprit qui me le dit. Ta bouche ne t'a pas trahi, au contraire. J'aimerais te féliciter pour tes fiançailles, mais à cause de mes doutes, je ne peux pas.

Bip... bip... bip.

Elle a vraiment raccroché. Qu'est-ce qui lui prend ? Je ne lui en veux pas, mais sa déclaration m'a profondément blessée : "Je n'ai aucun ami." Je sais qu'elle me considère plus qu'une simple amie.

Enfin, cette journée, si chargée d'émotions, semblait interminable.

Je ne peux plus penser à Jerry, à Karl, et maintenant à Marlie. Enfin !




🌺 QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE 🌺

Que Dieu vous bénisse dans le nom de Jésus-Christ. 🙏

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