Que ta volonté soit faite

chapitre 19

Chapitre 19 : Éclats de Vérité**

Comment peut-il être possible de découvrir soudainement l'infidélité de sa femme et rester impassible ? Peut-on vraiment tromper sa propre perception de la réalité ? Cette situation semble inconcevable. Il arrête sa voiture, le cœur battant, à une distance prudente de sa destination. Sortant précipitamment, il compose le numéro de Marlie, les mains tremblantes.

— Pourquoi a-t-elle éteint son téléphone ? s’écrie-t-il, sa voix pleine d’angoisse.

Est-ce une habitude ou simplement le masque d’une femme chrétienne ? Pourquoi hésite-t-il à frapper à sa porte, malgré ses efforts pour la retrouver ? Peut-être y a-t-il une raison plus profonde à cette réticence.

Chez les Jackson, Jenny est secouée par une profonde confusion. Peut-elle réellement croire ce qu’elle découvre ? La véritable connaissance d’une personne implique-t-elle de comprendre ses actions et ses motivations ? Comment expliquer une telle trahison ? Peut-on justifier les erreurs humaines par la maladresse ou l’ignorance ?

Tout le monde aspire au bonheur, à la paix et à la prospérité. Mais peut-on réellement atteindre ces objectifs en se plaçant dans des situations contraires à ses aspirations les plus profondes ? Il est possible d’avoir des richesses matérielles tout en étant spirituellement ou émotionnellement démuni.

— Connais-tu cette personne ? demande Karl, perçant l’étonnement de Jenny.

— Comment peux-tu être sûr de ce que tu avances ?

— Je n’ai rien à te prouver. La vérité te sera révélée. Dis-moi plutôt si tu connais cette personne.

— Karl, il se fait tard. Va plutôt finir tes devoirs.

Karl la regarde, désemparé, puis s’éloigne en silence. Jenny, elle, est bouleversée par ce qu’elle apprend. Peut-il s’agir d’un malentendu ? Il doit y avoir une autre explication. Pour comprendre, elle décide de parler à Marlie. Après plusieurs sonneries, Marlie répond, sa voix tremblante de culpabilité :

— Jenny, je suis profondément désolée pour ce que j’ai dit. Pardonne-moi, je ne voulais pas te parler ainsi. Pardonne-moi, s’il te plaît.

— D’abord, sèche tes larmes, puis...

— Ensuite, tu me pardonneras, termine-t-elle, la voix chargée d’émotion.

Cette phrase fait remonter à Jenny le souvenir de Cendy, qui disait souvent : « D’abord sèche tes larmes, puis je te pardonnerai. »

— Je te pardonne, car je sais que tu m’apprécies réellement. Marlie, il est impératif que nous parlions de quelque chose de crucial.

— À propos des fiançailles ?

— Oui, et d’autres choses encore.

— Très bien, rencontrons-nous demain à 12h30 au restaurant ****, si Dieu le veut.

— À demain, si Dieu le veut.

Après l’appel, Jenny se dirige vers la chambre de Mme Jackson, son cœur lourd. Mme Jackson lui ouvre la porte, rayonnante de joie.

— Pourquoi es-tu si joyeuse ?

— Je te remercie infiniment. Tu es une bénédiction envoyée par Dieu. Après ma prière, je me sens transformée et j’ai un profond désir de m’abandonner entièrement à Lui.

— Arrête de me remercier, tu vas me faire pleurer, dit-elle en souriant avec émotion. Remercie plutôt Dieu pour avoir accompli Sa volonté à travers moi.

Jenny prend une profonde inspiration avant de se lancer :

— Peux-tu me dire le nom de l’homme avec qui tu as trompé ton mari ? J’aimerais le rencontrer pour lui poser des questions, si tu m’y autorises.

— Pourquoi veux-tu savoir cela ? Ce nom ne te concerne pas. Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas.

— Je suis désolée, je voulais seulement t’aider, car je vois combien cela te bouleverse.

— Et en quoi pourrais-tu m’aider ?

— Fais-moi confiance, donne-moi son nom et son adresse.

— Peut-être est-ce Dieu qui agit en toi. Il s’appelle Jerry et il habite à *****.

Jenny, bouleversée, se lève, son esprit tourmenté par le fait que cet homme porte le même nom que son propre Jerry et habite la même adresse. Arrivée chez Jerry, elle hésite un moment, puis frappe à la porte. Sans réponse, elle frappe de nouveau. Enfin, la porte s’ouvre.

— Il fallait me prévenir de ta visite, dit-il avec un sourire nerveux.

Jenny l’ignore et entre, se dirigeant vers le canapé. Elle reprend le même ton et sourire que lui :

— Il fallait que tu me dises que ce comportement est ce qui t’éloigne de Dieu.

— Je ne comprends pas.

— Laisse tomber. Comment vas-tu ?

— Bien, et toi ?

— Bien, par la grâce de Dieu.

— Tu veux boire quelque chose ?

— Non, je vais partir.

— Jenny, je ne comprends pas.

— Tu ne comprends pas ? Je pensais que c’était toi que je ne comprenais pas.

— Mais je...

— Connais-tu Jackson ?

— Jackson... oui, Jackson Smith, c’est mon cousin.

— D’accord, et Judith ?

— Comment connais-tu ces gens ?

— Je travaille chez eux.

— Que veux-tu savoir ?

Jenny le fixe intensément, secoue la tête et soupire profondément.

— Jerry, je suis désolée de te le dire... Peu importe pourquoi je suis désolée. Tu m’as trahie et je ne peux plus continuer ainsi.

— Jenny, je ne comprends pas. Que se passe-t-il ? dit-il, la secouant doucement.

— Tu m’as trompée, Jerry. Tu as trahi ma confiance ainsi que celle de Mr. Jackson, crie-t-elle, les larmes coulant abondamment.

— Jenny, essaie de me comprendre. Tu es chrétienne, tu devrais me comprendre.

— Arrête avec tes excuses absurdes.

— D’accord, laisse-moi au moins t’expliquer.

— Qu’as-tu à m’expliquer, si ce n’est mentir ?

Tinn_Tinn

— Je crois qu’il y a quelqu’un à ta porte.

Jerry se dirige vers la porte et découvre la personne qu’il espérait ne jamais rencontrer en ce moment si délicat.

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