chapitre 23

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Chapitre 23 : Manipulation et Révélations

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Je ne suis pour rien dans cette histoire ; quel soulagement ! Pensai-je avec ironie. Mais non, je ne peux pas y croire. Même avec une probabilité de 0,3 %, il est possible que je sois impliquée. Elle s'est suicidée à la suite de quoi ? Naturellement, en raison de nos moqueries. Je n'étais pas la seule à me moquer, je le sais, mais pourquoi me mentir ? Hein, Charles ? Pourquoi veux-tu me faire croire que je n'ai aucune responsabilité ?

**Flashback**

Charles : « Jenny, il est impératif que tu cesses de te culpabiliser. Au début, j'étais prêt à croire que tu étais la cause, mais après analyse, il est clair que tu n'étais pas la seule à te moquer ; il y en avait beaucoup d'autres. De plus, je suis persuadé que si tu avais su que cela pouvait mener à sa mort, tu ne te serais jamais moquée. Qui n'apprécie pas se moquer, après tout ? De surcroît, c’est elle qui a choisi de mettre fin à ses jours en refusant de prendre son inhalateur. Tu n’es pour rien, » m’assurait-il en posant ses mains sur mes épaules.

**Fin du Flashback**

Te croire serait de l'hypocrisie, Charles. Il me fallait comprendre que les moqueries peuvent entraîner des répercussions psychologiques graves pour la victime. Non ! J'étais trop parfaite pour admettre cela ; voilà le résultat de croire en sa propre perfection : on se trouve confronté à la souffrance, même si ce n'est pas immédiat, sache que ce sera indirecte. Oui, indirecte. Je commence alors à pleurer et à crier de toute ma force. Personne n'est présent à la maison, à l'exception d'Anne, qui est trop absorbée par sa musique pour m'entendre et, par conséquent, il n'y aura aucune explication.

Je dois cesser de me culpabiliser. Si seulement c'était aussi simple que tu le disais. Comme on dit souvent : « Si seulement on savait. » Si nous savions qu'une action aurait telle conséquence, nous n’aurions jamais agi ainsi. Peu importe, c’est la vie. Comme je le disais à Jerry hier, nous vivons pour corriger, apprendre et instruire ; c’est la loi de la vie.

Consumée par cette histoire, j'entends frapper à la porte. Avec les forces qui me restent, je me lève pour ouvrir à cette personne et découvre M. Jackson. Son apparition inattendue me surprend. Son visage est couvert de sueur et déformé par la rage ; son souffle est lourd. Trop absorbée par son apparence, je ne remarque que maintenant le pistolet appuyé contre mon front. Cela s’est déroulé si rapidement. Que lui prend-il ? Que puis-je lui avoir fait pour mériter une telle menace ? Bien qu'il n’ait pas exprimé clairement ses intentions, pointer un pistolet sur quelqu'un signifie indubitablement un désir de meurtre.

Moi : « M. Jackson, que se passe-t-il ? »

Lui : « Silence, sale garce ! Écoute-moi attentivement : tu vas arrêter de te mêler de mes affaires, d'accord ? »

Moi : « Mais de quelles affaires parles-tu ? »

À une vitesse fulgurante, il me donne une gifle. Quoi ? Je crois rêver, mais non, c'est bien réel ; M. Jackson Williams Smith m'a giflée. Je ris intérieurement devant la situation.

Lui : « Je sais que tu fais semblant d'ignorer la situation. Continue de faire l'innocente et tu découvriras ta tante Laura avec une balle dans la tête. »

Moi : « Ma tante Laura ! Comment connais-tu son nom ? »

Lui : « Cette p*te ! Qui ne la connaît pas ? C’était ma concubine. »

Ma tante, sa concubine ! Mes affaires, tout devient très flou dans ma tête. De quelle affaire parle-t-il ? Réfléchis, Jenny. Peut-être parle-t-il de Marlie. Mais comment sait-il cela ? Que je suis contre leur relation. Non, je ne crois pas que Jerry m'ait trahie. Si ce n’est pas lui, alors qui ? Non, ce n'est pas vrai. C’est lui, non, arrête Jenny, n'accuse personne sans avoir plus d'éléments.

Moi : « Tu fais référence à Marlie, n'est-ce pas ? Lorsque la vérité éclatera sur toi, elle n'aura plus besoin de toi, surtout de quelqu'un qui n'a même pas peur de jouer avec Dieu. »

Lui : « Ferme-la, » dit-il en m'étouffant. « Marlie aura toujours besoin de moi car je l’aime d’un amour véritable, excessif et extrême qu’elle ne trouvera nulle part ailleurs, » ajoute-t-il en retirant ses mains de mon cou.

Si je me permets de l’insulter, Karl avait raison : cet homme est le plus grand... Fin ! Mais quel droit a-t-il de m'étouffer ? Je fais un effort pour tousser et reprendre mon souffle.

Lui : « Je te donne jusqu’à demain pour quitter mon domicile, » en déposant une enveloppe sur ma table de nuit. « Et veille à ne pas faire l'idiote en appelant la police, » dit-il en faisant un pas vers la sortie, puis revient en me fixant. « Je sais que tu es une femme intelligente. Trouve une explication pour Judith et son fils quant à ton départ, » ajoute-t-il avant de disparaître derrière la porte.

Je ne suis pas surprise, mais quelle ironie ! Les mains tremblantes, je me dirige vers la table et prends l'enveloppe. Je l'ouvre et découvre qu'elle est remplie de billets de 100 dollars. Je reste figée, tentant de comprendre ce qui vient de se passer. Le bruit de mon téléphone me rappelle que je suis bien dans la réalité. Je le prends et lis le message de Jerry.

De Jerry à moi : « Je suis vraiment désolé. J'essayais simplement de régler les choses. Je te l'avais dit. »

**Flashback**

Moi : « Je suis désolée, Jackson, mais je ne souhaite plus être ton complice. Garde ton argent. »

Lui : « Mais qu'est-ce que... »

Moi : « Non, je ne veux plus, c'est terminé. Je préfère écouter Jenny. L'amour de Dieu est ce qui compte. »

Lui : « Qui ? Jenny ? Alors elle est au courant ? Cette garce, je vais lui montrer ce dont je suis capable. »

**Fin du Flashback**

Je comprends maintenant.

Moi à Jerry : « Tu as fait ce qu'il fallait. »

Un Départ Inattendu

Le lendemain, après avoir soigneusement rangé mes affaires, je prends un moment pour écrire cette lettre à Karl.

**Le 26/02/20**

Cher Karl,

En lisant ces mots, je sais que tu ressentiras une profonde tristesse, mais sache que je suis encore plus bouleversée en les écrivant. La vie continue d'avancer, et nous n'avons que peu de contrôle sur son cours. Je ne suis pas certaine que connaître les raisons de mon départ te soulagera, bien que je sois consciente de l'affection que tu me portes. Quoi qu'il en soit, j'ai été profondément heureuse de te connaître. Tu es un jeune homme exceptionnel, et avec la bénédiction de Dieu, je suis convaincue que tu grandiras pour devenir quelqu'un d'encore plus remarquable. Je souhaite sincèrement que tu deviennes tout ce que mon imagination espère pour toi. Je te promets que nos chemins se croiseront à nouveau, car ce départ n'est qu'une étape imposée par le destin. Je suis persuadée que ce n'est pas là la volonté ultime du maître des destinées. À très bientôt.

Avec toute mon amitié, 
Jenny

Alors que je me dirige vers la porte principale, je croise Mme Jackson.

Elle : « Tu pars déjà ? Pourquoi ne nous as-tu pas prévenus ? »

En me préparant à lui révéler la vérité, je remarque M. Jackson à travers la vitre de sa voiture. Son regard semble dire : « Ose révéler la vérité et tu verras qui je suis réellement. »

Moi : « En fait, je t'attendais pour t'annoncer mon départ. Hier, j'ai reçu une offre d'une école qui souhaite m'engager comme professeur d'art, et j'ai accepté. »

Son expression, d'abord confuse, se transforme lentement en un sourire qui laisse entrevoir une certaine forme de contentement.

Elle : « Alors, tu sais faire des surprises. »

Moi : « Il y a des surprises planifiées, et celles qui surviennent sans préavis, des chocs inattendus qui nous prennent au dépourvu. »

🌺QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE 🌺

Que ta volonté soit faiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant