Andrew

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- N'y pense plus mon amour, je vois bien que ça te fait du mal. Tu veux qu'on s'en aille maintenant ?
- Je ne sais pas, on a encore un peu de temps non ?
- Pour faire quoi ?

Il m'expose sont petit sourire en coin, je pose la question pour la forme, mais je ne suis pas si con. On sent comme deux cadavres qui marinent depuis deux jours dans le jus d'égout, pourtant ça ne m'empêche pas d'avoir furieusement envie de son corps. Il n'a plus d'excuse, techniquement il ne peut plus me faire d'hématomes, même si le bleu serait toujours plus beau que le gris...

Je le supplie du regard, il ne va pas me faire de faux espoirs quand même ? Apparemment non. Il me renverse doucement sur le matelas et se retrouve sur moi, je ne m'en lasserai jamais.
Il approche son visage du mien et s'arrête avant que nos lèvres ne se touchent, il me laisse a peine le temps de voir son sourire vicieux et se redresse le temps de se séparer de son t-shirt. Je ne résiste pas à l'envie de poser mes mains sur ce qu'il cachait, j'ai l'impression de redécouvrir toutes les sensations. Je ne sens pas la froideur de sa peau, ça la rend plus agréable à caresser, même si ça ne m'aurait pas arrêté pour autant. Je ne sens plus de chaleur à l'intérieur de moi, celle qui montait à chaque fois que mes yeux se posaient sur son corps. Ce que je ressens là est différent, je dirais que c'est plus fort encore, je ne peux pas l'expliquer. Je pensais que rien ne se passait dans le corps d'un vampire, je me trompais.
Il tire sur mon t-shirt, je n'aurai pas froid cette fois, ça ne me manquera pas d'ailleurs.
Qu'il m'enlève tout avant que je perde patience, son corps me manque, j'ai besoin de le sentir contre moi, de le caresser, de l'embrasser, et qu'il en fasse de même.
Il se penche pour m'embrasser, et je caresse son dos jusqu'à glisser mes mains sous son jean je ne tiens plus en place, j'ai un de ces regain d'énergie et je veux qu'il me l'épuise.

Il ne va quand même pas me laisser enlever mon jean moi-même ?
Je n'ai même pas le temps de palper ses jolies petites fesses qu'il me l'arrache avec ardeur, emportant tout ce je portais d'autre avant d'en faire de même pour lui, il a entendu ou quoi ?
Il se glisse sur moi, c'est tout ce que j'attendais. Il me regarde, sans bouger. Je sais qu'il me fait mariner, c'est une véritable torture, même si ses yeux sont un délice pour les miens. Dites moi que je rêve... je rêve ?

- Attend ! Tu m'entends ?
- Comment tu sais ça ?
- Tu viens de confirmer que tu me laissais mariner un peu... parce que tu trouves que je suis craquant comme ça...

Je n'en reviens pas... je l'entends vraiment ? Et il m'entend à nouveau... ça m'excite encore plus. Alors petit malin tu n'as plus d'excuse, je ne risque rien. Je veux que tu me prennes jusqu'à l'épuisement, que tu me fasses mal... montre moi ce que tu sais faire.
Tu vas voir les réclamations si tu me laisses dépérir comme ça, je suis plus que sûr.
Il écarte mes jambes et crache dans sa main, c'est presque mignon. Je m'impatiente, il va colmater la brèche ou quoi ?
Il recule un peu et me donne enfin ce que je voulais. Il m'avait presque laissé le temps d'oublier cette sensation, quand nos corps s'unissent et qu'il me laisse le tripoter pour mon plus grand plaisir. La première fois avait été magique pour moi, mais là c'est au dessus de ça, adieu la douleur, place à l'extase. Vas-y plus fort mon amour.

Je n'ai pas besoin de le supplier. Il y va de plus en plus fort, me retenant par les hanches. Mes mains quittent sa peau pour se retenir contre le mur au dessus de ma tête, on dirait presque que la terre tremble.

~~~
On a pris une chambre à l'hôtel avant le levé du soleil, et on s'est jetés sous la douche avant même d'avoir pris le soin de barricader les fenêtres. J'avais presque oublié ce que ça faisait de sentir bon, enfin plutôt bon, pour un cadavre ambulant.
Après une journée à ne rien faire, simplement tous les deux, nous voilà face à Linc, dans son joli petit appartement tout propre où rien ne dépasse.

Un cœur éteint peut toujours aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant