Je finis par rentrer, je suis dégueulasse alors je me précipite sous la douche. Après ce qu'il a fait pour moi je ne me cacherai plus. J'ai couvert mes bras pendant deux semaines, mais là c'est fini.
Quand je sors de la douche j'enfile un boxer et un pantalon, pas de haut. Je le rejoins ensuite dans le salon et m'arrête devant lui, les bras croisés.- Après les risques que tu as pris pour moi, tu as bien le droit de savoir qui je suis vraiment.
Je m'installe à côté de lui sur le canapé et lui montre mes bras. On voit clairement les traces que portent la plupart des drogués, voilà ce que j'essayais de cacher, mais je lui fais confiance, on verra bien comme il le prend.
Je lui explique dans les grandes lignes et il trouve encore le moyen de me soutenir. Il me dit que c'est du passé et me fait presque une déclaration, il est vraiment étonnant. Je n'ai même pas les mots pour dire ce que je ressens quand il me dit que je suis important pour lui.
Je croyais que c'était dans ma tête mais je ne rêve pas, je capte tout ce qu'il pense, je ne sais pas comment l'expliquer mais j'ai l'impression de tout entendre, c'est quand même un peu dans ma tête mais c'est réel.C'est comme ça depuis que je suis rentré. Je l'ai entendu dire qu'il était soulagé de me voir rentrer, sauf qu'il ne parlait pas j'en suis sûr. J'entends vraiment tout ce qu'il pense, je ne deviens pas fou ça me rassure.
- T'es sérieux ?
- J'ai tué un mec pour toi, évidemment que je suis sérieux. C'est moi le drogué maintenant, t'es même plus qu'une dépendance.Il est trop mignon, je l'entends s'engueuler lui-même avec son petit air gêné.
- Alors regarde moi.
Il relève la tête, si il avait mon teint il serait sûrement tout rouge. Ses yeux brillent, il est si beau. Alors comme ça je suis sexy avec mes cheveux mouillés ? Je ne peux pas m'empêcher de sourire. C'est assez bizarre de le voir immobile et de l'entendre quand même, son regard en dit beaucoup, mais pas autant. Il croit que je moque de lui, bien sûr que non.
- Je ne me moque pas de toi.
Le pauvre, il se croit trop prévisible, je ne peux pas lui mentir. Si c'est permanent il vaut mieux que je lui dise. Je lui explique, c'est préférable. Il est tout chamboulé mais c'est intéressant de savoir qu'il a envie de me bouffer. Je souris encore et me lève, son expression est tellement adorable, il est complètement perdu.
- Commence par te lever peut être.
Il se lève et je lui prends la main, mon cœur exploserait s'il battait encore. Je m'approche plus près encore jusqu'à me glisser dans son cou pour l'embrasser. Je le sens frissonner, c'est la pagaille dans sa tête.
- Je ne vais pas te mordre, détends toi.
- Je suis détendu, enfin je crois.J'embrasse sa peau et soulève son t-shirt que j'envoie vite sur le canapé. Je ne l'avais jamais vu torse nu en pleine lumière, Monsieur est un petit timide. J'espère qu'il ne va pas penser autant de bêtises toute la nuit en tout cas.
- Détrompe toi, tu es bien plus beau que moi.
- Tu comptes vraiment jouer à ça ?
- A quoi ?
- Tu vas écouter tout ce que je pense ?
- Je ne sais pas comment arrêter, je n'ai pas de bouton marche/arrêt.Il regarde encore mes yeux, évidemment que j'ai bien compris qu'il les aimait tant. Je comprend bien là, il me provoque ? Je l'embrasse sans me faire prier, j'en ai au moins autant envie que lui. Je sais que je suis presque aussi froid que la glace mais je ne peux rien y faire malheureusement.
Je le retourne, dos à la chambre, et le pousse jusqu'à la porte que j'ouvre avant de nous y faire entrer. Je ne pensais même pas pouvoir ressentir tout ça, les vampires ne sont pas si morts que ça.
Il prend le dessus et me pousse sur le lit. J'adore l'idée mais je le tire par le bras de façon à ce qu'il me tombe dessus et me replace au dessus de lui, c'est dingue comme il m'attire. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser, encore, et ne résiste pas à l'envie de caresser sa peau si douce, celle qui me fait tant vriller.
Je sais ce qu'il pense, et ce qu'il veut, mais je ne suis pas serein.- Tu ne penses pas que tu devrais mettre ton parfum magique pour limiter les risques ?
- Sûrement pas, je ne te mettrai aucune limite.
- Tu sais que je ne sens pas ma force ? Je ne veux pas te blesser.
- Je te fais confiance, tout ira bien. Et si je me trompe je ne t'en voudrais pas.~~
Je l'ai regardé toute la nuit, c'est un carnage. Je suis tellement en colère contre moi-même. Cette peau que j'aime tant, souillée par les traces de ma brutalité, je suis bel et bien un monstre. Le plus frustrant c'est que je ne m'en suis pas rendu compte, il n'a rien dit, rien laissé paraître, je ne l'ai vu qu'après. Heureusement que j'entends son cœur et sa respiration, j'aurais pu le croire mort.
~~~A suivre...
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Un cœur éteint peut toujours aimer
WampiryLes choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait, surtout quand il s'agit de débarrasser les rues de créatures telles que les vampires. Et si l'un d'eux chamboulait complètement la vie d'Andrew, pour l'éternité, changerait-il sa vision des...