Après quelques longues heures passées dans les cachots, deux hommes de la Compagnie des Indes revinrent chercher Marnie et Will. La brune garda la mâchoire serrée, se demandant ce qui les attendait.
Ils furent conduits dans le bureau de Beckett, près du port. Ce dernier demanda à ce que l'on leur enlève leurs menottes. Les soldats quittèrent ensuite la pièce, les laissant avec le Lord, qui servait trois verres de boisson. Marnie resta immobile, la tête haute et le regard froid.
— Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai convié ici.
— Convié est un bien grand mot, répliqua Marnie avec sarcasme. "Fait traîné" serait plus adapté.
— Sachez que la Compagnie des Indes requiert vos services.
— Ai-je besoin de donner ma réponse maintenant ? coupa la brune à nouveau. Parce que, honnêtement, vous pouvez me pendre directement.
— Ce que j'ai à vous proposer peut vous intéresser, Mrs Norrington, alors je vous demanderai de bien vouloir m'écouter jusqu'au bout.
Marnie lui lança un regard glacial. Il ne broncha pas.
— Allez-y, fit-elle avec un mouvement dédaigneux de la main.
— Je vous remercie. Bien. Comme je le disais, nous voudrions vous engager comme agents pour une transaction avec notre ami commun, le Capitaine Sparrow.
— C'est plus une relation qu'un ami, répliqua Will. Comment le connaissez-vous ?
— Nous étions en affaires, autrefois. Vous devriez vous en rappeler, Mrs Norrington, il me semble que vous le connaissiez déjà à l'époque.
Marnie tenta de cacher son malaise.
— Nous... Nous nous étions croisés plusieurs fois, oui.
Le regard suspicieux de Will dans sa direction lui laissa comprendre qu'elle ne le trompait pas. Elle plissa les yeux pour le dissuader de faire la moindre remarque.
— Grâce à vos efforts, Jack Sparrow a été libéré, reprit Cutler Beckett. J'aimerais que vous puissiez le retrouver, et que vous récupériez une certaine propriété en sa possession.
— Récupérer ? répéta Will. Voulez-vous dire, à la pointe d'une épée ?
— Marchandez, répondit Beckett, comme sur un air de défi.
Il se dirigea ensuite vers son bureau, où il ouvrit un petit coffre en bois similaire à celui qui contenait leurs mandats d'arrêt.
— Des lettres de Marque, dit-il en leur désignant une petite pochette en cuir. Vous lui offrirez l'amnistie. Jack sera libre. Un corsaire au service de l'Angleterre.
— Si vous pensez vraiment qu'il acceptera, vous êtes de loin l'homme le plus stupide qu'il m'ait été donné de rencontrer, répondit Marnie.
Beckett lui lança un regard en coin. Ses yeux ressemblaient à ceux d'un serpent.
— Ce que veut dire Marnie, ce que Jack ne considère sûrement pas un emploi comme un équivalent à la liberté.
— La liberté... souffla Beckett comme si c'était dénué de sens.
Il sortit sur le balcon. Will obligea Marnie à venir le rejoindre avec lui, posant une main dans son dos. Elle y concéda avec une moue boudeuse.
— Jack Sparrow est un homme du passé, reprit Beckett lorsqu'ils l'eurent rejoint. Le monde rétrécit. Nos cartes se précisent. Jack doit s'intégrer dans le Nouveau Monde, ou périr.
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offre moi cet horizon
FanfictionBien que Marnie n'ait toujours eu qu'un seul nom, elle a été beaucoup de choses. Cependant, son passé reste sous scellés au fond de son esprit depuis son arrivée à Port-Royal en 1719 et son mariage grandiose avec un officier de la Marine Royale l'an...