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Ce mardi-là, Shoto faillit ne pas se lever. Le décompte des jours avaient reprit dans sa tête. Il ne restait plus que sept jours avant qu'il ne décide si il devait sauter ou non.
Mais le plus important, c'était que le malheur de sa mère était de sa faute. Il essayait de penser à autre chose, mais impossible. Cette pensé lui revenait en permanence : sur le chemin pour aller au lycée, pendant les cours, et même pendant la pause déjeuner. Il ne mangea presque pas. Évidemment, tous s'inquietèrent, mais Shoto leur dit simplement qu'il n'avait pas faim et leur promit que demain il mangerait. De toute manière demain c'était mercredi et Momo avait encore prévu d'aller à la patinoire.
Mais pour l'instant, Shoto avait besoin de savoir quelques choses. Enfait il avait besoin que sa mère confirme (ou non) ce qui lui trottait dans la tête. Était il l'a cause de son malheur ?
En sortant des cours, même si il pleuvait et qu'il avait oublié son parapluie, il refusa la proposition de Katsuki de le raccompagner chez lui.
Le bicolore courut jusqu'à l'hôpital où était enfermé sa mère.

-Salut ! Fit Neijire. Ce n'est pas habituel de te voir ici le mardi ! Mais je suppose que comme ta mère va bientôt sortir, toi, tes frères et ta sœurs vous avez pas mal de truc à faire pour qu'elle vive dans le plus grand confort possible.

-Salut... Répondit monotobement le bicolore tout en se dirigeant vers la chambre de sa mère.

Lorsqu'il entra, elle était encore en train de lire.

-Shoto ? Il est mardi... Mais ça me fait plaisir de te voir ! S'exclama elle en lui faisant un grand sourire.

Ce sourire semblait sincère, mais le bicolore n'en voulait pas. Il voulait juste des réponses. Peut-être cherchait il désespérément un moyens de confirmer que c'était pas lui la cause du malheur de sa mère. Ou peut-être qu'il avait juste besoin de savoir.

-C'est de ma faute ? Lança il fébrilement.

-Mais de quoi tu parle mon chérie ? Demanda calmement Rei.

-Tu le sais très bien ! Répliqua le bicolore en haussant le ton. J'ai vu l'album photo. Vous aviez tous l'air si... Si heureux et je suis arrivé. Alors répond moi ! Est-ce que c'est de ma faute ?!

-Ce n'est pas de ta faute. Dit calemement la mère du bicolore en lui prenant la main.

Shoto se sentit soulagé. C'était comme qi on lui avait enlevé un poids des épaules. Jusqu'à ce que sa mère rajoute :

-Nous n'avions pas assez d'argent pour convenablement élevé quatre enfant... Et l'entreprise était en train de couler. Ton père voulait juste se détendre, oubliez le stress.

-En buvant. C'est ma faute si il s'est mis à boire. Parvint à lâcher Shoto, au bord des larmes.

-Non ce n'est pas ce que j'ai dit !

Mais c'était trop tard, il était déjà partie.
Il courut aussi vite qu'il pouvait pour s'éloigner le plus vite de sa mère. Ce n'était pas elle qui le dégoûtait ; mais ce qu'il lui avait lui même fait.
Il rentra chez lui, prit les affaires de sa mère et alla les déposé à la porte de Touya, en faisant attention de ne pas croiser ce dernier, puis revint vite chez son père. Une fois dans sa chambre, il s'effondra sur son lit.
Shoto essaya en vain de retenir toutes ses pensées noirs. Il avait vraiment essayer, mais elles finiraient par sortir.
Il n'était qu'un monstre de privé ses parents, ses frères et sa sœur de bonheur.
Il n'était qu'un monstre. Un monstre.

Un mois pour vivre [TODOBAKU : TOME 1] (TERMINER)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant