Un mois pour vivre [TODOBAKU : TOME 1] (TERMINER)

𝕁-𝟝

Ce matin là, Shoto fut réveillé par Katsuki qui tocquait à sa fenêtre.

-Que... Que fait tu là ? Demanda le bicolore, étonné et à peine réveillé, tout en allant ouvrir à son ami.

-On va être en retard si tu te dépêche pas ! S'exclama le blond tout en entrant. Habille toi, moi je vais te préparer le petit déj'.

Et il descendit, sans même attendre la réponse de son ami. Ce dernier n'eut d'autre choix que de s'habiller en vitesse, et à peine quelques minutes plus tard, Katsuki remontait déjà avec un plateau sur lequel était posé une tasse de chocolat chaud, des tartines de confitures, une pomme et un verre de jus d'orange.

-Je sait pas trop ce que tu mange le matin ducoup... J'ai pris un peu de tout. Fit il en déposant le plateau sur le bureau de Shoto. De toute manière si tu finis pas, il me reste encore de la place pour deux ou trois trucs.

-Merci quand même. Souria le bicolore tout en commençant à manger.

Il but le chocolat chaud, le jus d'orange et mangea la pomme. Katsuki mangea donc les tartines et les deux garçons sortirent enfin de chez Shoto, par la porte d'entrée.

-Ça va ? Demanda le bicolore, alors que les deux amis étaient en route vers le lycée.

-Pourquoi ça n'irait pas ? Répliqua le blond.

-Eh bah... Je sais pas... Ces derniers temps tu es... Bizarre. Enfin... Tu me prépare à manger, deux fois... Ce n'est pas vraiment dans tes habitudes. Bégaya le Todoroki.

-Donc je n'ai pas le droit d'être gentil ? Soupira Katsuki.

-Si bien-sûr ! Désolé... C'est juste que... Commença le bicolore, gêné.

-En toute honnêteté, je m'inquiète pour toi. Touya m'a prévenu que tu était aller voir ta mère mardi et que depuis elle était... Elle n'était plus très bien. Et toi aussi. T'as vu l'état dans lequel tu étais hier ? Je sais pas ce qu'il s'est passé, et je t'obligerait pas à me le dire, mais je peux au moins essayer de t'aider à aller mieux. Répondit sincèrement le blond.

Shoto resta bouche bée. Il s'arrêta même de marcher.

-Merde j'ai fait buguer Double-face... Soupira Katsuki. Bon grouille toi on va être en retard.

-Oui désolé... Répondit le bicolore en reprenant la marche.

Les deux garçons arrivèrent au lycée une dizaine de minutes plus tard, à l'heure.
La journée se passa normalement. À part le fait que Denki, Kirishima et Kyoka firent une bataille de frite à la pause de midi. Mais ce n'est qu'un détail.
Le soir arriva bien vite. Ce soir là, Shoto était supposé rejoindre ses frères et sa sœur à l'hôpital, pour la sortie de leur mère. Mais il n'avait pas envie d'y aller. Enfaite, depuis mardi, il se sentait... De trop. Il n'aurait pas dû naître. Et sans lui, ils auraient tous étaient plus heureux. Alors... Alors mieux valait qu'il ne vienne pas les déranger à nouveau, hein ?

-C'est pas par là l'hôpital. Lança Katsuki.

-Pourquoi je voudrais aller à l'hôpital ? Demanda le bicolore.

-Ta mère sort aujourd'hui. C'est Touya qui me l'a dit. Répondit le blond. Je peux t'accompagner si t'as trop peur.

-Non. Je n'y vais pas.

-Quoi ?! Mais pourquoi ?

-Longue histoire...

-Ça ne va pas faire plaisir à ta mère...

-Tu ne sait pas ce qui peut lui faire plaisir. Répliqua sèchement le bicolore.

-Ok, j'insiste pas. Soupira Katsuki. Mais je peux te raccompagner chez toi ?

-Tu tiens vraiment à me raccompagner.

-J'essai juste de t'aider.

-Merci.

Et les deux garçons se mirent en route vers chez le bicolore. Ils parlaient de tout et de rien pendant le trajet. Plus ils approchaient de la maison de Shoto, plus ce dernier avait envie de tout dire à Katsuki. C'est vrai quoi, il pourrait l'aider. Il essayait vraiment de l'aider.
Finalement, lorsqu'ils arrivèrent devant la maison du bicolore, ce dernier sentit une boule se former au creux de son ventre. Il n'avait jamais était aussi anxieux de retourné chez lui. Bien-sûr, il n'avait jamais eu envie de rentrer chez lui. Mais aujourd'hui, son sentimentiments de dégoût envers cette endroit, toute la peur qu'il lui inspirait, tout ça était décuplé.

-Shoto ? Ça va ? Demanda Katsuki en secouant son ami.

-Oui désolé.

Le blond lâcha le bicolore, et ils se retrouvèrent face à face. Il y eu un petit silence, que le Todoroki brisa en disant :

-Katsuki... J'ai... J'ai quelque chose à te dire.

Ne rêvez pas, il n'allait pas lui dire qu'il l'aimait. Il allait juste lui dire ce que son père lui faisait subir.
Mes les yeux hétérochromes de Shoto rencontrèrent ceux ambrés de Katsuki et plus aucun son ne pût sortir de la bouche ni de l'un ni de l'autre. Ils étaient comme hypnotisé l'un par l'autre.
Ils étaient l'un face à l'autre, et sans s'en rendre compte, la seconde suivante ils s'embrassaient.
L'un comme l'autre se récupèrent brusquement en se rendant compte de ce qu'ils venaient de faire.

-Désolé ! S'exclamèrent ils en même temps.

-Je crois qu'on est un peu fatigué... Soupira Katsuki.

-Bonne soirée. Lança le bicolore en partant presque en courant vers chez lui, rouge de honte.