𝕁-𝟜

3.4K 331 70
                                    

Ce vendredi là, Shoto se leva de mauvaise humeur. Il ne la sentait pas cette journée. Mais alors vraiment pas.
Il s'habilla, prit un petit déjeuner et partit au lycée. Lorsqu'il arriva, seul Momo et Kyoka étaient arrivé.

-Salut ! Lança la brune. J'ai vu que tu étais encore rentré avec Katsuki hier !

-Oui et ? Répliqua un peu sèchement le bicolore.

-Hé soit pas agressif comme ça ! S'exclama l'autre jeune fille.

-Désolé... Soupira le Todoroki. J'ai eu une mauvaise nuit.

-Qui a eut quoi ? Demanda Denki en arrivant.

-Ce crétin là, fit Kyoka en désignant Shoto, a eu une mauvaise nuit !

-Hoooo je vois. T'as fait quoi avec qui ? Souria malicieusement le blond.

-Je n'ai rien fait avec personne. Râla le bicolore.

-Oh mais c'est qu'il est grognon ce matin notre ptit Shoto ! S'exclama Kirishima en arrivant à son tour.

-Je ne suis pas votre "ptit Shoto" ! Répliqua ce dernier, de plus en plus agacé.

-Hé ça va calme toi ! Soupira Momo.

-Mmh... Grogna le bicolore.

Katsuki arriva à son tour et un silence gênant s'installa. L'un comme l'autre n'osait pas se regarder dans les yeux.

-Bon. On va en cours ? Lança le blond, en partant directement vers la salle de classe, sans vraiment se préoccupé de l'avis de ses amis.

Et toute la journée se passa comme ça : Katsuki évitant Shoto, et Shoto faisant comme si il ne voyait rien. Denki et Kirishima le remarquèrent à peine, mais Momo et Kyoka, elles, le virent, un peu trop même. Le soir, une fois que les deux idiots furent parties, les deux filles obligèrent Katsuki et Shoto à les suivre jusqu'à un café.

-Faut qu'on parle. Lança Momo, lorsqu'ils furent tous installé.

Ça s'annonçait mal... Quand la brune prononçait cette phrase, c'était comme quand une mère disait ça à son fils : Ça n'annonçait rien de bon.

-Que se passe il ? Demanda Kyoka. Entre vous, je veux dire.

-Rien. Répondirent en même temps les deux garçons.

-Ça, c'est juste une preuve de plus qu'il y a bien quelque chose qui se passe. Soupira Momo. Alors soit vous crachez le morceau, soit...

-J'ai rien à faire ici... Soupira Katsuki en partant.

-Hé mais reviens ! S'exclama Kyoka en partant à sa poursuite.

-Bon, fit Momo une fois que les deux autres furent assez loin, tu peux me le dire maintenant, ce qui te tracasse ?

-Momo...

-Crache le morceau ou je te jure que tu va le regretter.

-On s'est embrassé.

-QUOIIIIIII ?! Mais c'est génial !

-Non. Parceque Katsuki m'ignore depuis. Je suis sûr que je l'ai dégoûté...

Momo s'apprêtait à répliquer lorsque le téléphone du bicolore sonna. C'était Fuyumi. Shoto fit signe à sa meilleure amie que c'était important. Il sortit du café et répondit à l'appel de sa sœur.

-Allo ? Fuyumi que se passe il ?

-Shoto ! C'est horrible ! Sanglota Fuyumi.

-Quoi ? Que se passe il ? S'inquièta le bicolore.

-C'est... C'est...

À l'autre bout du fil on entendait plus que des sanglot étouffés.

-Fuyumi qu'est ce qu'il se passe ?! Où est tu ?!

-L'hô... L'hôpital... Parvint elle à murmurer.

-J'arrive ! S'exclama Shoto en raccrochant.

Il rentra de nouveau dans le café, dit simplement à Momo qu'il devait aller à l'hôpital puis partit en courant.
Courir n'était pas simple avec son poigné cassé, mais pas impossible. Il courut une bonne dizaine de minute avant d'atteindre l'hôpital. Il entra précipitamment et Nejire vint le voir.

-Ta famille t'attend... Murmura elle, l'air désolé.

Elle avait cette air désolé qu'on toute les personnes quand quelqu'un vient de décédé. Non. Non ça ne pouvait pas être ça. Non, non, non. Tandis que Neijire guidait Shoto jusqu'à la chambre où l'attendait sa famille, ce dernier essayait d'empêcher toutes ses pensées négatives de prendre le dessus, mais en vain. Quelqu'un était mort. C'était sûr.
Non. Shoto ne pouvait pas tirer de conclusion aussi attive. Surtout si elles n'étaient basé que sur une simple expression.
Lorsque Shoto arriva enfin dans la chambre où toute sa famille l'attendait. Sa mère était dans un lit d'hôpital. Pourquoi sa mère était dans un lit d'hôpital ?!
Shoto ne s'en rendait même pas compte, mais les larmes lui montaient aux yeux.

-Que s'est il passé ? Demanda il, la voix tremblante.

-Elle s'est faite renversé par une voiture... Murmura Neijire. Elle... On la garde en vie grâce à des machines mais... Son cerveau est... Son cerveau est mort.

Seul les sanglots de Fuyumi et le bruit des machines brisait le silence pesant qui venait de s'installer. Plus personne n'osait parler. Neijire leur dit aurevoir et repartit. Ils attendirent quelques minutes que Fuyumi se calme, puis Natsuo prit la parole.

-Alors elle... Fit il, la gorge nouée.

-Oui, c'est tout comme. Finit Touya, la voix tremblante.

Shoto ne bougeait plus, lui non plus. Il était comme pétrifié. Et, bien que le bicolore affirme le contraire, tous savaient qu'il étaient le plus fragile de la fratrie des Todoroki.

-Ça va ? Demanda d'une toute petite voix Fuyumi.

-Comment ça pourrait aller ?! Cracha Shoto. Tu demande comment ça va alors que... Alors que Maman...

Il n'arriva pas à finir sa phrase, interrompu par des sanglots. Lorsque sa sœur s'approcha de lui, comme pour lui faire un câlin, il la repoussa et partit en courant. Oui, c'était tout ce qu'il savait faire ; fuir. Et aussi causer des problèmes au gens.

Un mois pour vivre [TODOBAKU : TOME 1] (TERMINER)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant