Chapitre 13 : On lance l'assaut

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31 mai 2168

La faible lumière de l'aurore éclairait mes pas, ainsi que ceux de Kumi et de Shawn. L'heure de porter secours à mes amis était enfin arrivée...
Je marchais en tête, suivant la direction du stade.
L'air froid du petit matin, me gelait le bout des doigts. Je m'empressai donc de les réchauffer, afin que cela ne me gêne pas lorsque j'utiliserai mon arc, glissé dans mon dos.
J'avais pris la décision de laisser ma tenue de camouflage au logement, elle ne m'aurait été d'aucune utilité dans un bâtiment.
Le stade se rapprochait de plus en plus, mais aussi le moment de la libération de Nobuaki et Kaneyoshi.

Attends de voir, Akihiro, je ne vais pas te laisser t'en sortir aussi facilement...

Kumi, équipée d'un sac, serrait très fort la crosse de son pistolet caché dans son manteau, trahissant son anxiété.
Tout l'inverse de Shawn, qui n'avait rien, et furetait partout autour de lui.
Au bout de quelques minutes, on arriva enfin devant l'entrée.
Il n'y avait pas un chat sur le parking. Cependant quand on pénétra à l'intérieur, un comité d'accueil était présent.
Une dizaine d'hommes baraqués et équipés d'armes en tout genre nous fixait.
L'un d'eux sortit de la bande et lança :

<< Hé l'avorton en tête de file !
T'es Ryû non ? Suis-nous sans faire d'histoire nous ne te ferons aucun mal, gringalet...
- Tu peux te brosser gros lard. Répliquai-je du tac au tac.

Ses acolytes explosèrent de rire.
Furieux, il chargea vers nous, muni d'une hache à double tranchant. Malheureusement pour lui, je pouvais compter sur Kumi.
Elle réagit au quart de tour, et lui envoya une balle dans la jambe.
Il tomba par terre, le corps parcouru de spasmes.

- Nice shot ! Complimenta Shawn.
- Merci... Répondit-elle pensive.
C'est bizarre... lorsque je saisis le pistolet, je ne pense plus à rien, j'exécute les gestes machinalement...
- Peut être que lors d'un danger imminent, tu adoptes un mode défensif ? Suggérai-je.

Nos adversaires ne nous laissèrent pas bavarder plus longtemps.
Ils se jetèrent immédiatement sur nous, prêts à en découdre.
Une mêlée s'engagea, et des cris fusaient de partout.

Bandit n°1 : Allez les gars ! Par la force du nombre !

Bandit n°2 : J'aime les spaghettis avec du beurre !

Bandit n°3 : Faudrait vraiment que tu revoies ton cri de guerre mon vieux.

Bandit n°1 : Vos gueules ! Dégommez les ! >>

Shawn fit apparaître un pistolet-mitrailleur, puis tira tout autour de lui, touchant quatre des malfrats.
Kumi resta en retrait. Deux types muni de gros poings américains se détachèrent du groupe.
Après qu'elle eu esquivé quelques unes de leurs frappes, ils firent l'erreur de sauter...
Elle n'avait plus qu'à les cueillir.
Une balle se ficha dans le torse de l'un, tandis que la dernière alla droit dans le bras de l'autre. Ils s'écroulèrent lamentablement, exactement comme leur prédécesseur.
Quant à moi, je faisais plusieurs pirouettes pour éviter les balles envoyées par les derniers. Je réussis à me rapprocher d'eux, puis visai leurs jambes, essayant de leur faire juste assez de dégâts pour les empêcher de se mouvoir.
Comme prévu, ils n'arrivèrent pas à se relever à cause de leurs blessures, mais réussirent à me toucher aux pieds, en me balançant des objets coupants. Je récoltai donc deux-trois écorchures, qui m'arrachèrent une grimace de douleur. Je profitai de leur paralysie pour les assommer avec des coups bien placés.
Chaque fripouille était dans les pommes.
On en profita donc pour s'asseoir avant de continuer.

<< Pfiou... Ce n'est pas très rassurant de voir deux personnes qui te foncent dessus à toute allure. Souffla-Kumi.
-  Tu prendras vite l'habitude ! Répliqua-Shawn guilleret.
- Il a raison. Confirmai-je.
- J'envie la nonchalance avec laquelle vous dites ça...

Module #RyûOù les histoires vivent. Découvrez maintenant