Chapitre 1 : Au commissariat de police

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L'inspecteur qui avait procédé à mon arrestation sortit de la salle, me laissant seule et désemparée.

Il s'absenta pratiquement quarante-cinq minutes. J'étais angoissée, j'avais la gorge sèche et les jambes lourdes. Je ne comprenais pas. Qu'avait-il bien pu se passer ?

Les images du film d'horreur ne cessaient de défiler dans ma tête. Jamais je n'aurai cru que moi, Dieynaba Diop, j'en arriverai là.

Inspecteur Dramé finit enfin par revenir dans la salle d'interrogatoire accompagnée d'une femme, sa coéquipière. Il était allé charger du renfort à ce que je vois. J'étais lessivée. Je ne voulais qu'une chose : rentrer chez moi. Cela faisait des heures que j'étais là. Je sais que c'était exagéré de ma part mais il fallait que ça sorte :

-Moi : Inspecteur, avec tout le respect que je vous dois, laissez-moi rentrer chez moi svp. Je n'en peux plus. Mes enfants ont besoin de moi.

L'inspecteur frappa sur la table avec les dossiers qu'il tenait en main puis me dit :

-L'inspecteur : Vous libérez vous dites ? Mme Cissé, nous voulons tous rentrer chez nous alors plus vite vous avouerez, plus vite nous en finirons avec tout cela.

-Moi : Je regrette mais il n'est pas question que j'avoue un crime que je n'ai pas commis.

La femme qui était dans la salle resta silencieuse pendant mon dialogue Ping Pong avec son collègue avant de dire :

-L'inspectrice : Bonsoir Mme Cissé. Je suis Mme Coly. Je suis prête à vous croire mais il faut que vous nous racontiez exactement ce qui s'est passé.

Elle est sérieuse là ? Je suis une vraie cinéphile. Le coup du flic méchant puis gentil ne marche que dans les films.

-Moi : Enchantée. Ecoutez cela doit faire milles fois que je raconte ce qui s'est passé à votre collègue. Respectez mon deuil. Vous êtes en train de perdre votre temps. Au lieu de chercher le vrai coupable, vous vous acharnez sur une pauvre innocente.

-L'inspectrice : Vous avez raconté votre version des faits à mon collègue mais pas à moi. J'aimerai savoir ce qui s'est exactement passé jusqu'à votre arrivée ici svp. Elle sortit un téléphone qu'elle posa sur la table ainsi qu'un carnet et un stylo.

Si raconter à nouveau ce qui s'est passé peut m'aider à sortir de cet endroit alors, je recommencerai autant de fois qu'il le faudra. Je pensais énormément à mes bébés. Comment vivront-ils ce cauchemar sans leur mère ?

-Moi : Puis-je avoir une bouteille d'eau si ce n'est pas trop demandé ? J'ai vraiment soif.

-L'inspectrice : Non ce n'est pas trop demandé. Cela fait des heures que vous êtes là.

Elle se leva, sortit et revint deux minutes après avec une bouteille d'eau. J'en avalai le contenu en une seconde tellement j'avais soif.

L'inspectrice, (le sourire aux lèvres) me dit : Eh bien, vous aviez vraiment soif. Allez-y, je vous écoute.

Je fermai les yeux comme pour revivre l'horrible scène que j'avais vu en début de soirée. Pourquoi fallait-il qu'elle me fasse ressasser tout cela. D'une voix tremblante, je débutai :

Le réveil sonna à 6h30 pétantes. Jules se leva rapidement puis alla prendre une douche pendant que moi je paressais encore au lit. Dès qu'il sortit de la salle de bain, j'allai prendre ma douche à mon tour. C'était l'anniversaire de ma nièce et homonyme alors ma grande sœur Ramata et moi n'avions pas fait les choses à moitié. Quand j'eus fini de prendre ma douche, Jules lui s'habillait. Il avait sorti un de ses plus beaux costumes. Il avait ramené ce dernier des USA et disait que c'était son costume « des grandes occasions ». Alors cela m'interpella :

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant