Chapitre 16 : 72H avant la mort de Souleymane

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Après avoir pris une bonne douche, je pris mon petit déjeuner. Je n'avais pas pu fermer les yeux.

Méritai-je que ma belle-famille me mette à l'écart ? Hein ?

Je n'ai jamais eu le sens des responsabilités ni la maturité de ma grande sœur. Jules ne cessait de me le reprocher. Je sais qu'il aurait aimé qu'elle soit son épouse. Je ne pourrai le blâmer. J'ai parfois l'impression d'être maudite.

Est-ce parce que je n'ai pas autant la foi qu'elle ? ou est-ce la répercussion des mauvais choix que j'ai fait jusque-là ?

Je me levai de table, cherchai mes clés dans mon sac, puis me rendit à la radio. Faire cette émission était la meilleure des thérapies en ce moment. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aimais bien Khadija. Je la trouvai différente des journalistes sans cœur. Elle était humaine.

Une fois sur place, je la trouvai assise seule :

-Khadija : Bonjour Dieyna, comment vas-tu ce matin ?

-Moi (avec un grand soupir) : Ma belle-mère me hait, sinon ça va.

-Khadija : Tu m'en vois navrée.

-Moi : Merci.

-Khadija : Bon allons-y.

-Moi : Ok

Nous nous rendîmes tranquillement dans le studio où les techniciens faisaient déjà quelque tests. C'était parti pour un autre tour. Je n'attendis même pas que Khadija me pose des questions, j'enchaina calmement avec la suite :

Quand je me réveillai le lendemain, Jules était sous la douche. J'allai le trouver dans la salle de bain afin de savoir où était-il et à quelle heure était-il rentré :

-Moi : Bonjour Souleymane. Où étais-tu passé hier soir et à quelle heure es-tu rentré ?

-Jules : Maintenant tu viens me trouver jusque dans les toilettes pour me poser des questions ? Eh bin. J'avais besoin de prendre l'air donc j'ai juste conduit jusqu'à la corniche et je suis resté là-bas. Je n'ai pas regardé ma montre, j'ai dû rentrer vers une heure trente du matin. C'est tout ou tu as d'autres questions ? Avant que je n'oublie, je mange chez Farba ce soir.

-Moi : Et moi ? Pourquoi ne m'invitent-ils jamais ? Je parie que c'est encore un coup de Marietou. Elle ne m'aime pas et ne le cache pas. Comment peux-tu cautionner cela ? Je suis ta femme, non ta copine.

-Jules : Tu vois le mal partout. Si elle ne t'invite pas c'est uniquement parce qu'on évoque tout le temps des souvenirs et elle ne veut pas que tu te sentes exclue. Le monde ne tourne pas autour de ta personne.

-Moi : Vous vous connaissez depuis longtemps alors ça ne dérange pas que vous évoquiez de vieux souvenirs. Tu sais quoi ? Je vais t'accompagner. A quelle heure tu y vas ?

-Jules : Tu n'es pas conviée alors je ne t'emmènerai pas Dieyna.

-Moi : Et pourquoi ? je suis sûre que ma présence ne dérangera personne.

-Jules : J'ai dit non ! Tu es bouchée ou quoi ? Non mais c'est du jamais vu ça. Tu es lourde à la fin.

-Moi : J'ai une voiture aussi et je sais où c'est alors je vais tout bonnement débarquer !

-Jules : Je n'y crois pas. Mon Dieu qu'ai-je fait pour mériter cela. Il est tôt et tu sais pertinemment combien je déteste parler de si bon matin. J'en ai fini.

Il s'habilla rapidement et partit. Je détestais être exclue de la sorte.

-Khadija : Du coup, es-tu finalement partie, malgré le refus de ton mari ?

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant