Chapitre 13 : Aveux et réconciliation

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-Khadija : Que s'est-il ensuite passé ?

-Moi : Le lendemain, j'allai dans ma chambre prendre une douche et ranger mes affaires avant d'aller au boulot. Je sortie mon trolley et y rangeai quelque vêtement. Jules me regarda faire avant de dire :

-Jules : Qu'est-ce que tu fais Dieynaba ?

-Moi : Je n'en peux plus Jules. Je ne peux pas vivre comme ça. A la longue, je risque d'avoir le goitre ou la tyroïde. J'en ai par-dessus la tête de tes mensonges. Tu mens tellement que même si je devais t'apporter le Saint Coran pour jurer, tu auras le culot de poser ta main dessus.

-Jules : Où est ce que tu vas ?

-Moi : Loin de toi. Je déposerai les enfants chez ma sœur et moi j'irai chez ma tante ou ailleurs mais il est hors de question que je reste avec un mythomane.

-Jules : Tu veux divorcer, c'est ça ?

-Moi : Je ne te cache pas que cela m'a effleuré l'esprit plus d'une fois, mais je ne veux pas que les enfants souffrent à cause de moi. Alors vaut mieux que je fasse un break.

-Jules : Si tu t'en vas de chez moi Dieynaba ce sera pour toujours ; Ce n'est pas un marché ici.

Je préférai garder le silence. Je préparai les enfants, leur firent le petit déjeuner avant de les déposer à l'école. Ce jour-là, j'ai menti à ma sœur. Je n'avais pas le choix :

-Ramata : Salut sœurette. Comment vas-tu ?

-Moi : Pas très en forme. Je t'appelle pour te demander si les enfants et leurs nounous peuvent rester chez toi pour une semaine STP ? Je dois aller en mission et Jules en séminaire.

-Ramata : Bien sûr. Tu sais que c'est toujours un plaisir de les avoir à la maison.

-Moi : Merci. Je te le revaudrai.

-Ramata : Tu es sûre que ça va ?

-Moi : Oui, je suis juste un peu fatiguée.

Au moins un problème de réglé. La prochaine étape était de trouver un appartement meublé. Une de mes collègues avait un frère dans l'immobilier et ce dernier me proposa un studio meublé dans une résidence avec piscine et le prix était assez abordable. J'avais au moins une dizaine d'appels de Jules. Et au moins six messages :

-Jules : C'était pour savoir à quelle heure comptes-tu rentrer ?

-Jules : Où as-tu jeté ton téléphone ?

-Jules : Bébé ne me fais pas ça. Tu sais que je t'aime.

-Jules : Il faut qu'on parle comme les adultes que nous sommes.

-Jules : La fuite ne résout jamais rien ; Reviens je t'en prie.

-Jules : Tu es la femme de ma vie Dieynaba. Toi et toi seule.

Je ne répondis à aucun de ses textos. Ce n'était pas ce que je voulais entendre, non. Je voulais « LA VERITE ». C'est tout.

Mes migraines ne me lâchaient pas. Je dus demander la permission à mon boss pour rentrer plus tôt. J'avais mal au cœur. Le frère de ma collègue me donna rendez-vous en bas de l'immeuble. Il me fit visiter et c'était très sympa. Jules continuait de m'appeler. Je voulais que lui aussi il fasse le point sur la situation ; qu'il voie comment serait sa vie sans moi, en espérant que cela change quelque chose. J'ignore depuis quand je n'avais pas eu de moment aussi calme. D'habitude quand je rentre chez moi, je suis accueillie par le bruit des jouets des enfants. J'ai à peine le temps de me reposer. Je cours dans tous les sens, je gère le dîner et après il faut sortir ce que mes petits garnements vont mettre le lendemain, les border avant d'aller enfin me mettre au lit. Une fois au lit, il arrive que Jules ait envie de moi etc.

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant