Chapitre 2 : Une triste annonce

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J'envoyai un message à Maty afin de l'informer de ma soi-disant libération. J'avais plus que tout besoin d'elle, de son soutien habituel. Elle me téléphona sur le champ.

-Maty : Ma chérie, alors qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? Comment te sens-tu ?

-Moi : C'est un véritable cauchemar Maty. Je ne peux pas croire qu'il soit mort et comme si je ne souffrais pas assez, la police me soupçonne. Je suis incapable de faire de mal à une mouche et tu le sais.

-Maty : Mais bien sûr, arrête. Viens passer la nuit chez moi. Je sors du travail comme ça j'arrive.

-Moi : Je ne peux pas malheureusement il faut que je reste avec les enfants et ils sont chez Ramata. Ils ont besoin de moi. Je ne veux pas qu'ils l'apprennent par une autre personne.

-Maty : Oui tu as raison. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit stp n'hésites pas. Tu sais que tu peux compter sur mon soutien indélébile.

Ça je le savais déjà. Maty était ma meilleure amie. Nous nous connaissons depuis la Fac, elle a toujours été là pour moi. C'est également mon témoin de mariage et ma fille porte son nom. Que ferai-je sans elle ? ça je l'ignore.

Elle connait tous mes secrets, même les plus enfouis. Elle ne m'a jamais jugée. Je lui dois beaucoup. C'est la seule personne à pouvoir me canaliser. Ma propre sœur en est incapable car elle n'a jamais su faire preuve de patience à mon égard.

Dès que je franchis le seuil de la porte de notre maison, je ne pus retenir mes larmes. Il y avait des bandes jaunes comme celles que l'on voit dans les films ; Vous savez, celles où il y a marqué : « crime scene do not cross » (scène de crime, accès interdit).

Ils avaient dessiné avec une craie la silhouette de mon tendre époux. Je revoyais encore et encore cette horrible scène. Qui a pu commettre un acte aussi odieux ? Poignarder un père de famille aimant ? Comment vais-je l'annoncer aux enfants ? Dites-moi comment ?

J'avais l'habitude de lire ce genre d'histoire tragique dans les journaux ou sur internet, sans imaginer que mon jour viendra. Comment vais-je supporter cela ? Comment ?

C'est dans ces moments que j'aurai aimé avoir mon père à mes côtés. C'était mon meilleur ami, mon confident, mon ROC. C'était celui qui avait plusieurs casquettes et pouvait régler tous les problèmes, peu importe leurs degré de gravité. Que son âme repose en paix.

Je rangeai le maximum d'affaire dans deux valises. Je ne voulais plus avoir à mettre les pieds ici. C'est si douloureux. Une fois mes valises faites, je reçus le coup de fil de la grande sœur à Jules, Oulimata. Son appel me stressa. Elle ne m'a jamais aimé et je sais qu'elle tirera forcément avantage de la situation pour me démolir.

En effet, bien avant de m'épouser, Jules sortait avec la meilleure amie de cette dernière. Bien que plus âgée que lui, leur relation se passait plutôt bien jusqu'au jour où cette dernière décida de s'installer à l'étranger et tenter sa chance. Jules lui fit clairement comprendre que ce serait sans lui. La distance n'était pas son fort.

-Jules : Il peut se passer n'importe quoi là-bas. Tu peux rencontrer quelqu'un et m'oublier. C'est ce qui s'est passé avec mon ex et honnêtement, je ne suis pas prêt à revivre ça.

Sa copine avait tout fait pour le raisonner et le rassurer mais il refusa d'écouter. C'est ainsi que leur relation se termina. Oulimata en a beaucoup voulu à son frère et avait tout essayé pour remettre les deux tourtereaux ensemble, mais rien. Jules a beaucoup souffert à cette époque et considérait le voyage de sa copine comme une trahison.

Depuis lors, Oulimata a une grande dent contre moi. Les années avaient beau passer, elle continuait de reprocher à son frère de m'avoir épousée et non son amie. Elle avait même essayé de la lui faire prendre comme seconde épouse, mais Jules n'a jamais voulu. A qui la faute ? Et pourtant, je m'entends très bien avec mes autres belles-sœurs.

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant