Chapitre 18 : Un plan pathétique

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Mon avocat était venu me trouver à la radio alors que j'étais sur le point d'y entrer. Il avait essayé de me joindre à plusieurs reprises et comme il était toujours annonceur de mauvaises nouvelles, j'avais préféré ne pas décrocher.

-Mohamed : Donc maintenant tu as décidé de ne plus répondre à mes appels, c'est ça ?

-Moi : Oui. Il y a eu assez de drames dans ma vie alors pas besoin d'en rajouter.

-Mohamed : Je suis vraiment vexé. Dieyna, je suis to avocat pas ton ennemi. Crois-le ou non, mais je me démêle chaque jour pour t'innocenter. Il est bien vrai que la police n'a pas encore de preuves solides contre toi mais tu restes sur leurs collimateurs. Ils aimeraient t'entendre à nouveau.

-Moi : Encore ? ah non honnêtement, j'en ai marre !

-Mohamed : C'est fatigant je te le concède, mais tu dois rester à la disposition de la police. Je suis venue te chercher afin que nous y allions ensemble.

-Moi : Que se passe-t-il encore ?

-Mohamed : Mon contact là-bas a dit que ton mari a confié à une tierce personne qu'il pensait que tu avais un petit ami.

-Moi : Petit-ami ? Non jamais ! Je ne suis pas une dévergondée !

-Mohamed : STP, remonte dans ta voiture et allons au poste de police.

Avais-je le choix ? je m'exécutai en me demandant de quel aimant pouvait-il parler. Je n'y comprenais absolument rien.

Mon cœur battait la chamade, autant j'étais à l'aise de raconter mon histoire à la radio autant c'était une toute autre chose au commissariat. Ils me regardaient tous comme s'ils m'en voulaient d'être toujours en liberté. Cela me stressait. Ils m'intriguaient je vous jure. Je comprends pourquoi certaines personnes donnent parfois des témoignages différents à chaque fois. Ils vous mettent une de ces pressions....

On nous fit encore assoir dans cette pièce lugubre qui sentait le renfermé. Mohamed me regarda et je lis entre ses lèvres un :

-Mohamed : ça va aller, ne t'inquiètes pas.

C'était bien mignon, mais ce n'était pas aussi facile. Tout ce que tu dis de mauvais, de louche ou d'incohérent pourra être retourné contre ma personne. Je devais être prudente et filtrer mes dires. J'inspirai et expirai dès qu'ils traversèrent la porte. Cette fois-ci, c'étaient des têtes différentes. Une femme qi avait l'air encore plus sévère que celle que j'avais l'habitude de voir et un jeune homme :

Elle se présenta :

-La femme : Bonjour Mme Cissé, vous devez sûrement vous demander où sont les inspecteurs que vous voyez d'habitude, n'est-ce pas ? Disons que leurs efficacités a été remises en cause, d'où ma présence ici. Je suis le commissaire Gomis et voici l'inspecteur Guèye. Merci d'être venue. Mme Cissé que représente M. Bassirou Ndoye pour vous ?

Et là je compris enfin de quoi il s'agissait :

Moi : Je vous coupe tout de suite, ce n'était pas mon amant.

-Commissaire Gomis : Ce n'est pas ma question. Je demande ce qu'il représente pour vous.

-Moi : C'était un collègue et voisin je peux dire, mais nos rapports ont pris une autre tournure, le jour où je lui ai demandé de me rendre service.

-Commissaire Gomis : Quel genre de service.

-Moi : Il faut que je commence depuis le début pour que vous puissiez comprendre.

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant