Chapitre 14 : Quand la nounou s'en mêle !

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-Moi : Au début tout le monde m'encourageais et maintenant vous voulez que j'abandonne ?

J'ai beaucoup de respect pour ma belle-famille, mais il faut qu'elle sache tout ce que j'ai enduré à cause de Jules. Ma vie n'est plus privée depuis que mon mari a été assassiné et que je suis la principale suspecte. Nous n'avons pas le culte de dénonciation au Sénégal, raison de plus pour laquelle mes propos choquent tout le monde.

-Khadija : Tu veux qu'on en reste là, au risque d'avoir des problèmes avec ta belle famille ? Oui tu es prête à continuer ?

-Moi : Je suis plus que prête ! J'ai décidé d'être sourde maintenant.

-Khadija : Chers téléspectateurs et téléspectatrices, asseyez-vous confortablement car je sens que la suite risque d'être très palpitante. Dieynaba, donc tout marchait comme sur des roulettes avec ton mari ? Plus de trahisons ni de déceptions ?

Jules avait décidé d'être à l'hôpital une partie du temps et l'autre, d'ouvrir son propre cabinet. Avant, il dut repartir à Paris afin de faire une formation, qui selon lui, l'aiderait à devenir le meilleur dans son domaine.

Elle dura un mois. Ce n'était pas du tout évident pour moi de gérer la maison et autre sans lui. Et le pire, c'était qu'avec le décalage horaire, quand il me téléphonait, j'étais déjà endormie tellement j'étais K.O. Vous savez comment il est difficile de s'occuper des enfants. Ils m'exterminaient de jour en jour. Je n'avais pratiquement plus de vie. Et puis, ils étaient trop têtus. Ils obéissaient plus à leurs pères qu'à moi.

Les projets s'accumulaient de plus en plus au bureau, c'était abominable.

Pas un jour ne passait sans que je ne me demande ce que mon mari pouvait-être en train de faire. Cependant, comme tout était rentré dans l'ordre, j'essayai de lui faire confiance.

A son retour, il était toujours aussi attentionné qu'avant son départ. Il m'avait ramené des chocolats et trois robes. Jules n'avait presque plus de vie. Il avait réalisé son rêve et ce dernier l'avait involontairement éloigné de sa famille. Nous ne le voyions pratiquement plus. Il bossait à sa clinique jusqu'en fin d'après-midi puis enchainait à l'hôpital ou vice versa. Quand il rentrait, soit il était très tard et nous étions déjà au lit, soit très tôt et j'étais sur le point de quitter avec les enfants. C'était dur et les enfants ne cessaient de réclamer leurs pères.

-Khadija : ça n'a pas dû être évident hein ?

-Moi : Non pas du tout ? Mais que voulez-vous , je prenais beaucoup sur moi.

-Khadija : Parles nous de la semaine durant laquelle il a été tué. Comment étaient vos rapports ?

-Moi : On ne se voyait pratiquement plus comme expliqué. J'évitai de laisser ma jalousie prendre le dessus. Je sais que mon mari regrettait énormément le fait de m'avoir trahie et cela me suffisait largement. Et puis il faut dire que ça n'allait pas très bien pour moi. La boite pour laquelle je travaillais croulait sous les dettes. Je passais mes journées à balancer mon CV à gauche et à droite. Jules ne cessait de me rassurer en me disant que ce n'était pas la fin du monde :

-Jules : Mais où est le drame si jamais tu chômes ? Ce n'est pas comme si je n'avais pas les moyens. Je n'attends rien de toi financièrement et je peux très bien te prendre en charge. Tu pourras rester à la maison et t'occuper des enfants déjà que je suis très rarement présent.

Et c'est là qu'on se disputa à nouveau. Les histoires de femme au foyer ce n'était pas fait pour moi. J'admire vraiment celles qui le font. Mais moi, j'avais besoin d'activité pour survivre:

Haute trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant