[1] 𝐫𝐞𝐝 𝐡𝐨𝐨𝐝 / 𝘱.𝘫𝘪𝘮𝘪𝘯

Chapitre 14

[ Pdv Jimin ]

Furieux, je rentre de mon conte, sans même attendre le groupe des vilains. De la rage bouillonne dans mon corps, me consumant petit à petit. Mon cerveau ne cesse de me rejouer la scène avec T/p, et je me retiens de hurler. Mes pas traversent le village, m'amenant rapidement vers l'habituelle place des vilains. Je n'ai pas l'habitude d'y aller, mais ce soir est différent. J'ai besoin d'oublier, de retirer ce visage enfantin de mon esprit, sinon je vais devenir fou. La nuit tombe rapidement, et le feu de camp est déjà allumé quand j'arrive.

Sans attendre, je me dirige vers le bar, pour me servir un verre de vodka. Je l'engloutis en quelques gorgées, le liquide brûlant ma gorge. Je ferme les yeux et soupire de satisfaction, me délectant de la sensation. Ma douleur laisse place à de la colère, que je laisse prendre contrôle de mon corps. Je me sers un deuxième verre, pour nourrir cette haine que je développe. J'essaye d'oublier, mais mon cerveau n'arrive pas à supprimer le visage de T/p, et qui m'énerve encore plus. Rien ne s'est déroulé comme je le voulais. Je pensais avoir réussit, mais on dirait bien que je m'étais trompé. Alors tout cela n'était qu'un acte, juste pour me truquer? Suis-je celui qui est tombé dans un piège?

Je grogne de frustration, ces pensées ne m'aidant pas avec mon humeur massacrante. Je rejoue en boucle tous nos moments, toutes les fois où elle semblait réagir à chaque geste que je faisais. Mon cœur se serre, et furieux je balance mon verre d'alcool par terre, qui explose en milles morceaux sur le sol. Un silence plane, et je me retourne pour observer les autres vilains, qui sont tous entrain de me regarder.

—Vous avez un problème?? Je m'exclame tout en leur lançant un regard menaçant.

La plupart reprennent leurs activités tout en rigolant, tandis que d'autres me fond un doigt d'honneur. Je lève les yeux au ciel, et commande un autre verre.

Putain de T/p.

J'en ai marre de cette horrible sensation. J'ai envie d'hurler, de tout fracasser, pour exprimer ma colère et ma haine profonde. Mais, au fond, je sens autre chose, qui fait plus mal. De la tristesse, une rancune mélangée avec de la jalousie, qui fait gonfler mon putain de cœur faible. L'idée que ce soit juste une banale Gentille qui me fait ressentir ça me met hors de moi. Depuis quand je réagis ainsi moi?!

Frustré, je continue à boire, me faisant petit à petit oublier cette histoire de merde. Je voulais jouer avec le feu, et voici où j'en suis rendu.

Je n'aurais jamais dû aller la voir, cette pute.

Les verres s'enchaînent, et la sensation de brûlure dans mon corps disparaît, pour laisser place à de l'euphorie. L'alcool me soigne, efface ce sentiment qu'est la tristesse, pour garder seulement la haine et la colère. Tout d'abord c'est son prénom qui disparaît, puis son visage. Il ne reste plus qu'un corps, un magnifique corps caché par de simples vêtements, suscitant le désir de mon côté bestial. Je ne sais plus qui est cette personne qui hante mes pensées, mais j'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de l'embrasser, la baiser, la déchiqueter, la dévorer. Faire d'elle plus qu'une masse, m'appartenant complètement.

Le petit chaperon rouge... Je me souviens maintenant quelle était ma raison principale de venir te voir, te découvrir.

Je laisse ce sentiment nouveau me noyer, me consumer totalement. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres pulpeuses. Tant que je ne ressens plus cette tristesse, tout me va. Alors je continue à boire, enchaînant les verres à une vitesse déconcertante.

Soudainement, je sens un gros bras s'enrouler autour de mes épaules. Une masse vient s'asseoir à côté de moi, et je sais déjà qui c'est le devinant avec les couinements que les vilaines poussent.

—Jimin, mon pote! Que fais-tu ici seul, au lieu de draguer une autre meuf?? S'exclame une voix grave que je reconnaîtrais entre milles, tant elle m'agace.

Je force un sourire sur mon visage, et je me tourne vers mon sois-disant ami, Gaston. Ce dernier est encore une fois entrain de se regarder dans un miroir de poche que je lui ai offert par pure ironie, avec une femme au bras.

—Hey Gaston, quoi de neuf mec? je dis.

Ce dernier rigole puis quitte enfin son reflet du regard pour me faire une accolade. Je grince des dents lorsque sa main frappe mon dos, et je me retiens de le démolir.

—Bof, le conte devient chiant maintenant que Belle a le cerveau complètement retourné, mais heureusement qu'il y a ces soirées pour compenser cela! Tu viens danser?

—Non, je suis bien ici, avec mon alcool. Va te taper ta meuf, ça se voit qu'elle n'attend que ça. Et ne casse pas le lit, car je ne le réparerait plus pour toi. je grogne tout en reprenant une gorgée.

Con comme il est, Gaston rigole encore une fois puis s'en va avec sa nouvelle conquête sans se faire prier. Je lève les yeux au ciel, exaspéré par cet être, avant de retourner à ma boisson.

—On dirait bien que ça ne vas pas fort aujourd'hui. dit une voix derrière moi.

Je soupire, agacé qu'on vienne sans cesse m'interrompre, puis me retourne pour voir mon nouvel interlocuteur. J'allais lui demander de me laisser tranquille, lorsque j'hausse les sourcils en voyant qui c'est. Un sourire satisfait se dessine sur mon visage, et je m'adosse pour regarder cette créature.

—Ursula... Quelle belle surprise. je murmure, mon humeur maintenant complètement différente.

La femme-pieuvre rigole légèrement, une de ses tentacules cachant sa bouche entrouverte. Puis elle s'approche de moi, son corps se transformant au fur et à mesure qu'elle se rapproche. Ses tentacules laissent place à deux longues jambes. Son corps s'affine, reprenant ses courbes naturelles et tentatrices. Son visage rajeunit, tandis que ses cheveux poussent, pour tomber de manière délicate devant des seins, ondulant légèrement. Lorsqu'elle s'assoit enfin à côté de moi, elle est totalement transformée, en une magnifique femme.

Je la regarde de la tête au pied, ne me privant pas de ce délicieux spectacle qu'elle m'offre. Un sourire narquois se dessine sur ses lèvres rouges et pulpeuses en voyant ce que je regarde, et elle calque des doigts, attirant mon attention sur son visage.

—Tu es tellement occupé à mater que tu n'as pas répondu à ma question. Dit-elle d'une voix mielleuse.

Je ricane, amusé par le jeu qu'elle débute. Tout pensée de T/p est enfin oubliée, et je ne peut que remercier la vilaine à côté de moi, ainsi que l'alcool.

—Ouais... Disons qu'il c'est passé quelque chose, qui ne m'a pas plu. Je répond tout en reprenant une gorgée de vodka.

Ursula penche la tête sur le côté, l'air curieuse. Puis, comprenant que je ne dirais pas plus, elle se penche vers moi, sa main effleurant ma cuisse. Son souffle chaud s'écrase contre mon lobe d'oreille, et je me délecte de la sensation. Mon corps se réchauffe, réclamant qu'un besoin primitif soit assouvit. La langue humide de la femme caresse mon oreille, et un sourire narquois se dessine sur mes lèvres gonflées.

—... Et tu veux peut être que je t'aide à oublier cet événement? murmure t-elle, et je me sens plonger dans les plaisirs sombres de ce monde.

—Avec plaisir, ma belle.

Puis ses lèvres s'écrasent enfin contre les miennes, et je me fait engloutir, oubliant tout.

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Voici la fin du chapitre 14!
Je suis enfin en vacances, donc je vais pouvoir rattraper mon retard. J'espère ne pas trop vous avoir fait attendre, et que vous avez aimé le pdv de Jimin~ :))
À bientôt ~