[1] 𝐫𝐞𝐝 𝐡𝐨𝐨𝐝 / 𝘱.𝘫𝘪𝘮𝘪𝘯

Chapitre 28

Jimin fronce les sourcils en entendant tes paroles, simples et pourtant si dures. Une goutte de sueur coule le long de sa tempe, signe de nervosité. Ses yeux cherchent dans les tiens un quelconque indice que c'est une blague, en vain. 

—... Quoi...?

Tu gardes la tête haute et le regard froid, ton cœur construisant un mur autour pour se protéger. Ton cerveau rejette la douleur que l'organe vital ressent, et se concentre sur ta colère toujours présente. Il est hors de question que tu cèdes, en tout cas pas cette fois. Tu en as marre d'être dans l'ignorance et le doute tout le temps. 

—Tu m'as bien compris. J'en ai assez de tes secrets Jimin, j'ai juste l'impression d'être une gamine stupide. Alors, si tu ne veux pas me le dire, c'est fini et je ne veux plus te voir dans ma vie. 

Le désespoir se peint sur le faciès du vilain, qui semble tiraillé entre deux parties de lui. Ses mains se tordent pour ensuite se perdre dans sa chevelure noire en bataille. Ton cœur se serre en voyant la douleur déchirer son magnifique regard, mais tu ne flanches pas. De son côté, le jeune homme est complètement perdu, ne sachant comment réagir. Une peur soudaine prend contrôle de ses membres et embrouille ses pensées. Une peur immense de te perdre. 

—T-tu ne penses pas ce que tu dis. Tu ne prends pas conscience du poids de tes mots. il bredouille, ses dents torturant sa lèvre inférieur. 

—Ah oui, vraiment? 

Tu le provoques, tout en haussant un sourcil. Ton petit ami hoche faiblement la tête, lui-même se rendant compte du ridicule de ses paroles. Un lourd silence plane dans la clairière, toi attendant qu'il te donne plus d'arguments, qu'il se batte plus pour toi. Une vague de déception te traverse lorsque tu vois bien que le vilain reste muet, incapable de formuler une phrase ayant du sens. Déçue, tu lèves la tête et vois à l'aide du soleil qu'il est temps pour toi de retourner à ton conte. Luttant contre les larmes qui se forment dans tes yeux, tu t'éloignes petit à petit, ton regard ne quittant pas la figure de Jimin avant de te tourner.

—Je dois y aller... Adieu. 

 Ce mot semble provoquer un déclic chez le jeune homme, qui se précipite vers toi. Tu allais disparaître entre les arbres lorsque tu sens une puissante poigne te retenir, sans aucun doute celle du vilain. Agacée, tu te retournes pour tomber nez à nez avec un regard sombre, te faisant frissonner. 

—Ne pars pas. dit-il d'une voix grave et autoritaire. 

Tu déglutis nerveusement tandis que Jimin te surplombe de toute sa hauteur, ses yeux te transperçant. Une aura dominante émane de son corps à quelques centimètres du tien, et tu sais que le Jimin que tu connais est revenu. Il y a à peine quelques instants tu le tenais dans ta paume de main, mais à présent il a retrouvé son caractère impulsif et dominant. Tu tentes tant bien que mal de soutenir son regard intimidant, ne voulant pas céder. Ton cerveau se focalisant sur ta colère, tu te dégages de sa poigne d'un geste brutal.

—J'ai un conte à jouer, je n'ai pas le temps. 

Tu tentes une nouvelle fois de partir, mais le vilain te plaque contre un arbre, son corps musclé se pressant contre le tien. Furieuse, tu te débats, essayant de t'échapper de sa poigne qui te maintient contre le tronc de manière assez agressive. 

—Lâche-moi, sale vilain!! Lâche-moi ou je hurle!! JIMIN!! tu cries.

—NON, je ne te laisserai pas retourner à ton putain de conte tant qu'on a pas réglé ça!! Maintenant c'est à TOI de m'écouter!! riposte le jeune homme tout en te maintenant contre l'arbre. 

Ses yeux s'assombrissent, signe qu'il commence à perdre patience. Tu luttes, gesticules, voulant te dégager de ses puissantes mains qui gardent les tiennent collées. Ton cœur s'emballe et l'adrénaline coule dans tes veines tel un poison, embrouillant totalement ton esprit. Ton sang bouillonne, tu vois rouge et ta bouche se met à cracher toutes sortes d'insultes que tu n'aurais jamais osé prononcer auparavant. Tes paroles sont remplies de venin, voulant briser le cœur du vilain comme il a brisé le tien. Le son de ta voix s'élève parmi les cimes des arbres, prenant de plus en plus d'ampleur. Tu hurles tout ce qui te passe par la tête, tout ce que contient ton cœur en colère, sans même réfléchir aux conséquences.