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« 𝙰𝚗𝚌𝚛𝚊𝚐𝚎 »

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« 𝙰𝚗𝚌𝚛𝚊𝚐𝚎 »

– S'il te plaît Jane, regarde moi !

      Une main attrapa mon menton pour me faire lever la tête.

– Regarde-moi.

      La voix était plus douce, presque suppliante.

– Jane...

      Quelque chose dans sa voix me fit lever le regard. Des yeux bleus métalliques qui ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne me scrutaient avec inquiétude. En même temps que ma respiration s'apaisait, je sentais ma colère se dissiper. C'était la première fois que je le voyais vraiment. Lui. Pas cette façade qu'il affichait aux gens et qui m'agaçait prodigieusement. Et il était vraiment très beau. Pas juste séduisant. Sa peau légèrement mate s'accordait parfaitement avec le châtain de ses cheveux. Et ses yeux, comme cernés de marron, ne faisaient qu'ajouter un peu plus de charme.

– Tu vas bien ?

      Sa voix me ramena brusquement à la réalité. C'est alors que je remarquai à quel point nous étions proches. Une quinzaine de centimètres nous séparaient. Mille émotions contradictoires me submergèrent. Mon cœur se mit à battre frénétiquement dans ma poitrine et, avant que Brett ne puisse remarquer mon trouble, je me dégageai sur le côté et me précipitai vers la sortie.

– Jane ! cria Liam dans mon dos qui sembla rejoindre Brett à la porte.

      Je traversai le couloir à vive allure, montai dans ma voiture et fermai les portes à clé. Je tendis ma main devant moi pour en examiner le dessus, maculé de sang. Sans réfléchir, Je tirai la manche de mon t-shirt et me mis à frotter énergiquement. Ce qui ne fit qu'empirer. Le sang s'étala sur le dos de ma main et mon t-shirt était probablement bon à jeter. A cette allure, j'allais finir par aller au lycée nue.
      La main tremblante, j'enfonçai la clé dans le contact tant bien que mal et démarrai, la voix de Scott résonna en écho dans ma tête. « Trouve toi une ancre ». Plus facile à dire qu'à faire. La sienne était son amour pour Allison. Son premier amour. Moi je n'avais pas d'« Allison ». Je devrais me contenter de moi. Autrement dit, j'avais du soucis à me faire.
En arrivant devant la porte de chez moi, je m'apprêtai à sortir les clés quand je vis que la porte était déjà entrebâillée de quelques centimètres. Mon cœur loupa un battement. Je fronçai les sourcils et poussai doucement la porte qui, par miracle, ne grinça pas. La maison était plongée dans le noir absolu. J'avançai à pas de loup, le plus discrètement possible. Bien sûr, en évitant de crier « qui est là ? ». Je trouvai ça particulièrement stupide et dangereux. Cela augmentait considérablement les chances que ça finisse mal. Et honnêtement, quel cambrioleur vous répondrai ? Je préférai garder toutes les chances de mon côté.
A l'affût du moindre son, je continuai d'avancer dans le séjour.
Malheureusement, contrairement à un loup-garou, mes yeux de dhampir, même s'ils me permettaient de mieux voir que les humains, ne pouvaient pas voir dans le noir. Ce qui m'aurait était bien utile à cet instant. Je crus déceler quelque chose bouger non loin de moi. Instinctivement, je retins ma respiration et me concentrai. Peut-être mes sens me jouaient-ils des tours sous l'effet de la peur.
C'est alors que je l'entendis. Une seconde trop tard. Un bruit de pas rapide dans mon dos. Je n'eus qu'une seconde pour comprendre. Un bras enserra mon cou, bloquant mes voix respiratoires. Cherchant désespérément à avoir de l'air je tentai d'attraper le bras, en vain. Il était trop fort. Et ne voyant rien, la panique me submergea. J'en oubliai toutes mes années d'entraînement, devenant ce que je détestai par dessus tout ; sans défense.

II - MEMORIES | Teen Wolf Où les histoires vivent. Découvrez maintenant