𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟐
L'été venait de se terminer et Jane allait revenir à Beacon Hills, berceau du surnaturel.
Un an auparavant, elle n'aurait jamais cru penser ça, mais elle était heureuse de revenir après un mois loin de ses meilleurs amis, également aiman...
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« 𝙼𝚊𝚞𝚟𝚊𝚒𝚜𝚎𝚜 𝚏𝚛𝚎́𝚚𝚞𝚎𝚗𝚌𝚎𝚜 »
– Tu veux bien arrêter de tourner en rond comme ça ? Tu me donnes la migraine, grommela Brett alors que je passai devant lui pour la millième fois au moins. – Raison de plus pour continuer, répliquai-je en continuant à faire les cents pas, ignorant son regard sur mon profil. – Ça ne fera pas passer le temps plus vite.
Malheureusement non. Cela faisait maintenant une bonne dizaine de minutes que nous avions quitté les vestiaires et rien ne s'était encore produit. Ce couloir était toujours aussi lugubre et vide. D'un côté, ça m'arrangeait. Revoir les médecins de l'horreur ne m'enchantait guère. Mais d'un autre, tant qu'ils ne se seraient pas pointés, je serai obligée de rester ici.
– Non, mais peut-être que la prochaine fois, l'envie de faire équipe avec moi te sera insupportable.
Soudain, avant que je n'ai eu le temps de réagir, il attrapa mon poignet et m'accula contre les casiers, posa une main au dessus de ma tête en faisant barrage avec son corps.
– Faire équipe avec toi n'est pas déplaisant quand tu coopère, riposta Brett d'une voix langoureuse lourde de sous-entendus.
Je levai la tête et croisai le regard bleu électrique de Brett à une trentaine de centimètres du mien. La commissure de ses lèvre se releva pour esquisser son sourire en coin qui me donnait envie de le cogner autant qu'il le rendait sexy. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ça m'énervait prodigieusement. Oh mon dieu Jane ça ne va pas ? tentai-je pitoyablement de me rappeler à l'ordre. Malgré moi, je sentis mon coeur battre si fort dans ma poitrine qu'il aurait pu l'entendre à dix kilomètres. Je priai mentalement pour qu'il n'y prête pas attention mais, au vu de l'expression qu'il arborait, je supposai que mes prières ne furent pas exaucées. Si seulement mon ouïe était aussi développée ! Ce serait plus équitable. Je redressai la tête pour me donner plus de contenance et plongeai mes yeux dans les siens avec, je l'espérai, impassibilité.
– Ta vie doit être bien triste et monotone pour que tu me parles sans cesse de ça. – Ce qui ne doit pas te rendre si indifférente que ça vu ta manière de réagir. – Cela s'appelle de l'agacement. Tu sais quand quelqu'un te tape sur les nerfs ? – Qu'est-ce que j'ai fait pour t'agacer autant ? – Tu es arrogant et...
Je me retrouvai presque muette. Sa proximité me déstabilisait plus que je ne l'aurai voulu. Il plissa les yeux sans cesser de sourire et se pencha en avant, réduisant encore la distance entre nous.
– Et ? susurra t-il d'une voix suave qui fit naître un frisson dans ma nuque. Je t'écoute.
