Fallen Tome 1 [TÉRMINÉ]

Jour 1

J'ai tellement bien dormi que je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux... quelle heure est-il? Je me tourne dans mon lit serrant un oreiller douillet contre moi, je sens le soleil chatouiller ma peau brune, j'ouvre lentement mes yeux. Je ne reconnais pas l'endroit dans un premier temps, mais les évènements de la veille me reviennent en mémoire. Je m'allonge sur le dos en posant ma main sur mon front, le plafond est si haut. Je me redresse regardant l'horloge en face de mon lit, déjà onze heures et demie. Je décide de me lever, après avoir pris une longue douche, je m'habille d'un jean et un simple t-shirt que j'avais emmené de chez moi. Je sonne la cloche pour commander un repas, je demande à ce qu'on me le serve dans la bibliothèque comme que c'est là-bas que je vais passer ma journée. Je sors de la chambre et après avoir marché quelques secondes j'ai cette impression d'être observé, je me tourne mais il n'y a personne. Le palais semble désert. Je dois me faire des idées, je m'en vais toujours éclairer par les lumières encastrées dans le plafond, aucune fenêtre n'est apparente dans les couloirs du palais sauf dans ma chambre, la bibliothèque et la salle à mange. Je commence à flipper trouvant l'ambiance lugubre et active le pas. Une fois dans la bibliothèque je décide d'ouvrir les rideaux, sauf qu'ils sont cousus de manière à ce qu'on ne les ouvre pas. Je hausse mes sourcils, ils sont tarés dans ce palais? Des gens qui ne parlent pas, des rideaux qui empêche au soleil d'accéder aux pièces? Je m'en fiche, Suigetsu m'a dit de faire comme chez moi. Je prends alors un coupe-papier qui se trouvait sur la table et déchirent les coutures du rideau, je tousse à cause de la poussière et mes yeux sont éblouis par la lumière du soleil. Les rideaux tombent à mes pieds créant un nuage de poussière, en toussant j'ouvre la fenêtre en grand laissant la chaleur et l'air extérieur pénétrer dans la pièce. Ils ont dû payer une fortune pour cette neige artificielle... de toute manière il est riche il peut bien se le permettre. Il fait une telle chaleur en décembre ! J'essuie mon front du revers de ma main alors que la servante entre dans la pièce et me regarde étonner mon plateau-repas à la main.

-Pouvez-vous dépoussiérer la pièce s'il vous plaît? Je vais vous aider bien sûr, ce sont mes bêtises.

Elle s'incline s'en va et revient avec de quoi nettoyer, quand je veux l'aider elle m'interdit me faisant signe de m'asseoir.

-Je veux t'aider, personne n'en saura rien promis!

Elle me regarde pas sûre d'elle et secoue la tête. Quelle borné cette servante! Elle nettoie la pièce de fond en comble avant de s'en aller sans que je ne le remarque trop concentré dans ma lecture.

Je regarde par la fenêtre me rendant compte que le soleil se couche... demain je serai mariée... je ferme mes yeux quelques instants. Dire que je vivais une vie paisible et qu'à cause d'une dette... me voilà à jouer la monnaie d'échange.
J'ouvre mes yeux et regarde par la fenêtre la neige noircie par le passage à répétition des servants de la maison, ils s'activent à cause du mariage demain. Je vivais dans le royaume de Nivil, à l'ouest, avec toute ma famille. Nous étions en guerre il y a quelques semaines de cela, ça me paraît bien lointain. Mais grâce à ce nouvel empereur, Sasuke qui a tué l'ancien empereur, un fou, il a accédé au trône. Personne n'a osé l'appeler régicide, tout le monde lui et redevable, mais tout le monde le craint, certains disent qu'il aurait vaincu l'armée de l'ancien roi à lui seul, d'autres disent qu'il possède un dragon qui aurait tout brûlé sur son passage... que des légendes. Pour moi, il avait une épée, une épée qui a tué un empereur fou, fin de l'histoire. Même si personne ne l'a appelé régicide, ce n'est pas pour cette raison que tout le monde le chuchote ou le pense, ils l'appellent comme ça quand ils parlent de lui. Moi, je n'ai jamais parler de lui. C'est juste un homme, que je vais épouser. Comme il avait gagné la guerre et le titre d'empereur, chacun de ses seigneurs et rois devait lui apporter un présent pour prouver leurs allégeances. À notre seigneur, il a demandé la fille ainée, d'après lui sa beauté est à couper le souffle, le seigneur n'a pas résisté à sa requête et m'a offert sur un plateau d'argent l'échine courbée, après avoir passé sa soirée à me rappeler à quel point il m'était reconnaissant de ne pas avoir fait de caprice. Voilà comment je me suis retrouvé à épousé un homme dont je ne connais ni le visage, ni la lignée.