Partie 9

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J'ouvris les yeux et les referma plusieurs fois. Tout était encore flou autour de moi, les images me paraissaient de plus en plus distinctes au fil des secondes. Lorsque je repris connaissance, je vis que j'étais dans ma chambre, seule. J'avais un violent mal de tête qui me martelait le crâne. Puis, les évènements précédents défilèrent dans ma tête petit à petit et je me suis mise à pleurer. A sangloter fortement et à crier. Adam vint dans la chambre avec un verre de jus d'orange extrêmement calme et ne prêtait pas attention à ma crise d'hystérie. Lorsqu'il s'est assis à mes côtés j'ai pris le verre et le renversa sur son visage. A ma stupéfaction la plus totale il n'avait même pas bronché mais il se releva, s'essuya et se reposa à mes côtés :

« TU COMPRENDS PAS ? TU COMPRENDS PAS QUE JE VEUX PAS TE VOIR ?! ».

J'avais l'impression d'être folle, d'être schizophrène. Avec cet homme je changeai.

Il me fixa pendant un moment et puis sans un mot il me prit dans ses bras, je ne comprenais pas son geste, j'étais perdue. Puis il m'a serré fort, tellement fort que j'avais cru m'étouffer, il ne m'a pas enlacé avec tendresse, mais plus pour me paralyser et me calmer. Je lui griffai son cou pour qu'il me relâche, lui mordait le torse lui pinça le bras, ce qui ne valut aucun effet. Puis, petit à petit je me calmais, je respiré plus régulièrement et retrouvais mon esprit. Je ne savais pas combien de temps nous sommes restés comme ça, mais j'étais bien, je ne pensais à plus rien. Son corps me procurait une chaleur qui me fit du bien, sa présence également. Je n'osais pas bouger et ne voulait en aucun cas rompre le contact. Mais, lorsqu'il remarqua que je m'étais calmée, il se détacha de moi pris le verre et sortit de ma chambre. J'étais dégoûtée et profondément blessée. Lasse, je posa ma tête sur l'oreiller et me suis mise à dormir.

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Le réveil sonna, je suis allée prier et comme d'habitude je laisse les lumières de l'appartement allumés pour réveiller aussi Adam. C'était devenu une habitude et il s'en était accoutumé. Une fois la prière faite, je me suis dirigée vers la cuisine, et je ne savais pas pourquoi, j'ai fais le casse-croûte d'Adam. J'étais en pleine forme et j'ai allumé la télévision, je regardais un dessin-animé (ne me demandez pas pourquoi) quand soudain la télévision s'éteignit subitement.

« Retourne te coucher »

« Non mais t'es sérieux ? Je regarde si je veux rallume ! »

Agacé, il me prit par le bras et me traina jusqu'à ma chambre. J'essayais tant bien que mal de l'empêcher de marcher en m'accrochant au cadre de la porte comme un enfant qui ne voudrait pas sortir.

« Mais putain, t'es une grosse gamine ! », cria-t-il.

« Tu saoules laisse-moi tranquille ! Pourquoi tu me colles comme ça ?! Pourquoi ?! Yek je suis rien pour toi ?! Alors pourquoi tu t'amuses à me faire chier ?! »

Il m'approcha de lui d'un coup et avec brutalité, je sentais son souffle et son odeur musquée on s'était regardé, yeux dans les yeux, il avait un regard noir et d'acier. Puis il me dit :

« T'es pas dans ton état normal, regarder la télé à 4h00 du matin, mais t'es malade ? Maintenant c'est soit tu m'écoutes soit t'auras affaire à moi. J'm'en fous de toi, mais j'veux pas être dérangé par du bruit, je taff dans 4h00 donc respect au moins ça ! »

C'est vrai qu'il travaillait. J'avais oublié. Je l'ai repoussé et je suis allée me coucher. Il était encore devant la porte, il hésita quelques minutes puis il fit demi-tour. Il était bizarre celui-là, voyant qu'il allait dormir je me cala dans mon lit et pris une position confortable puis referma les yeux. Soudain, je sentis le matelas s'affaisser dans mon dos. Je me suis retournée et je vis qu'Adam était à mes côtés.

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant